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Alors que je m'étais enfin laissé emporter par le sommeil, mes rêves ont été brusquement interrompus par les éclairs des gyrophares des voitures de police qui scintillaient à travers mes rideaux. Un frisson de nervosité a parcouru mon échine alors que je me suis redressé brusquement du canapé, le cœur battant à tout rompre. L'obscurité du salon semblait oppressante alors que mes pensées se bousculaient dans ma tête, cherchant une explication plausible à cette soudaine agitation nocturne.

Pourtant, malgré mes craintes grandissantes, je m'attendais à voir la silhouette familière de Juliama, déjà rentrée. Pourtant, en scrutant la pièce avec une inquiétude grandissante, je me suis rendu compte qu'elle n'était toujours pas de retour.

La frustration et l'inquiétude ont finalement atteint un point de non-retour alors que je me sentais trahi par l'absence de Juliama malgré ses assurances. L'angoisse et la colère bouillonnaient en moi, et sans réfléchir davantage, j'ai pris une décision impulsive. Déterminé à retrouver le sentiment de sécurité que je n'avais trouvé que dans mon quartier, j'ai ramassé mes affaires et j'ai quitté l'appartement sans un mot. Les rues nocturnes m'accueillaient avec une familiarité rassurante alors que je mettais fin à cette nuit d'incertitude en me dirigeant vers ce qui était pour moi un foyer bien plus authentique.

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Avec un mélange d'appréhension et d'espoir, j'ai levé le bras et frappé à la porte de ce qui était aussi devenu ma maison. Chaque coup résonnait comme le battement rapide de mon cœur, témoignant de l'incertitude qui régnait en moi. Je me demandais quelle serait leur réaction en me voyant là, sur le seuil de notre demeure, après tout ce qui s'était passé. Les secondes qui suivirent furent empreintes de silence, le seul son audible étant celui de ma respiration, saccadée par l'attente anxieuse.

Après un moment de silence chargé d'appréhension, Ilyas ouvrit enfin la porte, ses yeux encore embrumés par le sommeil. Cependant, malgré son air endormi, son accueil était chaleureux. Derrière lui, dans le salon enfumé, je vis Creed et V, assis sur le canapé, totalement absorbés par un jeu de football sur la console. Le bruit du jeu et la fumée épaisse qui flottait dans l'air donnaient à la pièce une atmosphère surréaliste.

Lorsque mes yeux croisèrent ceux d'Ilyas, un soupir de soulagement m'échappa presque involontairement. Avant même que je puisse dire un mot, il m'attrapa dans ses bras avec une force réconfortante, dissipant instantanément une partie de l'angoisse qui pesait sur mes épaules. Sa présence rassurante et son geste chaleureux m'emplirent d'un sentiment de sécurité bienvenu, et je lui rendis son étreinte avec gratitude.

C'est alors que j'entendis le léger bruit des deux autres garçons se retournant. Leurs yeux se posèrent sur moi avec surprise, interrompant leur jeu momentanément. Creed, le visage encore marqué par le sommeil, se redressa sur le canapé, tandis que V, un sourire amical aux lèvres, se leva pour s'approcher.

V—Isadora... Tu es de retour.

...

C—On est venu te voir ce matin au commissariat, et tu n'y étais pas.

Mon cœur a bondi dans ma poitrine alors que je réalisais qu'ils avaient tenté de me retrouver, probablement inquiets de mon absence. Je me suis senti coupable de les avoir fait s'inquiéter ainsi, mais j'ai gardé mon calme en essayant de trouver une explication plausible

Creed m'a regardé fixement, ses yeux scrutant les miens avec une intensité qui ne laissait aucun doute sur le fait qu'il cherchait la vérité

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