Let Me Help You

38

Le matin se levait à peine lorsque je me réveillai, mon estomac grognant de faim. Décidée à prendre mon petit-déjeuner, je me dirigeai vers le restaurant du quartier. La lumière douce du matin inondait les rues, promettant une journée paisible, comparée à celle d'hier. Cependant, en arrivant, je suis surpris de voir Mikaël sortir en trombe du restaurant, son visage marqué par l'inquiétude. Je l'arrête, sentant immédiatement que quelque chose ne va pas.

Intriguée et inquiète, je me précipitai vers lui, attrapant son bras pour l'arrêter.

—Qu'est-ce qui se passe ? demandai-je, le cœur battant.

Il se dégagea doucement, évitant mon regard.

M—Rien, Isadora. C'est... juste une affaire à régler. Ne t'en fais pas.

—Est-ce que c'est à propos de Juliama.

Mikaël serre les mâchoires, évitant mon regard.

M—Reste ici, d'accord ? ordonne-t-il, mais sa voix tremble légèrement.

Ma patience se fracture sous la pression de l'anxiété.

—Mikael, dis-moi ce qui se passe ! J'élève la voix, ma colère et mon inquiétude éclatant en un mélange chaotique d'émotions

M—Isadora, je t'assure, c'est mieux que tu restes ici, dit-il d'une voix tendue, tentant de me rassurer sans succès.

La colère monta en moi.

—Rester ici ?! Tu crois vraiment que je vais rester là sans rien faire pendant que quelque chose arrive à Juliama ?!

Voyant que je ne cédais pas, il soupira profondément.

M—Oui, c'est à propos de Juliama. Elle... elle a eu un accident. Mais écoute, il est dangereux de te mêler de ça. Tu dois rester ici, c'est pour ta sécurité.

Mon cœur se serra à ses mots, mais la détermination prit le dessus.

—Ma sécurité ?! m'exclamai-je, l'indignation montant. Si tu ne me laisses pas venir avec toi, je partirai à pied. Et si quelque chose m'arrive, ce sera de ta faute.

Mikaël pâlit, conscient de l'impasse dans laquelle il se trouvait.

M—Très bien, monte.

Alors qu'on était dans la voiture en direction de l'hôpital, je sentais une tension palpable dans l'air. Le moteur ronronnait doucement, mais mes pensées étaient bien trop bruyantes pour que je puisse m'apaiser. Je jetai un coup d'œil à Mikaël, ses mains serrées sur le volant, ses jointures blanchissant sous la pression.

N'y tenant plus, je brisai le silence.

—Mikaël, qu'est-ce qui s'est passé exactement ?

Il sembla hésiter, ses lèvres se pressant en une fine ligne. Il prit une profonde inspiration, cherchant ses mots.

M—Juliama... elle a été touchée par balle lors d'une intervention.

Mon cœur manqua un battement. L'air sembla se raréfier autour de moi.

—Touchée par balle ? répétai-je, ma voix tremblante. Où ?... Où ça ?

Mikaël détourna brièvement les yeux de la route pour me regarder, une profonde tristesse dans ses yeux.

M—Près du cœur, murmura-t-il finalement, sa voix rauque d'émotion.

Les mots se répercutèrent dans ma tête, déformés par la peur et l'incrédulité. Près du cœur. Mon esprit vacilla, tentant d'assimiler l'énormité de cette nouvelle. Une douleur sourde s'installa dans ma poitrine, comme si les mots de Mikaël m'avaient frappée de plein fouet. La terreur s'insinua dans chaque fibre de mon être, me rendant presque incapable de respirer.