Let Me Help You

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Le lendemain matin, une équipe de médecins et d'infirmières entra dans la chambre de Juliama pour effectuer les vérifications de routine. Ils étaient méticuleux, s'assurant que chaque aspect de son état de santé était soigneusement évalué. Le chef de l'équipe, s'adressa à nous après avoir consulté les résultats.

D—Bonjour, Juliama. Bonjour, Isadora, commença-t-il avec un sourire professionnel. Nous avons passé en revue tous les résultats des tests et des examens effectués depuis votre admission.

Il prit un moment pour s'assurer que nous écoutions attentivement, puis poursuivit.

D—Les résultats sont encourageants. Vos signes vitaux se sont stabilisés, et les blessures les plus graves montrent des signes de guérison rapide. Bien entendu, il est crucial que vous continuiez à suivre les recommandations médicales à la lettre.

L'infirmière principale, Mme. Duval, intervint alors.

I—Il est impératif que vous évitiez tout stress et que vous vous reposiez autant que possible. Vous aurez également besoin de visites de suivi régulières pour surveiller votre rétablissement.

Le Dr. Lefèvre hocha la tête en signe d'accord.

D—Nous avons donc décidé que vous pourrez sortir de l'hôpital dès maintenant, à condition que votre état reste stable jusqu'à ce moment-là. Cependant, il est impératif que vous bénéficiez de soins continus à domicile. Nous vous fournirons une liste détaillée des soins et des médicaments nécessaires.

Ils nous regardèrent avec sérieux avant de conclure.

D—N'oubliez pas, Juliama, votre rétablissement dépendra de votre capacité à suivre ces instructions et à éviter toute situation stressante. Et Mademoiselle Isadora, il est essentiel que vous veilliez à ce que ces recommandations soient respectées.

Nous quittâmes la chambre d'hôpital après avoir terminé les formalités administratives, laissant derrière nous l'odeur antiseptique et les murs blancs qui avaient été notre quotidien ces derniers jours. Juliama s'appuyait légèrement sur moi, ses pas hésitants témoignaient de la fatigue accumulée. Ses traits étaient encore marqués par la douleur, mais une détermination silencieuse émanait d'elle.

En traversant le couloir, nous croisâmes plusieurs infirmières et médecins qui nous saluèrent avec des sourires encourageants. L'atmosphère de l'hôpital semblait soudainement moins oppressante, comme si l'espoir de notre départ illuminait les lieux. À l'entrée principale, une brise légère nous accueillit, apportant un air frais qui contrastait agréablement avec l'atmosphère confinée de l'intérieur.

Arrivées à la voiture de Juliama, une petite berline noire garée dans le parking de l'hôpital, je l'aidai à s'installer sur le siège passager. Elle s'installa avec précaution, ajustant son siège et fixant sa ceinture de sécurité avec une lenteur méthodique. Alors que je m'installais à côté du volant, une inquiétude me traversa l'esprit.

—Tu es sûre que tu peux conduire ? demandai-je, un peu anxieuse à l'idée de lui imposer un effort supplémentaire.

Elle tourna la tête vers moi, un sourire rassurant éclairant son visage fatigué.

J—Ne t'inquiète pas, je me sens assez bien pour ça. Et puis, tu seras là pour m'aider si j'ai besoin.

Même si ses mots se voulaient rassurants, je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter. La route à parcourir n'était pas longue, mais chaque minute passait comme une éternité dans mon esprit, m'imaginant tous les scénarios possibles. Cependant, je décidai de lui faire confiance et de rester vigilante.

Alors que nous roulions en direction de son appartement, je me perdis dans mes pensées, regardant les paysages familiers défiler par la fenêtre.

...Mais au bout d'un moment, je réalisai que nous avions dépassé la ville et que la route s'étirait devant nous, menant vers des endroits plus éloignés.

—Juliama, on a passé la ville, dis-je en tournant la tête vers elle, une pointe d'inquiétude dans la voix. Où est-ce qu'on va ?

Elle tourna brièvement la tête vers moi, un sourire mystérieux sur les lèvres.

J—Je pensais qu'un petit détour nous ferait du bien. J'ai envie de te montrer quelque chose.

Ma curiosité piquée, je n'insistai pas davantage. Nous continuâmes à rouler, laissant derrière nous les rues animées de la ville pour nous aventurer sur des routes plus calmes et pittoresques. Les arbres bordant la route formaient un tunnel de verdure, leurs branches se rejoignant au-dessus de nous pour créer une canopée dense. La lumière du jour se faisait de plus en plus tamisée, filtrée par les feuilles épaisses. Le ciel, d'abord bleu, commençait à se couvrir de nuages gris, et une brise fraîche se levait.

Nous roulâmes ainsi pendant plusieurs kilomètres, le paysage devenant de plus en plus sauvage et isolé. Les collines verdoyantes ondulaient à l'horizon, et des champs parsemés de fleurs sauvages ajoutaient des touches de couleur à la scène. Au loin, des montagnes s'élevaient majestueusement, leur cime cachée par les nuages menaçants.

Après un moment, Juliama prit un virage serré et nous arrivâmes devant un petit lac entouré de collines. Elle gara la voiture près de l'eau et coupa le moteur. Le silence qui suivit fut apaisant, brisé seulement par le doux clapotis de l'eau et le chant des oiseaux.

—On dirait que le temps va tourner, remarquai-je en regardant le ciel chargé.

J—Peu importe, répondit-elle en sortant de la voiture avec un sourire. Je voulais te montrer cet endroit.

Je la suivis hors de la voiture, émerveillée par la beauté tranquille du lieu. L'air était frais et pur, empli des parfums de la nature. Le lac, d'un bleu profond, s'étendait devant nous, ses eaux calmes reflétant les collines environnantes et les nuages lourds qui s'amoncelaient.

Nous marchâmes lentement jusqu'au bord du lac, où un vieux ponton en bois s'étendait sur l'eau. Chaque pas faisait craquer le bois sous nos pieds. Alors que nous atteignions le bout du ponton, de fines gouttes de pluie commencèrent à tomber, créant des cercles concentriques à la surface du lac.

—Merci de m'avoir amenée ici, murmurai-je en la regardant, touchée par son geste.

J—Je savais que tu aimerais, répondit-elle en serrant doucement ma main. Et je voulais qu'on ait un moment de calme, juste nous deux, avant de retourner à la réalité.