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La policière m'a attrapée brutalement par le t-shirt, me projetant violemment contre une chaise. Son geste violent m'a pris par surprise, et je me suis retrouvée désorientée, la respiration saccadée. Son regard sévère était fixé sur moi alors qu'elle me lançait d'une voix ferme :

?—Tu n'as aucune idée de ce que tu es en train de faire !

Sa voix résonnait dans la pièce, empreinte d'une autorité indéniable qui faisait frissonner mon échine. Je me suis retrouvée pétrifiée, incapable de prononcer le moindre mot, sous le poids de sa colère palpable.

?—Je t'ai déjà mise en garde, Isadora, a-t-elle continué d'un ton cinglant, ses yeux me scrutant avec une intensité glaçante. Tu ne peux pas jouer avec le feu de cette manière. Tu mets en danger ta vie et celle des autres en agissant ainsi.

Ses paroles résonnaient dans ma tête, me rappelant la gravité de la situation dans laquelle je m'étais retrouvée, prise au piège entre mon désir de protéger mes amis et les conséquences potentiellement dévastatrices de mes actions.

Je me suis contentée de baisser les yeux, incapable de soutenir son regard accusateur. La culpabilité me rongeait alors que je prenais conscience de l'ampleur de mes actes. J'avais agi impulsivement, sans réfléchir aux répercussions de mes choix, et voilà où cela m'avait menée : face à une policière en colère, dans une situation dangereuse dont je n'avais aucune idée comment me sortir.

La policière a relâché sa prise sur mon t-shirt, mais son regard restait dur, comme si elle cherchait à percer mes pensées les plus intimes. Je me suis contentée de respirer profondément, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur.

—Je sais que j'ai fait une erreur, mais mes amis-

?—Tes amis sont les moins de tes soucis en ce moment, a-t-elle craché. Ils te poussent dans la mauvaise direction, et tu ne sembles pas réaliser à quel point tu es vulnérable en suivant leurs pas.

Je me suis mordu la lèvre, luttant contre le tourbillon d'émotions qui me submergeait.

—Ils ne sont pas comme ça, ai-je murmuré, plus pour moi-même que pour elle. Ils sont mes amis, et ils m'aident quand j'en ai besoin.

?—Tes amis ne sont pas là pour te protéger, Isadora. Ils ne pensent qu'à eux-mêmes et à leurs propres intérêts. Tu dois ouvrir les yeux sur la réalité de la situation avant qu'il ne soit trop tard.

La policière a poursuivi ses diatribes, chaque mot empreint d'une autorité implacable.

?—Ils ne te mèneront nulle part, à part peut-être derrière les barreaux. Ils te tirent vers le bas, et si tu continues à les suivre, tu finiras par te brûler les ailes.

J'ai secoué la tête, mes poings se serrant involontairement.

—Je ne peux pas croire ça, ai-je murmuré.

Mais même moi, je sentais le doute s'insinuer dans mon esprit. Et si elle avait raison ? Et si mes amis n'étaient pas aussi loyaux que je le croyais ?

?—Isadora, je suis vraiment là pour t'aider. Mais tu dois être prête à m'aider en retour. Sinon, tu risques de te retrouver seule, sans personne pour te tendre la main.

Je me suis renfermée, ses paroles résonnant dans ma tête. Peut-être qu'elle avait raison, peut-être que mes amis n'étaient pas aussi fiables que je le pensais. Mais au fond de moi, je savais que je ne pouvais pas les abandonner. Pas maintenant. Pas après tout ce que nous avions traversé ensemble.

La policière a croisé les bras.

?—Tu seras libérée ce soir, Isadora, a-t-elle déclaré d'un ton ferme mais bienveillant. Mais tu ne retourneras pas au quartier.

J'ai froncé les sourcils, ne comprenant pas tout de suite.

—Pas au quartier ? ai-je répété, cherchant à dissimuler ma déception.

?—Je ne te laisserais pas retourner là-bas, pas maintenant.

—Mais c'est là où je vis, comment je vais survivre dans la rue. C'est encore plus dangereux.

?—Tu n'as pas besoin de chercher. Je t'ai déjà trouvé un endroit.

—Où ça ?

?—Chez moi.

Face à sa proposition, une vague de colère a submergé mes pensées, propulsant mon corps hors de la chaise.

—T'es sérieuse ?! ai-je crié, sentant la frustration s'accumuler en moi comme une tempête prête à éclater.

La policière m'a attrapée fermement par le bras, me ramenant brusquement à la réalité. Sa poigne ferme m'a contrainte à m'asseoir à nouveau, mais mon esprit bouillonnait de protestations et de rébellions.

—Tu ne peux pas me forcer à faire ça ! Je ne vivrai pas chez toi ! ai-je hurlé.

Son regard est devenu dur, son visage marqué par l'exaspération.

?—Isadora, calme-toi ! a-t-elle ordonné d'une voix sévère, sa patience semblant s'effriter devant mon attitude rebelle.

?—Tu n'as pas le luxe de choisir dans cette situation. C'est pour ta propre sécurité que je te propose cela.

—Je ne veux pas de ta sécurité ! Je ne veux pas de ta pitié ! Je ne veux pas me faire contrôler !

?—Isadora, tu ne comprends toujours pas la gravité de la situation. Tu es en danger, et tu dois accepter l'aide que je t'offre.

Mais je ne voulais rien entendre de ses arguments raisonnables. Ma colère m'a submergée, brouillant ma capacité à réfléchir rationnellement.

—Je ne vivrai pas chez toi, c'est hors de question !

La policière a soupiré profondément, semblant désemparée face à mon obstination.

?—Je ne peux pas te laisser agir de manière aussi irresponsable, a-t-elle dit d'un ton las, ses mots porteurs d'une tristesse teintée de frustration. Je suis désolée, mais tu n'as pas le choix dans cette affaire.

—Et vos supérieurs ? Que diraient-ils si je leur demandais ce que vous êtes en train de me proposer ? ai-je demandé d'une voix acérée, mon regard défiant le sien.

?—Tu joues avec le feu, a-t-elle répliqué d'un ton sévère, ses paroles imprégnées d'une menace implicite. Ne sous-estime pas la gravité de la situation.

—Je ne vais pas rester les bras croisés pendant que tu décides de ma vie ! Je n'accepterai pas ta proposition absurde.

?—Tu dois comprendre que ta sécurité est ma priorité.

—Je ne vais pas être ta prisonnière !

La policière a soupiré, sa frustration palpable alors qu'elle cherchait visiblement une manière de gérer ma rébellion.

?—Je ne te demande pas de me suivre par choix, mais par nécessité.

Malgré ses efforts pour me convaincre, ma détermination demeurait intacte. Je refusais catégoriquement de me plier à sa volonté, mes convictions restant aussi inébranlables que la pierre. La tension entre nous était palpable, chaque mot prononcé alimentant le brasier de notre confrontation.

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