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Alors que l'heure tant attendue approchait, je suivis les garçons à travers les ruelles labyrinthiques du quartier, mes pas résonnant sur les pavés usés par le temps. Nous sommes finalement arrivés devant l'un des bâtiments du quartier, une vieille maison délabrée qui semblait figée dans le temps.

Nous sommes entrés dans la maison, et une atmosphère étrange m'a enveloppé dès que j'ai franchi le seuil. La pièce était plongée dans l'obscurité, seules quelques bougies dispersées ici et là projetaient des ombres dansantes sur les murs décrépis. Tout le monde était déjà là, vêtu de noir, attendant silencieusement dans la semi-obscurité.

Une tension palpable flottait dans l'air. Je me tournai vers les garçons, cherchant un signe de réconfort ou d'explication dans leurs regards sérieux.

Je brisai le silence pesant en demandant d'une voix hésitante :

—Que se passe-t-il exactement ? Pourquoi tout ce mystère ?

Ilyas, Creed et V échangèrent un regard complice avant que Creed ne prenne la parole, sa voix empreinte de gravité.

C—Isadora, ce soir est spécial. C'est une cérémonie importante pour nous, pour toi aussi.

Alors que nous nous tenions dans cette atmosphère solennelle, les regards se tournèrent spontanément vers Tony, comme si nous attendions tous qu'il prenne la parole. Après un moment de silence pesant, Tony prit enfin la parole, sa voix résonnant dans la pièce sombre et silencieuse.

T—Il est temps, dit-il d'une voix grave. Temps pour nous de t'accueillir pleinement dans notre communauté. Tu as prouvé ta loyauté et ta bravoure, et aujourd'hui, nous te reconnaissons officiellement comme l'une des nôtres.

Je le regardais avec une certaine appréhension mêlée d'excitation, me demandant ce que cela signifiait vraiment. Les bougies éclairaient faiblement son visage sérieux alors qu'il continuait :

T—Nous allons te marquer, Isadora. Non pas pour te contrôler, mais pour te protéger. Pour que tu sois reconnue comme faisant partie intégrante de notre quartier, de notre famille.

Ses paroles résonnaient en moi, et je sentais mon cœur battre plus fort dans ma poitrine. C'était un moment à la fois solennel et émouvant, et je me sentais honorée d'être au centre de cette cérémonie.

Tony s'adressa aux garçons d'un ton ferme :

T—Enlevez vos t-shirts.

Ils obéirent rapidement, révélant des muscles tendus sous la lumière vacillante des bougies. Je les observais, impressionnée par leur dévotion et leur sérieux.

Mes yeux s'attardèrent sur leur peau, où la marque du quartier était gravée en lettres sombres. Chaque trait, chaque courbe était empreint de fierté et d'appartenance. Je sentais le poids de la tradition, l'importance de cet acte sacré qui les liait tous, qui nous liait tous, d'une manière que je commençais tout juste à comprendre. C'était un moment d'intimité partagée, de confiance mutuelle, où chacun affirmait son engagement envers la communauté.

Pendant ce temps, Tony expliquait la signification de chaque geste.

T—Ce n'est pas juste une marque sur la peau, c'est un symbole de notre appartenance à cette famille, à ce quartier. C'est un engagement envers chacun d'entre nous, un lien indélébile qui nous unit.

Je me sentais à la fois excitée et nerveuse à l'idée de ce qui allait se passer. Les garçons étaient prêts, leurs regards déterminés. Ils se tenaient là, prêts à franchir cette étape avec moi, à me soutenir dans ce rite de passage.

Finalement, Tony se tourna vers moi.

T—Et toi, Isadora, es-tu prête ?

J'ai levé les yeux vers Tony, son regard empreint de sérieux mais aussi de respect. C'était à moi maintenant, de faire ce pas symbolique, de me lier à eux d'une manière profonde et indélébile. Une bouffée d'émotion m'a traversée alors que je répondais d'une voix tremblante mais déterminée :

—Oui, je suis prête.

Les garçons se sont écartés, me laissant face à Tony, qui tenait un petit couteau rituel dans sa main. Je sentais le poids de leurs regards sur moi, mais aussi leur soutien tacite. Je me suis approchée de Tony, sentant mon cœur battre la chamade.

Tony m'a tendu le couteau, et d'une voix grave, il a dit :

T—C'est le moment, Isadora. C'est le symbole de notre appartenance, de notre unité.

Je sentais le froid du métal dans ma main tremblante.

J'ai respiré profondément, rassemblant toute ma détermination.

—Je suis prête, ai-je murmuré, plus pour moi-même que pour les autres.

Tony a incliné la tête en signe d'encouragement, puis m'a montré où faire la marque sur mon torse. C'était un moment de connexion profonde avec eux, un acte de confiance et de loyauté mutuelle.

Alors, j'ai posé le couteau sur ma peau, laissant une fine ligne rouge apparaître. La douleur était vive mais éphémère, effacée par le sentiment de camaraderie et d'appartenance.

Les garçons ont applaudi doucement, reconnaissant le courage et la détermination dont j'avais fait preuve. Je me sentais enfin pleinement acceptée, membre à part entière de leur communauté.

Et dans le silence de cette salle sombre, illuminée seulement par la lueur des bougies, je savais que j'avais trouvé ma place, que j'étais chez moi.

Tony a repris la parole d'un ton grave, ses mots résonnant dans la pièce silencieuse.

T—Isadora, maintenant que tu portes notre marque, tu es l'un des nôtres. Mais avec ce privilège vient aussi une grande responsabilité. Si jamais tu nous trahis, sache que nous ne tolérerons pas la désertion.

Son regard était dur, empreint d'une détermination implacable.

T—Nous sommes une famille, Isadora, mais nous sommes aussi unis dans notre cause. Si tu choisis de nous abandonner, sache que tu seras seule. Nous ne ferons pas preuve de clémence.

J'ai senti le poids de ses paroles, le sérieux de la situation. Je savais que je m'engageais dans quelque chose de plus grand que moi, quelque chose qui demandait loyauté et engagement sans faille.

—Je comprends, ai-je répondu. Je ne vous trahirai pas.

Tony a hoché la tête, satisfait de ma réponse.

—Alors, nous sommes solidaires, a-t-il déclaré, avant de s'éloigner pour rejoindre les autres.

J'ai senti un mélange de soulagement et d'excitation m'envahir, sachant que j'avais franchi une étape importante dans ma vie au sein de ce quartier.

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