Chapitre 22

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Je ne devrais pas être là. J'aurais dû écouter ma première idée, rentrer me faire couler un bon bain et me détendre. Mais je suis devant chez lui, à attendre de savoir s'il est là.
La porte du hall se déverrouille, il est surpris de me voir.

— Trois mois, bravo.
— Tout à l'heure, ça me semblait une bonne idée, maintenant, je n'en suis plus si sûr.
Il esquisse un sourire.

— Entre.

On pénètre dans l'ascenseur dans une ambiance électrique. Des dizaines d'idées s'entrechoquent. Mais je résiste, je ne cède pas. Je fixe un point imaginaire pour ne pas renoncer trop vite. On sort et on entre dans sa pièce de vie, tout semble comme je l'avais laissé.

— Tu veux boire quelque chose ?
— Un verre d'eau.

Il rejoint la cuisine et revient avec un verre d'eau. J'avale quelques gorgées pour enlever cette sécheresse qui m'empêche de prononcer un mot.

— Rosa m'a dit pour Alex.

Il semble ne pas porter d'intérêt à cette information.

— Elle me l'a dit, Tanya. Je n'ai pas coupé contact avec elle, contrairement à toi.
— Un reproche ?
— Une vérité. Alors c'est aussi merveilleux que tu l'avais imaginé.
Je baisse les yeux.

C'est si évident que ma relation est tout sauf merveilleuse.

— Ça peut aller. Et toi, tu as allongé la liste de conquête?
— Je sors couvert.
— Tu sais quoi ! Je vais m'en aller. Cette conversation n'a ni queue ni tête.
— Tu fuis cette fois. Habituellement, tu harcèles.
Je me dirige vers la porte de son loft.

— Est-ce que tu en as aussi envie que moi ?
Je me retourne, surprise par sa question.

— Oui.

Ni une ni deux, nos corps se retrouvent et nos lèvres se scellent, puis nos langues virevoltent dans tous les sens, les choses nous dépassent, un désir me consume, me brule tout entière. Nos vêtements finissent au sol, sans retenue. Il me porte jusqu'à sa chambre.

— Une seule fois, Tanya.
— D'accord.

J'aurais pu dire oui et amen à tout, juste pour le sentir une fois en moi. Il me bascule sur le lit, et me retire mon jeans, le jette au sol et se débarrasse du sien. Je l'attire à moi et m'embrasse avec frénésie. Il se saisit de quelques chose dans la commande, déchire l'emballage du préservatif et l'enfile. Il me relève et me bascule au sol, je me laisse emporter, j'entoure mes jambes autour de sa taille. Il se saisit de mes mains et les passes derrière la tête.
Sa respiration est saccadée, ses gestes empressés. Il en a autant rêvé que moi, c'est évident. Il entre en moi avec douceur, je suis surprise par son changement d'attitude. Ses mouvements sont lents. Ses lèvres se posent sur ma poitrine et me dévorent les seins ; je lâche un gémissement. Ses gestes s'accélèrent, ses mains retiennent fermement les miennes. Au moment où je pense atteindre le mont de jouissance, il ralentit la cadence.

— Pas tout de suite Tanya.

Il veut jouer avec mes nerfs. Il libère mes mains, je les pose sur son buste et remonte jusqu'à ses épaules. Ses mouvements sont d'une extrême douceur, mais c'est agréable. Puis il me bascule au-dessus de lui. Je me jette sur les lèvres, il me tient par la taille et on effectue de mouvement de va-et-vient de plus en plus rapide, je suis au bord de la jouissance, lui aussi gémis fortement. Il me bascule en dessous de lui, soulève mon bassin, et me tient par la taille en effectuant les derniers mouvements, jusqu'à la jouissance.

— Oh putain.
Il rit, essoufflé et s'allonge à mes côtés.

— Tu aimes qu'on te dise des cochonneries aussi ?
— Andy, c'est dégoûtant.
Il explose de rire.

Notre respiration se normalise, il m'aide à me relever. J'ai le dos en compote.

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