Chapitre 41

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Coucou
Je publie jusqu'à la fin de l'histoire.
Merci à vous ...
♥️♥️♥️
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Je fixe sa main qui retient fermement mon bras et me détache de lui. Je le contourne et rejoins l'ascenseur. Il entre avec moi et appuie sur le bouton d'alarme. L'ascenseur s'arrête et se met en sécurité. Je souffle lourdement.

— Cette fois, c'est toi le mec oppressant.
Il sourit.

— Qu'est-ce que tu veux, Andy ?

— Accorde-moi une soirée.

— Andy, je n'ai plus confiance.

— Je sais.

Je réfléchis, cette relation ne mènera nulle part, je ne veux plus de personne nocive dans ma vie. Je fais des allers et retours dans ce petit espace en hochant négativement la tête. Il m'observe faire.

— D'accord, mais ensuite tu me laisses tranquille.

— Étrange que cette phrase sorte de la bouche.

Il débloque l'ascenseur qui se remet en marche. Les portes s'ouvrent, je passe devant lui sans le regarder. Je rejoins ma voiture, un numéro inconnu n'arrête pas d'appeler. Au début, j'ignore. Puis je mets en silence mon téléphone et me rends à mon travail. Je jette le téléphone dans mon sac sans fixer l'écran. Mais à peine franchi le seuil de mon cabinet que la secrétaire me regarde, désœuvrée. Des dizaines de bouquets rose noir trônent dans la salle principale. Les choses ne se calment pas, je ne sais plus quoi faire. On décide d'appeler l'agent Ocneil. Il constate les choses et rentre faire un rapport, il semble lui aussi démuni.
Je m'assois à mon bureau et je récupère mon téléphone. Les appels continuent, je finis par décrocher.

— Fous-moi la paix, sale malade !
J'entends un rire robotisé.

— Tu te jettes dans les bras d'Andy !

— Qu'est-ce que ça peut te faire ! Je suis libre.

— Bientôt, ton nom sera dans les rubriques nécrologiques.
Je crie.

J'annule tous mes rendez-vous, je ne peux pas travailler dans ces conditions. Je pensais en être capable, mais c'est faux.
Je passe les heures suivantes à errer sans but précis. J'ai l'impression de voir Alex là où je pose les yeux. C'est anxiogène, mon cœur va exploser. L'angoisse ne me quitte plus, j'ai peur qu'il surgisse de nulle part et mette en exécution son plan funeste.
Je compose le numéro d'Andy, je suis pathétique, je me déteste, je mets ma rancœur de côté par peur de me retrouver seul face à Alex. Je cherche une protection auprès d'un des investigateurs de ma situation.

— Tanya, où es-tu ?

— Je ne sais pas, tout part en vrille.

— Dis-moi où tu es, je vais te rejoindre.

— J'ai des idées noires, je suis fatiguée.

— Je t'interdis de le faire.

— Il finira par me tuer, il me l'a dit au téléphone.

— Je vais te protéger.

— Jusque-là, il a toujours réussi à me détruire.

— Dis-moi, où es-tu ?

— Au niveau de la 3ᵉ avenue, devant la banque Citigroup.

Une vingtaine de minutes plus tard, il descend de sa voiture, je me jette dans ses bras. Je me sens si faible, si désarçonnée. Je pensais avoir mis cette faiblesse de côté grâce à Marie, mais il n'en est rien, je suis la même. Aucune thérapie ne pourra le changer.
Il me dirige vers sa voiture, je monte dans un état second.
Tout semble aller au ralenti, je le suis vers son appartement comme une loque, je doute de tout le monde, je n'ai personne sur qui compter. Il ouvre la porte, je me dirige vers son canapé et je m'affale. Il s'agenouille près de ma tête et caresse mes cheveux. Je ne le pensais pas capable de douceur.

— J'aimerais pouvoir te dire ces mots qui t'aideront.

— J'ai juste besoin de ton silence.

— Pourtant, il y a quelques mois, tu t'en agaçais.

— Maintenant, je comprends le sens de ta phrase.

Il hoche la tête et continue ses caresses jusqu'à ce que mes yeux se ferment. Quelques minutes plus tard, je me sens portée et posée sur son lit.

ToxicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant