Chapitre 33

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Coucou
La suite...
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On sort en ville, je ne sais pas où nous allons, il ne m'a rien dit. La voiture s'arrête dans une rue passante. On marche quelques minutes et on s'arrête devant un cinéma. Des années que je n'y avais pas mis les pieds, je ressens une pointe de nostalgie.

— Un souci, Tanya ?

— Non, c'est juste surprenant.

— Il t'en faut peu pour t'impressionner.

Je souris en hochant la tête.

On sélectionne un film et on rejoint le stand à pop-corn. Des souvenirs d'enfance me viennent à l'esprit, quand je n'étais pas cette fille oppressante. On récupère nos friandises et on se dirige vers notre salle. Le film ne commence pas tout de suite, on s'assoit au fond. Je me mets à l'aise, j'enlève ma veste.

— Le cinéma, hein ?

— Quoi ? Toutes les filles adorent se faire peloter au cinéma.
J'éclate de rire.

— Tu es exaspérant, Andy.

— C'est ce qui te plait chez moi.

— Un peu. Et toi, qu'est-ce qui te plait chez moi ?

— Ta capacité a bravé le rejet.

— Super qualité.
Il ricane.

Le film commence, je me concentre sur l'écran, il en fait de même. Pendant la projection du film, je pose ma tête sur mon épaule, je sens ses lèvres se poser sur mon front. Puis il entoure mes épaules de son bras.

— Je t'ai dit que les filles adorent.
Je ris.

Il l'embrasse avec douceur, que je perds le fil de ma pensée. Je ne réfléchis plus, à ce moment et hors du temps. Le baiser s'intensifie, mon cœur tambourine dans ma poitrine. Il se détache de moi et laisse ses lèvres à quelques millimètres des miennes. Je l'approche de moi et je pose mes lèvres sur les siennes. Cette fois, le baiser est fiévreux, on s'embrasse avec frénésie.

— Tu as raison, on adore ça.

On finit le film après cet épisode perturbant. En sortant du cinéma, on s'arrête devant un bar. On commande quelques amuse-bouches avec nos boissons. La conversation dévie sur Alex.

— Cette fois, il ne te fera plus de mal.

— Je vais essayer de trouver une solution.

— Je crois que tu as blessé son ego. Il ne pas doit être coutumier d'être rejeté.

— C'est puéril.

— L'égo, Tanya.

— Ma mère était comme moi.

— Quoi ?

— Laisse-moi t'expliquer, Andy.
Il acquiesce de la tête.

— Elle harcelait mon père, jour et nuit. Ne lui laissait aucun répit, fouillait dans ses affaires, lui demandait des comptes. Il a tout fait pour la rassurer, mais elle en voulait encore plus.

— Je suis désolé.

— Alors il est parti, il nous a abandonnés.
Des larmes coulent sur ma joue.

Il m'attire à lui et me prend dans ses bras. C'est la première fois que je me livre à quelqu'un. Aucun ne m'en a laissé l'occasion. J'étais toujours cette fille toxique.

— Ne reproduis pas ce qui autrefois t'a blessé.

— Pourquoi continues-tu à le faire, Andy ?

— Je ne suis pas un exemple. J'ai appris à vivre avec.

La conversation s'arrête à ma confession. J'espérais en savoir plus sur ses blessures personnelles, mais il n'est visiblement pas prêt à en parler. Je m'arrête devant chez lui, il se tourne vers moi.

— Tu montes ?

— C'est une proposition sexuelle ?
Il rit.

— Je te l'aurais clairement proposé.

— Alors non.
Il explose de rire, je souris.

— Est-ce que tu montes faire des cochonneries ?

— Il y a du progrès, mais je décline encore.

— Vous êtes difficile en affaires Tanya.

Il descend et rejoint son hall, je démarre en direction de chez moi.

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