Toxic

Chapitre 3

Flashback.

Je suis devant chez lui, je ne vais pas faire marche arrière, je sors de la voiture et je fais le tour de sa villa. J'ai repéré quelques jours plus tôt un muret qui me permettra aisément de m'introduire chez lui. Trois mois qu'il m'obsède depuis ce gala de bienfaisance. J'ai tout de suite été attiré par lui, ses yeux gris, ses cheveux noirs bien coiffés, son costume taillé pour lui. Lors de son discours de remerciement, sa voix m'a transpercé le cœur. Je l'ai approché à plusieurs reprises, son contact me fait frissonner.

J'atterris de l'autre côté, je sais pertinemment que c'est déraisonnable, mais mes tentatives d'approche restent veine. J'ai été freiné par son entourage à plusieurs reprises.
Je fracture une fenêtre, avec son système de surveillance, je sais que je n'ai que quelques minutes devant moi. Je m'introduis dans sa somptueuse demeure, je repère de la lumière dans une pièce. La porte s'ouvre sur lui, en train de travailler. Ses yeux se posent sur moi, puis sur mon arme.

— Je vous ai demandé de ne plus m'approcher. Cessez vos lettres, vos cadeaux et vos coups de fil incessants.
— Accordez-moi un rendez-vous ! Et je sortirai de votre vie.
— Vous êtes complètement folle!

Il se lève et s'approche avec une démarche déterminée. Il se saisit de mon arme et la range dans la ceinture de son pantalon.

— Cette fois ça va trop loin. Vous ne me laissez plus le choix.
— Laissez-moi une chance.
— Non. Soignez-vous !

Quelques instants plus tard, les agents me passent les menottes, ils m'autorisent à rabattre la capuche pour éviter les flashs des paparazzis.

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De nos jours.

Andy et Rosa quittent mon appartement, je les rejoindrai demain après le ramassage des ordures, pour entendre leurs plans d'attaque. C'est de la pure folie.

Le lendemain, j'effectue mes rituels du matin, et j'enfile ma combinaison en direction de la nationale 109. Mes deux acolytes sont déjà là en train de boire un café. Je me dirige vers eux cette fois. Ces deux personnages m'intriguent.

— Tanya, justement, on parlait de toi avec Andy.
— Pourtant je n'ai pas vu ses lèvres bouger.
Il sourit.

Je le détaille avec attention, il n'est pas du tout désagréable à regarder, il tire sur sa cigarette et dirige la fumée vers moi. Ses cheveux bruns sont mal coiffés, sa peau mate est sans imperfection, ses yeux noisette me fixent avec attention.

— Hey les tourtereaux, je ne vous gêne pas ?
On se tourne vers Rosa, qui affiche un sourire malicieux. Je me racle la gorge de gêne et me concentre de nouveau sur elle.

— Je vous écoute, enfin, je t'écoute, car Andy n'a pas encore prévu de l'ouvrir.

Le fameux Andy hoche les épaules avec nonchalance.

— Avec Andy, on a élaboré un plan. Il faut le faire craquer, mais avec subtilité.
— Comme si je n'avais pas essayé.
— Tu l'as effrayé avec tes poursuites. Il faut te faire remarquer et l'ignorer. Il va être perturbé par ton changement de comportement.
— J'ai une mesure restrictive.
— Quand un mec réfléchi avec ce qu'il a dans le slip, il n'y a plus de mesure qui tienne.

Andy explose de rire, je le fixe avec mépris.
Il finit par rejoindre le groupe et se mélange aux autres. Je ne saisis pas bien son comportement avec moi, son indifférence.

En plein ramassage, Rosa continue de me déballer son plan. Je dois mettre en exécution le plan dans un mois, une fois notre peine terminée. J'appréhende, jusqu'à maintenant, tout a été infructueux avec lui. Le ramassage est fini, je rejoins ma voiture, Andy est adossé, en train de fumer. Il ne se déplace pas pour me laisser entrer, je m'impatiente.

— Vous pourriez vous décaler.

Il se décale, jette sa cigarette et l'écrase, le regard fixé sur moi. C'est quoi son problème ? Il tourne les talents et rejoint le bus sans se retourner.

Le reste de la soirée, je me surprends à de nouveau espérer, qu'un avenir avec Alex soit possible. Mais la réalité me rattrape, il me déteste, je souffle lourdement. Les jours vont me paraître une éternité avant de finir ma peine de travaux d'intérêts généraux.