Chapitre 25

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Coucou
La suite ♥️♥️♥️

Je réfléchis à mettre la suite sur Inkitt.

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Je raccroche, il n'a pas mis un terme à mes angoisses, il est devenu la nouvelle cible de mes pulsions. Alex est bien loin de ma tête, il continue de m'appeler et de m'envoyer des messages. Tantôt, des messages douloureux, tantôt enragés, il perd totalement pied, je me sens si coupable.
Je reçois un énième message d'Alex, il est menaçant cette fois-ci. Je m'écroule dans mon lit, la situation m'échappe totalement.

Le lendemain, j'entends des coups sur la porte. Je regarde l'heure, il est sept heures du matin. J'enfile mon peignoir et je rejoins la porte d'entrée. La porte s'ouvre sur Alex, complètement ivre. Cette image est déchirante.

— Pourquoi tu me fais ça ? Tu disais m'aimer.

Il enclenche le téléphone, un message vocal datant de ma période où j'essayais d'attirer son attention. Je ne supporte pas ce que j'entends, je me sens si pathétique. Mes larmes retentissent dans le haut-parleur. Comment j'ai pu laisser ce genre de message audio ?

— Je suis désolée, Alex. J'aurais aimé que les choses se passent autrement.

— On peut encore arranger les choses.

Il s'approche dangereusement de moi, il me saisit par les bras fermement, c'est douloureux. J'essaye de m'extirper, mais il est beaucoup trop fort.

— Lâche-moi ! Tu me fais mal.
— On aurait pu être heureux, tu disais m'aimer.
— Je suis désolée.

Il me saisit par le cou et resserre la prise. Je me débats férocement, mais il resserre encore plus la prise. L'air se fait de plus en rare, j'étouffe. Je suis incapable de prononcer un son. Je me sens partie, plus les secondes défilent, plus je perds connaissance, mes yeux se ferment.

Quand je me réveille, je suis entourée de machines et ma bouche est recouverte par un masque à oxygène. J'entends le bruit de bip. Je tourne ma tête vers des écrans. La porte s'ouvre sur un agent de police. Il sort dans le couloir et revient avec un médecin. Le médecin m'explique que j'étais dans un coma à la suite d'une agression chez moi. Je suis dans l'incapacité de parler, le larynx a été écrasé par la strangulation. Je vais devoir être patiente quelques jours ou semaines avant de pouvoir entendre le son de ma voix. On me traite sous corticoïde pour aider la guérison. C'est un coup de massue. L'agent reviendra m'interroger quand je serai en capacité de m'exprimer.

Quelques heures plus tard, Alex entre dans la chambre d'hôpital. J'écarquille les yeux de peur, je bouge dans tous les sens. Je suis effrayée, je ne veux pas qu'il m'approche. Il se penche vers mon oreille.

— Personne ne te croira. Tu devrais garder ce petit secret pour toi. Je suis respecté de tous, et toi, une folle qui m'a traqué durant des semaines.

Il émet un sourire sadique. Ma respiration s'accélère, mon cœur tambourine, j'ai du mal à respirer, les machines s'affolent. Un médecin entre dans la chambre et tente de calmer mon angoisse. Il demande à Alex de quitter la chambre. Ma crise s'estompe peu à peu, mais ses paroles me reviennent sans cesse en tête.

Les jours suivants, je donne pour consigne de refuser l'accès à Alex. Il semble l'avoir accepté, l'agent est repassé, mais je ne peux toujours pas utiliser mes cordes vocales.

C'est le jour de la sortie, l'hôpital me fait appeler un taxi, je rentre chez moi, accablée. Je me sens si seule et je ne peux plus parler. Je pense au pire, si Alex revient, il finira le travail cette fois-ci.
J'allume mon téléphone, je reçois des appels en absence et des messages de Rosa. Mais Andy n'a pas daigné prendre de mes nouvelles. Je rejoins la salle de bain et j'observe les marques sur mon cou. J'enfile un col roulé et un pantalon. J'essaye de faire une mise en beauté pour tenter de camoufler ma fatigue.

Une heure plus tard, je sonne chez lui, il m'ouvre la porte. Je le suis jusque dans l'ascenseur, il m'observe, mais il ne me dit rien. On entre dans son appartement.

— Tu veux boire quelque chose ?
Je hoche négativement la tête.

— Qu'est-ce que tu me veux ? Tu as tenu une semaine cette fois.
Je le fixe en faisant les grands yeux.

— Alors ?

Je le fixe en silence, il s'impatiente face à mon silence. Il assoit sur le canapé et m'observe.

— C'est moi qui jouais au muet, Tanya.

Je me saisis d'un bloc-notes et il me fixe avec incompréhension. J'écris quelques mots et lui tends.

— Qu'est-ce qui t'est arrivé ? Pourquoi tu ne peux plus parler ?

J'abaisse le col du pull, il observe mes marques et se redresse, il s'approche.

ToxicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant