Four vs Four (les insoumises)

14

Sarah

J'oublie le monde qui m'entoure et je réfléchis.

Daisy.

Le cours terminé, je vais chercher Sarah. Je la repère au loin, assise sur un banc, perdue dans ses pensées.

- Hey, Sarah ! Elle ne m'entend pas. Sarah !!! criai-je presque. Elle sursaute et pose enfin ses yeux sur moi.

- J'aurais pu faire une crise, me dit-elle, l'air énervé.

- On doit parler, lui dis-je.

- Parler de quoi ? me demande-t-elle, visiblement agacée.

- De comment tu as abîmé la voiture de Damon, lui dis-je, essayant de rester calme.

- Je ne vois pas de quoi tu parles. D'ailleurs, je t'avais envoyé un texto, me dit-elle en se levant et en prenant son sac, prête à partir.

- Xander a cassé mon téléphone, lui dis-je, essayant de la retenir.

- Comment ça, cassé ? me demande-t-elle, surprise.

- Longue histoire, mais d'abord, explique-moi ce qui s'est passé avec la voiture de Damon, dis-je en la suivant. Si tu préfères t'enfuir sans rien dire, vas-y , mais sache que je vais tout balancer à Tina. Oui, tout. Bonne chance avec ça . ajoutai-je, la regardant droit dans les yeux.

Elle me dévisage, visiblement en colère.

- T'es qu'une manipulatrice, me dit-elle.

- À toi de voir, lui répondis-je, impassible. Elle soupire, visiblement désemparée.

À ce moment-là, Damon sort de l'établissement. Sarah le remarque immédiatement.

- Écoute, je vais tout t'expliquer dans les moindres détails, mais ça doit attendre, me dit-elle précipitamment avant de s'éloigner pour rejoindre Damon. Je la regarde partir, me demandant ce qu'elle va bien pouvoir lui dire.

Sarah.

- Hey, Damon, dis-je en marchant derrière lui. Il m'ignore royalement, mais je continue de le suivre. Il s'arrête devant une très belle voiture et ouvre la portière. Damon, répétais-je, espérant attirer son attention. Il ne me répond toujours pas.

- J'ai reçu la facture que tu m'as envoyée, lui dis-je, essayant de capter son regard. Il ne réagit pas et dépose ses affaires dans la voiture.

- On peut trouver un arrangement, dis-je, désespérée par son silence. Il ne me répond toujours pas, et je commence à perdre patience.

- Monsieur Barrister, insistai-je. Il pose enfin les yeux sur moi, son regard me transperce et m'incite à parler.

- Nous pouvons trouver un arrangement. J'ai des connaissances en mécanique, je peux moi-même venir réparer votre voiture, lui proposai-je, espérant qu'il accepte. Il me regarde et sourit ironiquement.

- Je ne suis pas mécanicienne, je sais, mais je ne peux pas payer 2000 $ pour un simple creux, ajoutai-je, ma voix tremblant légèrement. Je me tais et attends sa réponse, le cœur battant.

- Quelqu'un te donnera mon adresse, me dit-il finalement. Je souris, soulagée.

- Merci, lui dis-je en souriant. Il entre dans sa voiture et démarre, me laissant là, debout.

Daisy s'approche de moi, visiblement inquiète.

- C'est ce qu'on appelle réparer l'irréparable, lui dis-je, toute fière de moi.