Four vs Four (les insoumises)

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Damon

Nous montons dans la voiture, les armes bien en place, prêtes à l'emploi. L'air est chargé de tension, et je peux sentir l'excitation mélangée à une légère appréhension qui monte en moi. La route défile, le paysage flou à travers les vitres. Mon esprit tourne en boucle sur ce qui nous attend.

-On est presque arrivés, dis-je à voix basse, même si mes coéquipiers savent déjà. Ils sont tous concentrés, chacun dans ses pensées, préparant mentalement le plan d'attaque.

Quand nous arrivons enfin sur les lieux, une scène chaotique s'offre à nous. Il y a des hommes partout, comme des fourmis en émoi autour d'un nid perturbé. Des silhouettes armées se déplacent rapidement, échangeant des mots à voix basse, visiblement sur leurs gardes. Je scrute les environs, cherchant des points d'entrée et des échappatoires.

-Regarde ça ,murmure Jaden, désignant un groupe qui semble particulièrement bien organisé. Ils portent des vestes sombres et ont l'air d'avoir l'habitude de ce genre de situations.

Sarah

Nous sommes assises, Mia et moi, dans cette pièce sombre et humide, attendant notre heure. L'atmosphère est tendue, presque palpable. On entend au loin des bruits de pas, des murmures étouffés. Puis soudain, un bruit assourdissant déchire le silence : des tirs. Plusieurs coups de feu résonnent. Mon cœur s'emballe. Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est enfin la fin de notre calvaire ?

Tout à coup, la porte explose sous la pression de quelqu'un qui entre en trombe. C'est Scott. Je reconnais son visage, l'expression déterminée qui le caractérise.

— Scott ! s'écrient Mia et moi en chœur, un mélange de soulagement et d'inquiétude dans la voix.

Mais tout cela semble trop facile. Pourquoi ne sommes-nous pas entourées d'ennemis ? Pourquoi cette issue si rapide ? Je ne peux m'empêcher de me méfier.

— Venez ! dit-il d'une voix ferme, armé jusqu'aux dents. Il s'approche de nous et commence à nous détacher avec hâte. Les cordes qui nous entravent tombent au sol comme des souvenirs amers.

Nous nous levons lentement, nos jambes engourdies par l'immobilité, mais l'adrénaline me pousse à avancer. Nous traversons des couloirs sombres, le bruit des coups de feu résonne encore autour de nous comme une mélodie lugubre. Chaque pas que je fais me rapproche un peu plus de la liberté, mais une angoisse sourde reste ancrée au fond de moi.

Enfin, nous atteignons le seuil d'une porte. En l'ouvrant, je vois Damon et Danik pointer leurs armes sur Danielle. Elle est seule au milieu de cette scène chaotique, son visage impassible contraste avec l'intensité du moment.

Des corps d'hommes gisent par terre, inertes, témoins muets d'un affrontement sanglant. C'est bizarre, trop bizarre. Cela a été trop facile jusqu'ici... Pourquoi n'y a-t-il pas plus de résistance ? Pourquoi tant de questions sans réponses ?

— Ne bouge pas, Danielle ! ordonne Damon avec un ton autoritaire.

Danielle sourit étrangement. Elle me fixe avec une intensité troublante.

— Le parti ne fait que commencer, me dit-elle en souriant, ses yeux pétillants d'un éclat que je ne comprends pas.

Et là, tout bascule en une fraction de seconde. Des tirs éclatent à nouveau dans l'air chargé de tension. Je suis paralysée par ce que je vois : Danik vient de tirer. L'impact est violent et inattendu.

— DAMON... !!! crie-je en courant vers lui, mon cœur se brisant à la vue de son corps qui tombe lourdement sur le sol froid et dur. Je me précipite pour poser sa tête sur mes genoux, ma main tremblante caresse son visage blême.