Juste colocs?

Chapitre 17 - Amélia

— Tu es sûr que ça ne t'ennuie pas ?

Zach me regarde avec un air amusé.

— Je te promets que non.

— Vraiment ?

— Combien de fois va-t-il falloir que je te le répète ?

— Peut-être encore juste une fois ...?

— OK, Amélia... dit-il en saisissant mes mains et en plantant ses yeux dans les miens.

Je ne ressens rien.

Rien du tout.

Pas de picotements.

Pas de cœur qui s'emballe.

Nada.

Je gère !

Bon d'accord je ne gère absolument rien.

Mon corps est en feu. Genre... Vraiment en feu.

Et tout ça pour quoi ? Parce qu'un type que je connais depuis quelques jours à peine vient de me toucher les mains. Et... qu'est-ce qu'il fait là ? Est-ce que son pouce caresse mes articulations ?

Bordel de merde.

Alerte rouge.

Mauvaise idée, Ami !

— C'est d'accord ?

Je hoche la tête pour lui signifier que oui. C'est d'accord. Quoi ? Je n'en sais rien du tout.

J'étais trop occupée à divaguer pendant les vingt dernières secondes...

— Voilà qui est mieux. Tu viens ?

— Euh... Oui.

Mais à quoi est-ce que je viens de dire oui au juste ?

Je suis Zach jusqu'au salon. Ses dernières affaires ont été livrées dans la journée et dans le salon trône désormais une énorme télévision.

Je m'installe sur le canapé et il en fait autant.

— Qu'est-ce que tu veux regarder ?

Oh... C'est donc à ça que je viens de dire oui. Moi qui pensais que je venais de lui dire oui pour aller mettre en œuvre toutes les idées salaces qui me sont passées par la tête ces derniers jours...

— Tu as une préférence ?

— Je ne suis pas difficile.

Il y a désormais quelques jours que je suis installée ici.

Les choses se passent étonnamment bien.

Zach est souvent au bar en soirée et moi au lycée la journée.

Au final on se voit assez peu et j'ai presque l'impression que l'appartement est à moi.

Sauf que ce sont ses meubles. Les miens sont actuellement stockés dans un box lui appartenant. Oui, en plus de m'héberger à titre gracieux, il stocke mes affaires en attendant que je trouve un nouveau lieu de vie.

C'est vraiment quelqu'un d'incroyable.

Je me suis vraiment fait arnaquer avec cette histoire d'appartement, mais le fait de tomber sur quelqu'un comme lui était, me semble-t-il, encore plus improbable.

Je dois dire que je me plais bien ici.

Mes recherches s'avèrent plus difficiles que je ne le pensais.

Je me dis que ça ne fait que quelques jours, mais le fait est que je ne vais pas pouvoir rester ici toute ma vie.

Il faut que je trouve une solution. Et vite.