Chapitre 74 - Zach

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J'avais prévu un moment que j'espérais être parfait.

Un repas aux chandelles, une vue magnifique, du champagne et des tenues de soirée.

Tout ça tournait dans ma tête depuis un long moment déjà.

Je voulais faire les choses bien, lui offrir une demande dont elle se souviendrait toute sa vie et dont elle pourrait parler avec les yeux qui brillent en la racontant à sa mère.

Mais je viens de demander à Amélia de m'épouser dans le jacuzzi, après l'avoir fait jouir quelques secondes plus tôt.

Bordel, qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

— Tu... Quoi ?

Évidemment qu'elle est choquée. Ce n'est ni le moment ni l'endroit...

Et puis, on vient tout juste de se retrouver.

On a encore un tas de choses à régler.

Et moi qui lui fais ma demande comme ça... Je suis vraiment un crétin.

— Désolé.

Elle sourit

— Pourquoi ?

— Parce que je n'aurais pas dû... te demander ça comme ça... maintenant. Tu mérites mieux. Tellement mieux.

On dirait que ma demande surprise l'a fait redescendre de son petit nuage en un temps record et elle me regarde désormais avec sérieux.

— Quelle que soit la façon dont tu me fais ta demande, ma réponse sera toujours la même, tu sais.

Je ne peux calmer les battements de mon cœur qui s'emballent. Entre ce que nous venons de faire et cette conversation... On dirait qu'il est sur le point d'exploser.

Elle se remet à genoux sur mes jambes, et je ne peux pas cacher l'effet que ce petit interlude sexy a eu sur moi.

Amélia sourit de nouveau en se glissant contre mon sexe.

— Tu as une bague ?

Depuis des semaines, oui. Je l'ai choisi le soir de notre retour d'Hillsborough, après nos retrouvailles, en espérant bien avoir l'occasion de la glisser à son doigt dès que possible.

— Oui.

— Alors qu'est-ce que tu attends pour me la donner ?

Elle rit et moi je peine à réaliser que nous sommes vraiment en train d'avoir cette conversation.

C'est à des kilomètres de ce que j'avais imaginé, mais Amélia ne semble pas contrariée le moins du monde, bien au contraire.

— J'en ai pour une minute.

Elle éclate de rire en me voyant sortir précipitamment et totalement nu du jacuzzi.

Je fouille au fond du sac que j'avais préparé pour le week-end et en sort l'écrin avant de la rejoindre. Je n'avais pas forcément prévu de lui faire ma demande ici, mais en attendant de trouver le bon moment, je ne m'en séparais pas.

Je me glisse à nouveau dans l'eau, le précieux objet en main, et attire de nouveau Amélia contre moi.

— Tu n'as pas envie de connaître ma réponse ?

— Je vais d'abord te reposer la question, histoire de... d'améliorer un peu la chose, tu vois ?

Elle secoue la tête en riant davantage et mon cœur fond complètement.

Cette femme aura ma peau.

— Tu es la femme la plus incroyable qu'il m'ait été donné de rencontrer de toute ma vie. Jamais je n'aurais pensé tomber amoureux avant toi, mais tu as chamboulé mon existence et mon monde à la seconde où tu y as mis les pieds. Je sais que je me suis comporté comme un parfait crétin, mais je ne veux plus jamais te décevoir. Je veux vivre auprès de toi pour le restant de mes jours, te rendre heureuse, te faire sourire, te donner du plaisir. Et surtout te montrer, chaque jour qui passe, à quel point je t'aime. Alors je te le redemande. Amélia, est-ce que tu accepterais de devenir ma femme ?

J'ouvre l'écrin, dévoilant la bague que j'ai choisie pour elle. Un anneau en or blanc, surmonté d'un saphir dont la couleur m'a étrangement rappelé ses yeux.

— Bien sûr que oui, j'accepte !

Je n'ai jamais été aussi heureux qu'au moment où elle me saute dans les bras pour venir m'embrasser, nous faisant basculer dans l'eau.

Nous nous retrouvons à nouveau tous les deux complètement trempés.

La situation nous vaut un bel éclat de rire, mais j'ai heureusement conservé la bague durant tout ce laps de temps et la glisse à son doigt tandis qu'elle se calme et retire les cheveux collés sur ses joues.

— Elle est parfaite. Elle a la couleur de...

— Tes yeux. C'est pour ça que je l'ai choisi.

Elle sourit et tend la main devant elle pour admirer le résultat.

— Comment tu as su pour la taille ?

— J'ai mesuré le tour de ton doigt pendant que tu dormais, quand nous étions chez ma sœur.

— Alors tu y pensais depuis tout ce temps ?

— Plus encore, mais je n'ai sauté le pas qu'à notre retour.

Elle sourit et se glisse à nouveau contre moi.

— Je t'aime.

Rien de ce qui vient de se passer n'a calmé mon envie d'elle. Bien au contraire. Et elle le remarque très vite, glissant à nouveau sa main le long de mon sexe.

— On n'est pas obligés de faire ça mainte...

Elle resserre sa prise et je me retrouve, le souffle bloqué, à la regarder faire.

— Tu plaisantes ? Quelle meilleure façon de fêter ça que de s'envoyer en l'air ?

— Vu sous cet angle...

Elle donne l'impulsion de départ puis s'arrête.

— Euh... Juste... Quand on va annoncer ça à mes parents... On leur dira que tu as fait ta demande au cours d'un dîner romantique hein ? Pas juste après m'avoir fait jouir dans le jacuzzi !

J'éclate de rire et elle en fait autant.

— Ça me va.

Elle recommence en reprenant son sérieux. Et elle a raison sur toute la ligne.

Quelle meilleure façon de fêter ça que de s'envoyer en l'air ?

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