— Je n'arrive pas à croire que tu m'as caché un truc pareil.
Après ce weekend absolument féerique, je me suis dit qu'il était temps que je dise la vérité à Gabe, moi aussi. Zach a bien eu le courage de faire face à sa famille alors... il est temps que je me comporte comme une adulte et que j'assume mes erreurs.
— Tu es fâché ?
— Contre toi ? Tu sais bien que non. J'aurais juste aimé que tu m'en parles.
Assis face à face en terrasse du café dans lequel nous avons nos habitudes, je sirote un soda en compagnie de mon meilleur ami.
— Je sais. Et j'aurais dû le faire. Mais les choses semblaient tellement compliquées... Et puis avec Zach, il y avait... ce truc. Une fois que j'ai commencé à mentir... je... je ne savais plus comment m'en sortir.
Gabe saisit ma main par-dessus la table.
— Toi et moi, c'est à la vie, Ami. Ne t'en fais pas, d'accord ? Parle-moi donc un peu de ce sexy propriétaire de bar qui laisse une parfaite inconnue vivre chez lui juste après l'avoir rencontré.
Je ris. C'est un peu caricatural, mais c'est à peu près comme ça que ça s'est passé, en effet.
Mon cœur s'emballe à l'évocation de l'homme dont je partage désormais la vie. Nous n'avons pas fait les choses dans l'ordre, mais les sentiments qui nous lient sont bien réels.
— Il est... super. Drôle, attentionné, investi. Hyper sexy bien sûr. Et seigneur, au lit... !
— OK on calme ses ardeurs, jeune fille, dit-il en riant.
— Il doit l'être, super, pour que tu aies réussi à l'entrainer dans tes mensonges avec autant de facilité.
— Eh ! Je croyais que tu ne m'en voulais pas.
— Je ne t'en veux pas. Mais tu n'as quand même pas fini d'entendre parler de cette histoire.
— J'imagine que je l'ai bien mérité.
Il fait tinter mon verre avec le sien.
— Clairement, oui.
***********
— Salut, belle brune.
Les mains de Zach viennent se poser de manière possessive sur mes hanches tandis que je le rejoins derrière le comptoir. Le baiser qu'il plante sur mes lèvres me prend par surprise. Et lorsque nous nous séparons, je peine à reprendre mon souffle.
— Quel accueil !
— Que veux-tu que je te dise ? Tu m'as manqué. Ça s'est bien passé ?
— Oui. Gabe n'est pas fâché.
— Tant mieux, je sais que ça t'angoissait.
— C'est vrai. Mais c'est un amour, il a très bien compris pourquoi je ne lui ai pas dit la vérité tout de suite.
Les mains de Zach se resserrent sur mes hanches.
— Qu'est-ce que tu dirais de passer à l'étage et de fêter ça ?
— Fêter quoi au juste ?
— Mmmh... le fait que Gabe et toi ne soyez pas fâchés ?
— Est-ce que tu cherches des prétextes pour que toi et moi on couche ensemble ?
Je fais glisser ma main entre nos deux corps et saisis la bosse qui se dessine dans son pantalon.
— Ça se pourrait.
— Et depuis quand toi et moi on a besoin de prétexte ?
Il embrasse mon front en riant.
— Tu as raison. Je n'ai besoin d'aucune justification.
Il recule d'un pas et je dois me faire violence pour ne pas fondre sur lui à nouveau.
— Je file un coup de main à Millie pour terminer la soirée et je te rejoins.
— Vous avez besoin d'aide ?
— Non. On va s'en sortir, ne t'inquiète pas. Tu as eu une longue journée, montes te reposer un peu.
Je souris face à l'attention qu'il me porte. C'est adorable.
Il est adorable. Même s'il essaie de se convaincre du contraire.
Il y a de toute évidence des zones d'ombres chez lui. Il a beau être gentil, attentionné et prévenant au quotidien, je sais qu'il y a des choses qu'il me tait. Mais je l'accepte.
Notre relation s'épanouit de jour en jour et j'espère que dans le futur, lui et moi pourrons mettre le sujet sur la table.
— Ta journée a été plus longue que la mienne.
— Peut-être bien, mais j'ai l'habitude et j'ai besoin que tu sois au top de ta forme pour ce qui va suivre.
— Ce qui va suivre ? Est-ce que c'est un mot en quatre lettres qui commence par « S » ?
— Sous ? Sacs ? Sans ? Attends... Euh... Sort ? Oh... je crois que j'ai compris !
Il m'attire de nouveau contre lui.
— Tu voulais dire « sexe » n'est-ce pas ?
J'éclate de rire.
— Bingo !
Il se penche pour m'embrasser, mais cette fois sur les lèvres.
— C'est à ça que je pensais en effet ! ...
— Sérieusement... Vous êtes dégoûtants tous les deux, ça dégouline d'amour.
— Je peux te dire que quand j'en ai fini avec elle, il n'y a pas que l'amour qui dégouline.
Millie balance au visage de Zach un torchon posé sur le comptoir puis se tourne vers moi en riant.
— Comment peux-tu supporter un idiot pareil ?
— Il a un tas d'autres qualités... Quand il ne s'essaie pas à l'humour douteux !
Face à moi, Zach fait mine d'être outré
— Eh, pourquoi tu prends son parti ?
Je tends ma main à Millie qui tape dans la mienne.
— Solidarité féminine mon pote !
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Juste colocs?
RomanceBien décidée à prendre son envol, Amélia se réjouit à l'idée d'avoir enfin son propre appartement. Mais sa joie est de courte durée lorsqu'elle découvre... Qu'il est déjà occupé! Zach, propriétaire du bien, comprend qu'elle s'est faite avoir et ne n...