Chapitre 21 - Amélia

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Je tente de me faire discrète au moment de franchir la porte de l'appartement parce que je n'ai pas répondu aux appels de Zach depuis... ce qui a failli être notre premier baiser.

Mon Dieu, rien que d'y penser, j'en suis encore... Franchement excitée.

Ses lèvres à quelques centimètres des miennes ont déclenché en moi un feu que je ne parviens pas à éteindre.

Lui et moi jouons à un jeu dangereux.

Nous sommes colocataires depuis quoi ...? Quelques jours à peine.

Et nous en sommes déjà au point ou être dans la même pièce s'avère compliqué parce qu'à chaque instant, le diable sur mon épaule me susurre de craquer.

M'envoyer en l'air. Prendre mon pied. Baiser jusqu'à en être rassasiée.

Oui voilà très exactement ce à quoi je pense quand je me trouve avec Zach.

— Te revoilà.

Je sursaute, ne m'attendant pas à trouver qui que ce soit à cette heure-ci.

— Salut.

Zach me sourit faiblement. Je cherche à savoir s'il est fâché ou tout au moins... contrarié. Mais si c'est le cas, il est doué pour le cacher. Il se place face à moi et je sens ma volonté défaillir à nouveau.

— Tu n'as pas répondu à mes appels.

— Tu as raison. Je suis désolée, j'ai été vraiment très occupée.

Son discret sourire m'indique qu'il ne croit pas un traître mot de ce que je dis. Je l'ai évité. Soigneusement. Très soigneusement même. Je suis rentrée tard hier soir sachant qu'il serait au bar et je suis partie tôt ce matin sachant qu'il dormait encore.

Pourquoi ?

Parce que le fait de m'être retrouvée avec ses lèvres à quelques centimètres des miennes m'a bouleversée bien plus que de raison. Parce que je meurs d'envie qu'il recommence. Parce que j'imagine ses mains parcourant mon corps.

Je les ai regardées à de nombreuses reprises et je suis convaincu qu'elles me feraient jouir en un temps record.

Notre colocation me met sur les nerfs. Pas parce qu'il est difficile à vivre, désagréable et odieux.

Non. Zach est tout le contraire.

Mais le fait que chacune de nos rencontres éveille en moi un désir que je peine à contrôler me perturbe beaucoup. Je doute que ce soit son style, mais je ne veux surtout pas qu'il pense que si nous couchons ensemble c'est parce que je me sens redevable envers lui. Et je pense qu'il ne cède pas non plus pour les mêmes raisons.

Ce qui crée cette situation totalement invraisemblable où chacune de nos rencontres donne lieu à une explosion hormonale de notre côté à tous les deux...

— Il faut qu'on en parle.

En quelques secondes il vient de franchir les quelques mètres qui nous séparaient. Et je me retrouve à nouveau collée à son torse.

Son torse chaud, musclé et si incroyablement séduisant.

Oh, seigneur, ça recommence.

— Qu'on parle de quoi ?

Je résisterais bien, mais il semble que mes mains aient décidé du contraire. Et alors que je les pose sur ses pectoraux avec dans l'idée de le repousser... Elles glissent déjà dangereusement vers la ceinture de son pantalon.

— De ça, dit-il en observant mes mains tandis que ses lèvres sont à un souffle des miennes.

— Il n'y a pas de ça.

Juste colocs?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant