Chapitre 24 - Zach

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Amélia vient de rentrer de sa journée et s'est installée à une table non loin du comptoir.

Elle sirote désormais son cocktail avec un sourire aguicheur.

Cette nana veut ma mort de toute évidence... Je ne vois pas d'autre explication.

Mon cœur va lâcher avant même qu'elle et moi soyons allés au bout. Et je mourrais terriblement frustré.

Comme un con.

Je ne la quitte pas des yeux tandis qu'elle m'adresse maintenant un regard salace et que ses doigts glissent de haut en bas le long de la paille.

Et moi je peine de plus en plus à me concentrer.

Qu'est-ce que vient de me commander le type au comptoir déjà ?

Je n'en ai aucune foutue idée. Et honnêtement je m'en contrefous.

Mais cet endroit est mon gagne-pain et je fais en sorte que chacune des personnes qui en franchissent les portes en profite. Alors je m'oblige à me remettre au travail tandis qu'Amélia fait...

Bordel de merde.

Elle glisse désormais la paille de façon plus que suggestive dans sa bouche.

— Besoin d'un coup de main ?

Bénie sois-tu, Millie.

— Je ne serais pas contre.

— Elle est sacrément douée pour aguicher, me fait remarquer mon amie, qui, elle aussi observe le petit jeu d'Amélia avec intérêt.

Me voir si perturbé l'amuse visiblement beaucoup.

Devant moi, elle fait glisser le verre au client que j'étais censé servir.

— Clairement.

— Va la rejoindre, me dit-elle. Je gère.

— Merci beaucoup, je te revaudrais ça.

J'ignore si c'est une bonne idée de traverser le bar avec l'érection monumentale qu'elle vient de déclencher en vue... Alors j'attrape un torchon que je place entre mes mains et que je laisse tomber devant moi.

Voilà à quoi j'en suis réduit.

Et je compte bien le lui faire payer.

Tandis que je me dirige vers elle, Amélia me sourit et continue son petit jeu coquin.

— Bonsoir, toi.

— Bonsoir, dis-je en m'asseyant face à elle.

— Tu as l'air d'avoir chaud.

Ce n'est rien de le dire

— On peut dire ça.

— Est-ce que j'ai quelque chose à voir là-dedans ?

— Est-ce que tu poses sérieusement cette question ? Mon cœur est à deux doigts de lâcher depuis que tu as commencé ton petit jeu.

Elle se réajuste dans sa chaise et m'offre une vue plongeante sur son décolleté.

— Mon petit jeu ? Je ne vois absolument pas de quoi tu parles...

Ses lèvres s'enroulent à nouveau autour de la paille de façon suggestive. Et mon regard ne les quitte pas. Ce spectacle est hypnotisant. Est-ce que c'est ma queue que j'imagine à la place ? Clairement, oui.

— Tu ne te comportes pas comme une gentille fille, tu sais ?

Elle mordille légèrement la paille avant de la relâcher avec un sourire en coin.

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