Chapitre 72 - Zach

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J'ai l'impression que l'attente a été interminable.

Mais après avoir pris de trop nombreuses mauvaises décisions, j'ai préféré attendre avant d'annoncer le décès de Nicolas à Amélia.

Pour avoir déjà agi dans la précipitation par le passé, je sais qu'il est préférable de bien réfléchir au préalable désormais.

Alors je nous ai laissés encore quelques semaines supplémentaires. Juste au cas où.

L'idée de la retrouver ici ce soir est ce qui m'a fait tenir. Savoir que nous serions bientôt à nouveau réunis... Enfin.

— Alors, tu n'es toujours pas prêt à m'en dire davantage ?

Je consulte ma montre. Il est presque une heure du matin et la fête bat son plein.

Nous avons passé une excellente soirée jusqu'ici, mais je ne suis pas certain de pouvoir tenir beaucoup longtemps avec autant de vêtements entre elle et moi.

Nous avons beaucoup à rattraper.

— À vrai dire, je crois qu'on a assez patienté. Tu me suis ?

— On ne devrait pas aller dire au revoir à tout le monde d'abord ?

— Je suis certain que personne ne nous en voudra de filer en douce et puis comment on justifierait le fait de partir au beau milieu de la soirée ?

— En disant qu'on va faire l'amour parce que je suis trop en manque ?

— Raison valable, je pense que tes parents apprécieraient beaucoup !

Elle rit alors que je l'entraîne vers l'ascenseur.

— Ne regarde pas l'étage, tricheuse.

— Bien Monsieur, me répond-elle en fermant les yeux.

Je la saisis par la taille et fais glisser mes lèvres le long de son cou, mordillant sa peau jusqu'à remonter au lobe de son oreille tandis qu'elle laisse échapper des gémissements de plaisir.

C'est fou ce qu'elle m'a manqué.

Quel dommage qu'il faille moins d'une minute à l'ascenseur pour atteindre sa destination !

Sans cela, j'aurais sans aucun doute pu profiter de cette occasion pour le lui montrer.

Je la sens s'agiter dans mes bras tandis que de légers frémissements commencent à la parcourir.

Mais les portes s'ouvrent déjà... Bien trop vite à mon goût.

— Attends... C'est une blague ?

Amélia a ouvert les yeux au moment où elle les a entendues.

— Ça y ressemble ?

Elle me regarde puis regarde à nouveau la suite.

— On va vraiment passer la nuit ici ?

— Le weekend entier.

— Vraiment ?

— Vraiment, oui. Deux jours complets de...

— Sexe ?

— Oui, ça me parait être un très bon programme, dis-je souriant.

— Mais Gabe a dit que cette suite ne serait pas prête avant plusieurs semaines !

Je ne peux m'empêcher de rire face à sa réaction.

— Ça aussi, ça faisait partie de la surprise.

Elle regarde à nouveau l'endroit puis sourit.

— Effet réussi !

Elle glisse à nouveau sa main dans la mienne et m'entraîne à l'intérieur.

Cette fameuse suite, dans laquelle nous nous trouvons pour les quarante-huit à venir, est située au dernier étage et est la plus luxueuse de tout l'hôtel.

L'ascenseur nous y mène directement grâce à une clé spéciale.

Tout ici est décoré avec soin, sur les excellents conseils de ma sœur, qui a encore une fois fait preuve de beaucoup de talent.

Après tout ce que nous avons vécu ces derniers temps, je me suis dit que ce serait plus qu'agréable d'avoir une bulle dans laquelle se réfugier avant de tenter de reprendre le cours de nos vies.

Quelques heures où je pourrais profiter de la femme que j'aime dans un endroit idyllique.

Loin de tous les problèmes et de toutes les choses négatives que nous avons dû affronter ces derniers temps.

— Ça te plaît ?

Elle relève son doux visage vers le mien avec un large sourire.

— C'est une très belle surprise, Zacharia. En plus de la robe et de ta venue ici ce soir, je veux dire.

— Tu mérites tout ça. Et bien plus encore. Je vais passer le restant de mes jours à faire en sorte que tu ne regrettes pas cette décision, tu sais. Cette chance que tu m'offres est le plus beau des cadeaux que j'aurais pu espérer.

Elle vient se lover contre moi et glisse ses mains le long des boutons de ma chemise, s'arrêtant sur celui du haut.

— Que dirais-tu de commencer par te mettre nu, histoire de me prouver ta bonne volonté ?

— Je dirais « avec plaisir ». Mais pas ici.

— Mmmh, où ça ? Enfin, je veux dire par où on commence ? Parce que je compte bien inaugurer tout ce qui s'offre à nous ici !

— J'aime ton enthousiasme, dis-je tandis que ses doigts poursuivent leur chemin, les ouvrant un à un en un temps record.

Je fais courir mes mains le long de ses hanches puis empoigne ses fesses.

Elle rit lorsque je la fais décoller du sol, mais poursuit ce qu'elle a entamé et ma chemise se retrouve au sol en un rien de temps.

Le reste de nos vêtements va suivre. Et vite.

Je ne crois pas qu'elle prête véritablement attention à l'endroit où je l'amène alors je me délecte de son air ébahi lorsque je la dépose à nouveau au sol, à côté d'un énorme jacuzzi, déjà en route et à la température idéale.

— Quand est-ce que tu as le temps de préparer tout ça ?

Par « tout ça », elle fait allusion aux bougies et aux fleurs que j'ai fait disposer un peu partout.

Ça lui plaît. Je peux le voir à la façon dont ses yeux s'illuminent et j'en suis absolument ravi.

— Disons que j'ai eu un peu de temps libre... Et de l'aide.

Elle sourit avant de prendre une grande inspiration et de me lancer un sourire coquin.

— Enlève-moi cette robe. Maintenant. Nous avons un tas de choses à rattraper.

Juste colocs?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant