Juste colocs?

Chapitre 63 - Amélia

Je suis tellement heureuse de retrouver notre complicité.

Outre le sexe, je crois pouvoir dire avec certitude que c'est l'une des choses qui m'a le plus manqué.

Parce que pendant nos quelques semaines de séparation, mes possibilités sexuelles étaient réduites à néant. Hors de question pour moi d'envisager une relation avec un autre homme tout juste après ce que nous venions de traverser.

Et pas vraiment d'humeur à me donner du plaisir toute seule non plus.

Alors oui, les doigts experts de Zach viennent clairement de me faire jouir en un temps record.

Parce que je n'avais rien fait de cet ordre depuis un moment certes, mais aussi parce qu'il s'est toujours montré particulièrement intéressé par le fait d'apprendre et de mettre en œuvre les choses qui me plaisent.

Résultats garantis.

Nous rions tous les deux une nouvelle fois tandis que je fais glisser ma jambe gauche par-dessus les siennes. Il est étendu sur le dos, comme moi quelques secondes auparavant.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je m'occupe de toi.

Les mains de Zach viennent se placer sur mes hanches tandis que je m'attaque au bouton puis à la fermeture de son jean.

Je suis entièrement nue. Pas lui. Il est temps de nous mettre sur un pied d'égalité.

— Tu es sûre ...?

Je m'interromps et pose mes mains à plat de chaque côté de son visage, effleurant ses lèvres avec les miennes tandis que la pointe de mes seins vient caresser son torse.

— Depuis quand est-ce que tu te poses autant de questions ?

Il sourit, mais malgré le désir brûlant que je peux lire dans ses yeux, je le sens hésitant.

— Tout va bien, Zach. Je te le promets.

Je sais qu'il nous faudra du temps. Nos vies mettront un moment avant de revenir à la normale... Mais j'ai besoin de ça. De ce qu'il est capable de m'offrir mieux que qui que ce soit d'autre.

Il acquiesce et me regarde faire avec beaucoup d'intérêt lorsque je glisse son pantalon puis son boxer le long de ses cuisses.

Sa verge, parfaitement dressée, semble n'attendre que moi et je ne peux m'empêcher d'apprécier cette idée.

S'il est hésitant, son sexe, lui, ne l'est pas et m'en dit long sur ses intentions.

Je fais courir mes doigts le long du haut de sa jambe et aperçois son regard qui s'obscurcit davantage à chaque fois qu'ils se rapprochent de leur but. Mais je fais traîner un peu les choses...

J'aime l'idée qu'il s'impatiente parce que je sais que ce n'en sera que meilleur.

Et lorsque je le saisis enfin, il laisse échapper un râle de plaisir qui me montre à quel point il apprécie ça. Ma main monte puis descend une première fois, puis une seconde.

Son membre est dur comme de la pierre et ses mains cherchent à nouveau à m'atteindre. Il y parvient finalement après quelques tentatives que j'ai fait volontairement échouer.

— Viens ici, petite coquine.

Je ris et le laisse m'attirer contre lui sans cesser les mouvements de ma main.

— Tu es vraiment magnifique.

Ses yeux fixent ma poitrine, qu'il caresse lui aussi avant que sa main ne glisse à nouveau vers mon intimité.

Je ferme les yeux à mon tour et savoure cet instant.

— J'ai envie de toi.

Je n'arrête pas le mouvement de ses doigts ni des miens, mais je glisse contre lui, si près que mon sexe vient se coller au sien. Je me relève légèrement pour me permettre un meilleur accès et le guide vers mon entrée.

— Je ne veux plus d'obstacle entre toi et moi, lui dis-je.

Il ouvre la bouche pour me répondre, mais c'est le moment que je choisis pour me laisser glisser sur son membre. Mes yeux se ferment à nouveau de plaisir. La sensation est exquise.

Après cette bien trop longue attente, cette libération est délicieuse.

Vraiment délicieuse.

Je plaque les paumes de mes mains sur son torse pour me stabiliser avant de recommencer l'opération et de m'empaler à nouveau sur lui.

Le sentir à l'intérieur de moi est une sensation incroyable.

Je ne sais pas comment j'ai pu envisager de me passer de ça.

Je renouvelle mes mouvements avec davantage d'intensité, savourant le bruit de nos corps claquant l'un contre l'autre alors que je me laisse tomber sur lui ou qu'il lève ses hanches pour mieux m'atteindre.

Mes ongles s'enfoncent dans sa peau et les siens en font autant dans la mienne.

C'est lui désormais qui donne le rythme et je rebondis plus fort et plus vite au rythme de ses poussées et sens le plaisir m'envahir à nouveau.

Parce que ses doigts n'ont pas quitté mon clitoris durant tout ce temps.

Je me demande brièvement comment il arrive à concilier les deux en même temps, mais à vrai dire je m'en fiche... Tout ce qui compte, c'est qu'il est vraiment doué pour ça.

Mon second orgasme est foudroyant et je ferme les yeux pour le laisser m'envahir comme il se doit.

Mes bras faiblissent et il m'est difficile de me maintenir au-dessus de lui alors en une fraction de seconde, il me soulève avec aisance avant de me replacer sur le ventre sur le lit.

Je le laisse faire bien volontiers et plonge ma tête dans l'oreiller lorsqu'il me pénètre à nouveau.

Ses doigts se mêlent à nouveau aux miens et je sens son souffle chaud dans mon cou tandis que ses coups de reins se font plus puissants à chaque fois. Oh merde, j'adore vraiment ça.

Je perçois son corps qui se crispe à son tour, et le sent se déverser en moi.

C'est la première fois et je suis heureuse qu'elle se passe ce soir.

Zach dépose un dernier baiser sur mon épaule avant de venir s'allonger contre moi et de m'attirer à lui.

— Tu es la chose la plus merveilleuse qui me soit arrivée, me dit-il avec tendresse.