Mot de l'auteure

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Eh oui! C'est (enfin) fini! Et quelle aventure ce fut! Tout d'abord, je tiens à remercier tous ceux qui ont lu et suivi 1000 mètres sous la surface tout au long de sa (chaotique) publication. Ce fut long, et parfois, je l'imagine, difficile à suivre. Et je dois dire que, personnellement, c'est aussi un projet qui m'a posé un grand nombre de difficulté, sur lesquelles je vais revenir.

L'idée de 1000 mètres sous la surface est venue de la nécessité de créer un lien entre plusieurs histoires prééxistantes, notamment Nirvana et Sauvage (les préquels) et La prédatrice (un séquel). Le besoin de développer ce qui arrivait à Jill et sa famille, notamment. C'est donc, pour la première fois, un livre que je démarre à partir d'un "besoin" plutôt que d'une idée claire. Et cela a sans doute dû se ressentir. Le scenario de 1000 mètres sous la surface à subi maintes et maintes refontes, modifications, et abandons successifs, qui font de l'oeuvre finale un mismatch pas très constant dont je suis, je dois l'avouer, assez insatisfaite. Mais revenons un peu sur les différentes étapes.

Initialement, Alice était sensée être la seule survivante du Véloce. Elle était alors une sorte d'esprit vengeur sous marin, qui poursuivait tous les responsables de ce crime, et l'inspectrice était alors à la poursuite de cet étrange serial killer et cherchait à comprendre ce qui reliait tous ces crimes entre eux. De ce draft initial, il ne reste que deux chose: l'explosion du Véloce, et le titre; 1000 mètres sous la surface est sensé faire référence à cette Alice-spectre aquatique qui retourne se terrer au fond de la mer une fois ses méfaits accomplis. Vous l'aurez remarqué, l'histoire finale n'a rien eu à voir avec cela. J'ai écris deux-trois chapitres avec cette idée en tête, avant de me rendre compte que je trouvais l'idée un peu faible, et de tout reprendre depuis le début.

Le deuxième draft évoquait déjà Morgane, et le Coven, cherchant à s'approprier le pouvoir d'Alice, et à la pousser vers eux. Il évoquait aussi déjà l'implication du Réseau/Epaggelia, puisque ce syndicat du crime est déjà un ennemi récurrent dans mes oeuvres. L'idée du meurtre de Jenn pour pousser définitivement Alice dans les bras du Coven était aussi déjà présente au niveau de ce draft là (désolée, c'était prévu de longue date). Cependant, ni les Rameaux, ni les autres membres du Coven n'existaient encore à ce point là. J'avais aussi prévu que l'histoire s'arrête immédiatement après le meurtre de Jenn, et le fait qu'Alice sombre du côté du Coven. Cependant, par manque de motivation, j'ai lâché l'histoire pendant plusieurs mois, et quand je suis finalement revenue, toutes ces nouvelles idées sont venues étoffer le récit, et j'ai même dû réécrire certaines parties précédentes, en intégrant notamment Rain, Sticks et Wendigo.

Je me suis demandée à plusieurs reprise si l'histoire ne valait pas le coup d'être divisée en deux tomes, car la transition entre le récit raconté principalement du point de vue d'Isabelle Lutz, puis principalement de celui d'Alice, est assez nette. Je trouve également le début de la seconde partie, centrée sur Alice après le meurtre de Jenn, assez brouillon. Un autre problème que je trouve au récit en général, surtout dans ses débuts, est l'abondance trop importante de personnages, au point où j'ai eu besoin de faire un chapitre spécial récapitulatif de tous les personnages... ce que je considère comme un échec. Une bonne histoire devrait se suffire à elle même, et ne pas nécessité ce genre d'addendum pour s'assurer que le lecteur est capable de suivre. Je trouve beaucoup des trames narratives soit un peu gadget, soit incomplètes ou pas complètement cohérentes, et tous ces problèmes expliquent pourquoi je reste un peu frustrée du produit final qu'est 1000 mètres sous la surface.

Maintenant, c'est aussi la première fois que j'écris un roman qui suit autant de personnages et de trames à la fois, donc il était obligés que je m'emmêle un peu. Et puis, le fait que l'écriture de l'histoire ait été étalée sur plus de deux ans et demi (entre aout 2021 et avril 2024) a évidemment rendu le fait de garder une cohérence et une continuité difficile. J'essaie de ne pas être trop dure avec moi même, mais cette frustration et d'autant plus grande que je trouve ce récit important et central, et que je me suis beaucoup attachée à ses personnages.

C'est pourquoi je pense que je vais graduellement repasser sur certains des points qui me gênent le plus dans les chapitres pour réecrire et corriger. Je pense notamment à cut de l'histoire la présence de Nokomis et Ester (vous avez sans doute remarqué qu'elles sont complètement absentes de l'acte final, justement parce que c'est quelque chose auquel je pensais déjà). Ces deux là ont déjà leur propre histoire, "Sauvages", et je pense que les ajouter participe au trop plein de personnages qui semblent parfois inutile. Je pense à d'autre modifications, mais il faudra que je mette mes idées à plat avant de m'y attaquer sérieusement.

Quoi qu'il en soit, merci pour votre lecture (et si vous passez ici après que j'ai effectué lesdites modifications, j'espère que l'histoire vous a semblée plus fluide qu'elle ne me le paraissait lors de la parution de ce chapitre). N'hésitez pas à jeter un oeil à Nirvana pour voir la rencontre entre Jill, Sang et Mélody, ou bien Sauvage pour une plongée plus en profondeur sur la relation Nokomis/Ester, et sur le Réseau/Epaggelia. Sinon, je suis toujours en train d'écrire "Au coin du feu" quand j'ai un peu de motivation, un récit beaucoup plus posé et orienté romance, ainsi que "La Passerelle", qui plonge plus profondément dans la raison d'être du Réseau/Epaggelia, mais que je compte un peu retravailler avant de continuer.

J'annonce déjà ici le prochain récit que je vais commencer; il s'appelle "Wendigo" et, comme on peut le deviner au titre, il se penche principalement sur l'histoire de Wendigo après les évènements de 1000 mètres sous la surface. J'ai déjà en tête plusieurs arcs narratifs ainsi que la trame globale du récit, il ne reste plus qu'à m'y mettre.

J'ai encore beaucoup trop écrit... pour compenser ça, petit cadeau, avec un de mes dessins de Rain et Sticks aux sources chaudes!

 pour compenser ça, petit cadeau, avec un de mes dessins de Rain et Sticks aux sources chaudes!

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Débizou

Mei

1000 mètres sous la surfaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant