Chapitre 89

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PDV EMMA

La foule crie, certains encouragent, d'autres filment. Je me fraye un chemin à travers la masse de gens, mon cœur battant la chamade. Je vois Peter, au milieu de la mêlée, enchaînant les coups sur Diego. Du sang coule du nez de ce dernier, et je comprends que Peter est prêt à le tuer. Je dois intervenir avant qu'il ne soit trop tard. Peter, arrête ! crie Steve, mais Peter ne l'écoute pas.

Je sens la panique monter en moi. Je ne peux pas le laisser faire ça, je ne peux pas le laisser devenir un meurtrier. Je m'approche, mes jambes tremblant, et je crie :

— Peter, arrête !

Il ne m'entend pas, ou ne veut pas m'entendre. Je vois ses amis essayer de le retenir, mais rien ne peut l'arrêter. Rien sauf peut-être moi.

— Peter, c'est moi, Emma ! Regarde-moi !

Il se lève enfin, ses mains couvertes de sang, le visage déformé par la rage. Nos regards se croisent, et je vois la douleur et la confusion dans ses yeux. Mon cœur se brise pour lui, mais je sais que je dois être forte.....

Je le prends dans mes bras, sentant son corps se détendre contre le mien. Le pistolet tombe de sa main, et je sais que nous avons évité le pire.

Il est 5 heures du matin quand nous arrivons enfin devant l'appartement de Peter. Le silence règne dans la voiture, seulement interrompu par le bruit de notre respiration. Peter coupe le moteur, et nous restons assis là, immobiles, encore sous le choc de ce qui vient de se passer. Je le regarde, le visage marqué par la fatigue et la douleur.

— Emma, commence Peter d'une voix rauque, je suis tellement désolé pour ce qui s'est passé à l'hôpital. Je t'ai mal parlé, et je le regrette profondément.

Je tourne la tête vers lui, surprise par ses mots. Je vois dans ses yeux qu'il est sincère, qu'il souffre non seulement de ses blessures physiques, mais aussi de celles de son âme.

— Peter, c'était une situation difficile pour nous deux. Je comprends, murmuré-je, ma main se posant doucement sur la sienne.

Il serre ma main, ses yeux brillants de larmes non versées.

Non, ce n'est pas une excuse. Tu es la seule personne qui me reste, Emma. J'ai besoin de toi. Sans toi, je ne sais pas comment je vais faire pour avancer, pour soigner mes blessures, pour surmonter la mort de ma mère. S'il te plaît, ne me laisse pas.

Je sens un nœud se former dans ma gorge. Je n'ai jamais vu Peter aussi vulnérable. Mon cœur se serre en voyant sa détresse.

— Je ne vais pas te laisser, Peter. Je suis là pour toi, toujours. On va traverser ça ensemble, d'accord?

Il hoche la tête, une larme roulant sur sa joue. Je l'essuie doucement, mon pouce caressant sa peau.

— Promets-moi que tu ne t'éloigneras pas de moi, Emma. Je ne peux pas le faire sans toi.

— Je te le promets, Peter. Je serai là à chaque étape. On trouvera un moyen de surmonter tout ça. Ensemble.

Il me tire doucement vers lui, et je me laisse faire, nos fronts se touchant. Je sens la chaleur de sa peau contre la mienne, et une vague de réconfort nous enveloppe.

— Merci, murmure-t-il. Merci d'être là.

— Je serai toujours là, Peter. Pour toi.

Nous restons ainsi quelques instants, savourant cette proximité qui nous aide à oublier, ne serait-ce qu'un instant, la douleur et la colère. Puis, doucement, nous sortons de la voiture et montons ensemble vers la maison. Ce sera difficile, mais nous savons que tant que nous serons ensemble, nous pourrons tout surmonter.

Nous montons dans l'appartement en silence. Peter m'ouvre la porte, et je le suis jusqu'à sa chambre. La fatigue pèse sur nous, mais l'adrénaline de la nuit nous empêche de dormir. Je m'assois sur le lit, et il s'allonge à côté de moi, nos mains toujours enlacées.

Dans la pénombre de la chambre, mes pensées dérivent vers tout ce qui nous a menés jusqu'ici. Je repense à la première fois où j'ai rencontré ses amis. C'était une journée  ensoleillée, j'ai rencontrer Serena, je me souviens encore que Peter ne m'apprécier pas à ce moment là. Puis il a fini par m'accepter. Nous étions que des enfants au début. Maintenant, nous avons grandis ensemble.

Puis, il y a eu ce jour où j'ai perdu la mémoire. Un accident terrible, un coup à la tête, et tout est devenu flou. Peter était là, à mes côtés, me tenant la main alors que je luttais pour me souvenir de mon propre nom. Il n'a jamais abandonné, me rappelant chaque jour qui j'étais, qui nous étions.

Et puis, il y a eu cette nuit magique où nous avons fait l'amour pour la première fois. C'était une nuit douce, empreinte de tendresse et de découverte. Je me souviens de chaque caresse, de chaque baiser, et de la manière dont Peter m'a regardée, comme si j'étais la seule personne au monde. Ce moment nous avait unis de manière indéfectible. Je me souviens encore de ces combats avec les amis, tout ces jours où on essaye de survivre, à nous battre. Je repense à ceux que nous avons perdu Taylor , Cassandra, ... 

Je pense aussi à tous les autres moments d'amour que nous avons partagés. Les longues promenades, les dîners romantiques, les éclats de rire dans des moments de complicité. Peter m'a appris à aimer et à me faire confiance. Il m'a rendue forte, m'a fait croire en moi-même. Grâce à lui, je suis devenue une femme plus intelligente, plus sûre de moi. Il a été mon roc, mon soutien inébranlable.

Je regarde Peter, ses yeux se fermant doucement, épuisé par les événements de la nuit. Je caresse doucement ses cheveux, mon cœur se serrant à l'idée de tout ce que nous avons traversé.

— Emma, murmure-t-il, merci d'être restée avec moi. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi.

— Je serai toujours là, Peter, je te l'ai promis.

Il ouvre les yeux et me regarde, ses prunelles brillantes de reconnaissance et de quelque chose de plus profond, quelque chose qui transcende la douleur et la peur.

— Je t'aime, Emma. Plus que tout au monde.

Une larme coule sur ma joue, et je me penche pour l'embrasser doucement.

— Je t'aime aussi, Peter. Pour toujours.

Il me serre contre lui, et nous restons ainsi, nos cœurs battant à l'unisson. Lentement, le sommeil commence à nous emporter, et je me laisse aller, sachant que, malgré tout ce qui nous attend, nous avons l'un l'autre. C'est tout ce qui compte.

Je ferme les yeux, laissant les souvenirs et les émotions me bercer. Cette nuit marque la fin d'un chapitre, mais aussi le début d'un nouveau. Un chapitre où, ensemble, nous affronterons les défis, guérirons les blessures et honorerons la mémoire de ceux que nous avons perdus.

Et dans cette étreinte, avec Peter à mes côtés, je sais que nous trouverons la force de continuer, de vivre et d'aimer. Parce qu'au-delà de la douleur et de la vengeance, il y a l'amour, et c'est cet amour qui nous sauvera.

FIN !

Premier amour.  Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant