Quand Nathan Osborn voit ses yeux changer de forme et des lignes tracer sa peau, il découvre un monde où magie, monstres et mystère se marient pour le meilleur et pour le pire. Un monde où les secrets sont nécessaires et où sa vie ne tient qu'à un f...
Sa voix sonnait si glaciale qu'elle broya toute envie à Nathan de parler. Ils allaient le tuer. Ce qui ne serait pas si mauvais. Qu'est qu'il racontait ? Il n'avait pas du tout envie de crever.
L'homme chargé de contacter la tour revint d'une démarche nonchalante. Il avala sa salive.
— On nous demande de patienter. Des masques noirs vont s'occuper du môme.
— Quoi ? tonna l'artilleuse. C'est si important que ça ?
— De toute évidence.
Elle se tourna vers Nathan et le caressa avec la pointe d'une flèche. Des mots sortaient de sa bouche, mais c'était un monologue qui n'augurait rien de bon. Elle épiloguait sur des sujets comme masques noirs, tour, château, trône et machin. Nathan pencha la tête à un moment donné. Non pas parce que madame avait une mauvaise haleine. Mais parce qu'il entendait des bruits de pas.
Une pierre se leva derrière le messager de la tour et durant un laps de temps, il voulut l'avertir du danger, mais il se rappela que ces gens lui voulaient du mal. Et comment dire qu'une roche menaçait de vous frapper avec sérieux ? Le caillou s'abattit sur sa cible qui s'écroula sur le flanc. Immédiatement, les deux autres portèrent leur attention sur leurs compagnons avant de scanner leur environnement en panique. Nathan entendait toujours les pas, mais impossible de préciser où.
Le temps se figea en attendant que la foudre frappe. Néanmoins, rien n'attaqua. On porta alors l'attention sur lui et l'accusa d'être la cause de ce cinéma. Son corps cicatrisait vite, mais cela n'enlevait pas la douleur. Il clama son innocence, mais on ne le crut pas. Une autre flèche s'abattit dans sa poitrine et la sentit mouvoir dans sa chair. Il jura, cria, pleura et supplia.
— Je vous en supplie. Je n'en sais rien. Je ne comprends même pas ce qui m'arrive. Comment vouliez-vous que j'assomme ce gars en étant par terre ?
Il appelait à leur logique. Leur bon sens sur ce que la physique permettait. Très ironique, n'est-ce pas ? La femme leva l'arbalète et avec cette flèche toujours dans la poitrine, il se vit mourir. Ils ne voulaient pas de la vérité, mais de leur vérité. Il devait survivre. Ou du moins, retarder une troisième flèche.
Maman dit que ce n'est pas bien de mentir. Ah Greta et ses mamans ou papa dits. Elle le pardonnerait, car l'urgence du moment ne le laissait pas le choix. Cependant, avant d'ouvrir la bouche, un bruit sec s'éleva. L'arbalète tomba sur le sol très vite rejoint pas sa porteuse. Le dernier des masqués s'affola et sortit une arme à feu en argent. Nathan fut déçu autant qu'apeuré. Le thème de cette journée étant les armes médiévales, il s'attendait à voir une épée ou une lance.
L'homme en costard tournoya en laissant trainer son regard. Peut-être était-il conscient de cette même présence que ressentait Nathan. Il n'eut cependant pas le temps de tenter une balle dans le vide, car il rejoignit le reste de ses camarades. Au sol.
Seul le ruisseau troublait le silence désormais. Nathan prenait des montagnes russes, et il s'inquiétait du mot de la fin. Cette chose qui attaquait ces gens allait s'en prendre à lui. Pourquoi ne le ferait-il pas ?
Il voulut lâcher un merci. De quoi lancer une corde pour nouer un dialogue. Devant les films d'horreur, il se disait toujours qu'un petit bonjour, comment ça va ? Pourrait mettre fin à l'intrigue en moins de deux. Les monstres devaient en avoir des choses à dires avec tous ces sangs dans leur estomac non ? Cependant, les mots ne sortirent pas et il resta sur ce tronc d'arbre à caresser le métal planté dans son corps.
— Bande d'amateurs, émit une voix.
Un petit courant parcourut son corps tandis que des pieds se matérialisaient devant lui. Ensuite des jambes, une taille, une poitrine et enfin une tête. Il n'avait cessé de hurler durant tout le processus. L'adaptation n'était pas son point fort. C'était un homme ou une femme. Pas le temps de s'attarder sur ce détail inutile. Non, ce qui accapara toute son attention était ce masque noir qu'il portait et les deux épées dans son dos.
— Non c'est vous. Vous... êtes l'envoyé de la tour. C'est ça ? Vous allez me tuer ?
Il paniquait, mais que faire d'autre ? Le personnage mystérieux ne répondit pas et avança vers lui. Avant aujourd'hui, il ruminait que la mort pouvait être une solution à tous ces problèmes. Après tout, ce n'était qu'un long et profond sommeil. Un monde fait de rien. Il retirait ses mots.
— Je suis trop jeune pour mourir, plaignit-il. Je vous en prie ne me tuez pas. À l'aide. Au secours !
Le masqué leva la main et frappa sa nuque. Au moins, ce n'était pas aussi douloureux. Songea-t-il, avant de sombrer dans les ténèbres ?
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NDA ________________________
Ici prend fin le chapitre trois.
Alors vous pensiez quoi de ces gens masqué ?
Quelle était votre scène préférée ?
Y a-t-il une chose que vous n'aviez pas compris ?
Quelles sont vos théories pour la suite ?
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