Chapitre 23

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Depuis trois semaines, dès que ma belle n'a pas son fils ou qu'elle n'est pas de garde, nous passons nos nuits ensemble. Chez moi ou chez elle, suivant nos emplois du temps. Je lui fais découvrir de nouvelles choses au fur et à mesure et elle se surprend à aimer ça. Même quand c'est un peu plus brutal ou qu'elle se soumette à moi comme lorsque je lui ai proposer de lui bander les yeux. Je ne pratique pas le BDSM mais, il est vrai que je prends plaisir à dominer. Ce qui ne m'empêche pas de fortement apprécier lorsqu'elle prend le contrôle parce qu'elle le fait divinement bien. Nos corps sont constamment dans une parfaite harmonie. Ils s'accordent sensuellement et je prends conscience que c'est là ou est ma place : avec elle, contre elle, en elle. Je ne veux pas que ça change. Je la veux, elle, et personne d'autre.

Il y a eu un nouveau brunch chez ma mère et, si la première fois j'ai pu d'échapper aux albums photos de mon enfance grâce à la visite inopportune d'Ethan, là, je n'ai pas été en mesure de l'esquiver. Emma à eut le droit à toutes les photos. Moi, nu comme un ver lorsque j'étais bébé. Mon sourire édenté lorsque j'ai perdu ma première dent de lait. Mon épouvantable sourire avec mon appareil dentaire à l'adolescence. Au club de sport, à la plage, au ski et j'en passe. Tout, elle a eu le droit à toutes les photos. Emma a beaucoup ri mais elle était aussi attendrie. Puis, il n'y a pas eu que les dossiers honteux. J'ai vu ses yeux pleins d'admiration sur les photos de ma remise de diplôme universitaire. Ses yeux pleins d'enthousiasme lorsque je pose à côté de ma moto. Ses yeux pleins de tendresse sur les photos avec mes parents. Et, j'ai même vu une lueur d'excitation sur les photos de moi torse nu.

Bref, après cette séquence nostalgie, nous sommes rentrés chez moi pour finir la soirée et la nuit ensemble.

Nous sommes mercredi et venons de partager un nouveau moment érotique juste avant qu'elle parte travailler car elle est de nuit durant trois jours. Elle est allongée contre moi, dans mon lit. Elle a sa tête posée sur mon épaule alors que mon bras l'entoure et elle me caresse le torse. Ce qui a le don de me provoquer des frissons et si elle continue, il se pourrait que je sois prêt pour un nouveau round assez rapidement. Elle interrompt ce moment de plénitude en prenant la parole.

- Tu vas à l'anniversaire de Laurent vendredi ?

- Oui, toi aussi ?

Je la sens hésitante.

- Oui. Du coup, je me dis.... Qu'on pourrait y aller ensemble ?

Je m'éloigne légèrement d'elle pour pouvoir la regarder.

- Comme un couple ?

- Eh bien... c'est ce que nous sommes ?

Même si c'était indéniable, le fait qu'elle utilise ce mot pour nous définir me file un coup de stress sur le moment. Couple... je suis en couple. Putain ! Mais ça ne m'était jamais arrivé ça !

Donc à présent, nous irons aux soirées ensemble comme un véritable couple. Jusque-là je sortais régulièrement en célibataire. Ou, si j'arrivais à une soirée avec une femme, c'était parce que j'avais l'intention de la baiser. Puis, passer à une autre, comme je l'ai systématiquement fait. Mais plus maintenant. Je ne serais plus cet homme qui chasse, qui mate toutes les femmes en arrivant dans un endroit jusqu'à trouver celle qui sera sa proie. Ça me fait bizarre, parce qu'être cet homme qui ne pensait qu'à un moment de sexe en draguant une femme était celui qui me définissait. Mais maintenant, qui je suis ?

- Luke ? Tu m'entends ?

Merde, j'étais tellement plongé dans mes pensées que je ne lui ai pas encore donner ma réponse.

- Laisse tomber, c'est vraisemblablement trop tôt pour nous mettre une étiquette.

Bon, il est temps que je reprenne mes esprits.

Le PatientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant