Chapitre 32

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C'est qui ce type ? Il est debout devant ma nana, exposant fièrement ses pectoraux. Il lui sourit de toutes ses dents en la dévorant des yeux. Il est clairement en train de lui faire son numéro de charme. Je remarque qu'Emma lui répond sans le regarder. Je la connais, elle est trop bien élevée pour l'envoyer chier méchamment.

Je me dirige vite fait vers eux. Elle m'aperçoit en train d'arriver et je constate du soulagement dans ses yeux lorsque je m'approche. Je passe devant le type en l'ignorant totalement, je me laisse tomber à genoux devant elle et l'embrasse. Non, je lui roule carrément une pelle en fait, afin de faire comprendre à l'autre qu'elle est chasse gardée. Après avoir explorer sa bouche avec ma langue de manière démesurément ouverte devant l'autre baratineur, je la laisse reprendre son souffle. Je continue d'ignorer l'autre en posant mon front sur celui de ma belle.

- Je t'ai manqué ma chérie ?

Hébétée par le baiser que je viens de lui donner, elle rougit en me souriant. Je me tourne vers l'autre abruti qui est resté planté là. C'est un gamin comparé à moi, ce doit être un étudiant de l'université d'à côté.

- Tu voulais quelque chose ?

- Euh non, désolé, je vais rejoindre mes amis.

- Oui, c'est plus sage.

Il s'éloigne, l'air couillon. J'aperçois ses potes au loin en train de l'attendre en se foutant de sa gueule. Apparemment, il n'avait pas capté que la mademoiselle n'était pas seule. Je reporte mon attention vers ma belle, elle me fixe en souriant. Je lève les épaules nonchalamment.

- Il s'est cru où lui ?

Elle explose de rire. Je lève un sourcil interrogateur. Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?

- J'aime bien quand tu es jaloux.

- C'est vrai ? Je craignais que tu me trouve un peu trop possessif.

- Disons que nous avons ce trait de caractère en commun.

C'est véridique qu'elle est plutôt jalouse aussi. Elle n'aime pas que d'autres femmes m'approche. C'est ce qu'elle craignait le plus au début. Mais j'ai conscience qu'avec le temps, elle me fait progressivement confiance et qu'elle ne craint pas que j'aille vers une autre. Elle m'a précédemment confié que lorsqu'une femme me mate, elle est partagée entre la jalousie et la fierté. Oui, de la fierté car c'est elle qui est avec moi, que je tiens par la main, que j'embrasse et pas cette femme qui me regarde. Elle affirme qu'il est bizarre de ressentir ces sentiments totalement contradictoires en même temps. Je la comprends car c'est un peu ce que j'éprouve également. Je vois rouge quand un mec la dévore des yeux et suis fier quand il se rend compte que cette ravissante infirmière est avec moi.

Elle interrompt mes pensées en me tendant le tube de crème solaire pour que je lui en mette sur le dos. Elle s'allonge sur le ventre, je me mets à califourchon sur ses fesses sans y mettre tout mon poids pour ne pas lui faire mal. Elle détache le haut de son bikini. Je me mets à la masser avec la lotion en commençant par ses épaules puis ses omoplates, sa nuque, sa colonne vertébrale. J'effleure de mes doigts le coté de sa poitrine en massant ses flancs et reviens vers la cambrure de ses reins. Je l'entends retenir un gémissement.

- Luke... arrête de m'allumer.

- Je ne tiens pas à ce que tu attrapes de coup de soleil.

- Mais bien sûr.

- Je te jure.

- C'est pour ça que tes mains sont sur mes fesses, presqu'à l'intérieur de mon maillot ?

Le PatientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant