٢٧

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« لا تقلق، كل شيء سيكون على ما يرام »

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Point de vue, Najla.

Nous avons finalement déménagé dans ce que Faris appelle la "villa". Je sais pertinemment ce qui se passe dans cette soi-disant villa.

Des affaires illégales, des activités douteuses, tout ce que je m'efforce d'ignorer pour rester saine d'esprit.

Faris est devenu extrêmement distant, ne me parlant que pour demander si j'ai besoin de quelque chose. Cette distance froide, cette barrière invisible entre nous, me pèse chaque jour un peu plus.

Heureusement, Zinedine, Youssef et Jamal sont toujours là pour moi. Ils me rendent régulièrement visite, apportant un peu de lumière dans cette maison sombre.

Leur présence me rappelle que je ne suis pas complètement seule dans ce cauchemar. Avec eux, je peux sourire, même si c'est juste pour un moment.

Un soir, alors que je dînais seule, Faris est venu me voir, son visage impassible comme d'habitude.

Faris — Najla, Saud et ton père vont venir nous rendre visite demain, m'annonce-t-il brusquement.

Mon cœur s'emballe, une panique sourde monte en moi.

Quoi? Mais pourquoi?

Faris — À ton avis, je souffle. Ne souffle pas, ça me réjouit pas non plus!

— Je sais, murmure-t-elle.

Faris s'apprête à tourner les talons, mais je ne peux m'empêcher de l'interpeller.

— Faris, attends.

Il se retourne, hochant la tête pour me montrer qu'il m'écoute.

— Pourquoi t'es pas plus proche de Saud? Pourquoi cette distance entre vous? demandai-je, cherchant désespérément à comprendre la dynamique entre eux.

Faris fixe un point indéfini, son visage se fermant légèrement avant de répondre.

Faris — On s'est perdu de vue depuis le mariage, dit-il d'une voix mesurée, comme s'il pesait chacun de ses mots. Y a des choses qui changent, Najla. Des choix, des chemins différents. C'est comme ça.

Je sens qu'il y a plus derrière cette réponse, mais Faris n'est pas du genre à s'étendre sur ses sentiments ou ses raisons. Ses yeux se détournent de moi, signe qu'il ne souhaite pas en dire davantage.

Mais cette distance, cette froideur entre eux, ajoute une couche supplémentaire à mon anxiété déjà palpable.

— Mais... avant, vous étiez meilleurs shab non? insisté-je, espérant percer sa carapace.

Il soupire, son visage se durcissant encore.

Faris — C'était avant. Les choses changent, les gens changent. Accepte-le, Najla.

Najla - Destinée à souffrir. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant