🇸🇦الحب كالقمر، يتألق في الظلام وينير الطريق
« Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. » S2;V286
Une existence marquée par la douleur, une existence où la souffrance est sans cesse présente, et un amour empreint de tourmen...
« Allah t'interrogera sur chaque coeur que tu as brisé..»
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Nous montons précipitamment dans la voiture, Faris tenant son épaule ensanglantée. Je prends le volant, mes mains tremblant encore de peur. Je démarre et accélère, laissant l'entrepôt derrière nous.
— On va où? demandai-je, essayant de garder ma voix stable.
Faris — Conduis vers cet entrepôt, répond Faris, sa voix teintée de douleur. C'est l'endroit le plus sûr pour le moment.
Je hoche la tête, sachant que contester n'est pas une option. Faris m'a indiqué sur le gps la route à prendre.
La route est sombre et déserte, et chaque kilomètre semble interminable. Faris reste silencieux, sa respiration lourde et irrégulière.
— Pourquoi tout ça nous arrive ? murmurai-je plus pour moi-même que pour lui.
Faris — Parce que tu t'es immiscée dans des affaires qui ne te regardent pas, rétorque-t-il, la colère et la douleur mêlées dans sa voix. Tu sais rien de ce monde.
Je serre les dents, retenant les larmes. La route devant nous est floue à travers le brouillard de mes émotions.
— Et toi, tu crois que tu me protèges en me gardant dans l'ignorance ? lâchai-je finalement. Je ne suis pas une enfant, Faris.
Il ne répond pas, fixant le vide devant lui. Nous arrivons enfin à l'entrepôt qu'il m'a indiqué. La vieille bâtisse est plongée dans l'obscurité, seulement éclairée par quelques lampes qui peinent à percer la pénombre.
Je gare la voiture et Faris sort lentement, sa blessure visible sous la lumière tamisée.
Des hommes nous accueillent à la porte, leur expression passant de la surprise à l'inquiétude en voyant l'état de Faris.
? — Wesh, il s'est passé quoi? s'exclame un, visiblement choqué.
Faris — Des hommes nous ont attaqués, répond en grimaçant de douleur. On a besoin de se cacher, et j'ai besoin qu'on me soigne.
L'homme nous fait entrer rapidement, appelant un certain Youssef et Zinedine pour qu'ils l'aident. Ils installent Faris sur une chaise, et je reste en retrait, observant silencieusement.
? — Il faut appeler un médecin, dit un homme en examinant la blessure de Faris.
Faris — Pas de médecin, grogne t-il. On ne peut pas se permettre d'attirer l'attention. Faites ce que vous pouvez.
L'homme hoche la tête, sortant une trousse de premiers secours. Il commence à nettoyer la plaie, et je peux voir la douleur dans les yeux de Faris, même s'il essaie de ne rien laisser paraître.
? — Et toi, tu te sens comment? demande un autre homme en se tournant vers moi. T'es blessée ?
Je secoue la tête, encore sous le choc de tout ce qui s'est passé.
— Non, je vais bien. Juste... bouleversée.
Faris — Bouleversée ? répète Faris avec un rire amer. C'est peu dire. T'avais pas à te mêler de mes affaires aussi.
— Tes affaires ?! m'emportai-je. Tu parles de ton trafic, de tes mensonges ?! Je suis ta femme maintenant, Faris. Je devrais savoir ce qui se passe.
Faris — Tu es ma femme, oui, mais ça te donne pas le droit de te mêler de tout, rétorque-t-il, ses yeux brûlant de colère.
Un homme lève une main comme pour le calmer.
? — C'est pas le moment de vous disputer. Faris, on doit trouver qui sont ces hommes et pourquoi ils vous ont attaqués.
Faris — Ils me cherchent, dit Faris en grimaçant. Ils veulent me faire payer pour une affaire qui a mal tourné.
?— Quel genre d'affaire ? demande encore un autre homme, ses yeux plissés de suspicion.
Faris — Rien, laissez tomber.
Le silence tombe lourdement dans la pièce. L'homme secoue la tête, visiblement déçu.
?— Fait attention Faris, t'es entrain de mettre tout le monde en danger.
— Je sais, murmure Faris.
Je reste là, essayant de comprendre l'ampleur de ce que je viens d'apprendre.
? — Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demande en un autre, brisant le silence.
Faris prend une profonde inspiration, tentant de se redresser malgré la douleur.
Faris — On se regroupe, on planifie, et surtout, on se prépare à tout. Je ne les laisserai pas nous détruire.
A cet instant je ressent le besoin de prendre l'air et de s'éloigner un peu de toute cette tension. Je me glisse discrètement hors de l'entrepôt et se dirige vers l'extérieur, laissant derrière moi les murmures étouffés des hommes occupés à soigner Faris.
Je respire profondément, la fraîcheur de la nuit m' apportant un semblant de calme. C'est alors que entend des pas derrière elle et se retourne pour voir un homme s'approcher, un sourire malicieux illuminant son visage.
? — Selem, Najla, dit-il en lui adressant un clin d'œil. Besoin d'un peu de compagnie ?
J' esquisse un sourire timide, reconnaissante pour cette interruption bienvenue. Mais qui est-ce ?
— Aleykoum Selem, t'es qui au juste?répond-je.
? — Ah ouais Smeh, moi c'est Youssef. Les autres que ta vu c'est Zinedine et Jamal.
— Je vois. Je ne veux pas te déranger, je voulais juste prendre l'air un moment.
Youssef — Eh bien, j'suis content de t'avoir trouvée, déclare-t-il en lui. Viens, on va marcher un peu.
— T'es sur? Enfin, Faris va rien dire? Il rigole légèrement.
Youssef — T'inquiète pas pour ton homme.
Il m'entraîne doucement à l'écart de l'entrepôt, et on commence à déambuler le long du chemin sombre.
Youssef parvient rapidement à détendre l'atmosphère avec ses blagues et son humour contagieux, et je me surprend à rire sincèrement pour la première fois depuis longtemps.
Youssef — T'sais, Najla, dit-il entre deux éclats de rire, la vie est trop courte pour se prendre au sérieux tout le temps. Il faut savoir profiter des petits moments de bonheur, même au milieu du chaos.
J'acquiesce, reconnaissante pour cette bouffée d'air frais qu'est Youssef. Je me surprend même à me sentir un peu plus légère, oubliant mes soucis pour un instant alors qu'on continuent notre promenade nocturne.
On parle de tout et de rien, partageant des histoires et des anecdotes, et je réalise Youssef me fait étrangement penser à Soheil dans sa manière d'être.
Finalement, on retourne à l'entrepôt, mes rires légers résonnant dans la nuit. En entrant, je jette un regard reconnaissant à Youssef pour ce moment.
Ce que je ne savais pas, c'est que Youssef aller prendre une grande place dans ma vie et dans mon coeur.