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Point de vue, Najla

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Point de vue, Najla.


Il est déjà bien passé deux heures du matin, et je suis toujours là, assise seule sur le canapé, les yeux fixés sur la porte d'entrée. Cela fait des heures que je l'attends, mon téléphone posé à côté de moi, vérifiant machinalement l'heure à chaque fois que je l'attrape, comme si ce simple geste pouvait le faire arriver plus vite.

Je commence à me demander s'il va vraiment venir, s'il va finir par pousser cette porte et affronter tout ce qui reste en suspens entre nous. L'anxiété me ronge, chaque minute de plus ne fait qu'ajouter une couche de tension à cette attente interminable.

J'ai envoyé ce message dans un élan impulsif, sans trop réfléchir, sur un coup de tête en quelque sorte, mais je ne regrette pas. Au fond, il fallait bien que ce moment arrive, que l'on finisse par se parler, poser enfin les choses à plat. Je sais que cela va être tendu, que rien de cette conversation ne sera facile, mais je ne peux plus supporter de rester dans cette incertitude.

J'ai besoin de comprendre ce qui s'est passé, ce qui est devenu de nous, et surtout, de poser mes limites une fois pour toutes.

Je m'allonge un instant, sentant la fatigue peser sur mes épaules, mais il y a cette tension qui me maintient éveillée, qui refuse de me laisser céder au sommeil. Une partie de moi veut croire que ce qu'on va se dire changera quelque chose, que peut-être il comprendra enfin la gravité de la situation, mais une autre partie se prépare déjà à cette froide réalité : les excuses et les mots ne suffiront pas à effacer tout ce qu'il m'a fait endurer.

Quand il arrivera, je vais lui dire les choses telles qu'elles sont. J'ai supporté ses absences, son silence, sa manière de tout gérer seul sans jamais me laisser entrer dans son monde, mais j'ai atteint ma limite. Si Faris pense qu'il peut m'ignorer, revenir ensuite avec quelques mots d'excuse et des gestes attendrissants, et que tout redeviendra comme avant, il se trompe. Je ne suis pas là pour panser ses blessures sans qu'il prenne la peine de soigner les miennes. Cette fois, les choses ne seront pas aussi simples, et il va devoir me montrer bien plus que des remords s'il veut vraiment que l'on avance ensemble.

Alors, je respire profondément, laissant le silence de la pièce m'envelopper, et j'attends, prête à enfin faire entendre ma voix, à ne plus me contenter des miettes d'attention qu'il me laisse. S'il ne comprend pas ce soir, je saurai que notre chemin s'arrête ici, qu'il est temps de penser à moi.

Lorsque les aiguilles de l'horloge franchissent déjà les deux heures du matin, je suis toujours là, assise sur le canapé, les yeux rivés sur la porte, à attendre Faris. Le temps semble s'étirer à l'infini.

Cela fait maintenant des heures que je l'attends, oscillant entre espoir et doute, en proie à un mélange d'impatience et de crainte quant à ce que cette conversation va réellement apporter. En vérité, j'ai envoyé ce message sur un coup de tête, sans trop réfléchir, sans anticiper l'angoisse qui me saisit maintenant.

Najla - Destinée à souffrir. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant