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« Sabr, n'est pas seulement la capacité à attendre, mais c'est aussi la capacité à garder une bonne attitude en attendant »

« Sabr, n'est pas seulement la capacité à attendre, mais c'est aussi la capacité à garder une bonne attitude en attendant »

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La tension dans l'air est palpable alors que nous nous enfonçons plus profondément dans la nuit. Les rues se transforment en un dédale obscur, et je sens une boule d'angoisse se former dans ma poitrine. Les garçons échangent des regards silencieux, chacun conscient du danger qui nous entoure.

Soudain, des tirs éclatent, brisant le silence de la nuit. Mon cœur bat la chamade, et je sens une vague de panique m'envahir. Sans réfléchir, je me précipite hors de la voiture, cherchant désespérément de l'air frais pour apaiser la nausée qui me submerge.

Le monde tourne autour de moi alors que je m'accroupis sur le sol, les mains sur les genoux. Le bruit des tirs se mélange à l'angoisse qui monte en moi, menaçant de m'étouffer. Je sens une présence derrière moi, une voix qui résonne dans l'obscurité.

? — Tiens tiens tiens, la fameuse femme de Faris, murmure une voix sinistre.

Mon sang se glace dans mes veines alors que je me retourne lentement, faisant face à l'ombre menaçante qui se tient devant moi. La silhouette est floue dans l'obscurité, mais je reconnais l'éclat malveillant dans ses yeux.






Point de vue, Faris

Les tirs résonnent dans la nuit, une symphonie macabre qui annonce le danger imminent. Zyad et ses hommes sont là, leurs silhouettes menaçantes se découpant dans l'obscurité.

On se bat pour survivre, pour échapper à leurs griffes acérées et pouvoir rejoindre la voiture ou s'y trouve Najla.

Nous nous frayons un chemin à travers les ruelles sombres, nos pas résonnant sur le pavé. Chaque coin de rue cache une nouvelle menace, chaque ombre dissimule un danger mortel.

Jamal — Où est Najla ? demande Jamal, son regard balayant frénétiquement la scène.

— Je ne sais pas, Putain! réponds-je, ma voix empreinte d'inquiétude. On doit la trouver!

Youssef serre les poings, son visage dur et déterminé.

Youssef — On ne peut pas la laisser seule avec eux.

Zinedine hoche la tête, ses yeux scrutant l'obscurité.

Zinedine — On l'a trouvé et on sort d'ici.

On se sépare, nos pas pressés résonnant dans la nuit. Chaque seconde compte, et je prie pour que nous qu'on la retrouve saine et sauve.

Alors que je m'avance dans l'obscurité, le cœur battant la chamade, mes pensées sont entièrement tournées vers Najla.

Je refuse de la laisser seule face à ces monstres. Chaque coin de rue, chaque recoin sombre, je cherche frénétiquement sa silhouette fragile.

Enfin, je la trouve, affaiblie, tremblante, dans un coin reculé de la ruelle. Mon cœur se serre en la voyant dans cet état. Mais alors que je m'approche pour la secourir, je réalise avec horreur qu'elle n'est pas seule. Zyad est là, sa présence sinistre emplissant l'air de menace.

Najla semble si fragile, si vulnérable, et la colère bouillonne en moi en pensant à ce que cet homme lui a fait subir. Mais avant que je puisse réagir, la voix glaciale de Zyad fend l'air.

Zyad — Ah, Faris, ricane-t-il, son regard cruel posé sur Najla. Ta fameuse femme de Faris, si fragile, si facile à manipuler.

Je sens mes poings se serrer, une rage froide montant en moi. Zyad est un serpent venimeux, toujours prêt à frapper quand on s'y attend le moins. Mais je me retiens, sachant que faire un geste imprudent pourrait mettre Najla en danger.

— Tu veux quoi, Zyad? demandé-je d'une voix glaciale, mes yeux fixés sur lui avec méfiance.

Il ricane de nouveau, ses yeux brillant d'une lueur malsaine.

Zyad — Oh, juste un peu de plaisir, Faris. Peut-être que je vais m'amuser un peu avec ta femme ici.

Ma colère monte, menaçant de déborder, mais je me force à rester calme. Protéger Najla est ma priorité absolue, même si cela signifie endurer les provocations de Zyad.

— Laisse-la tranquille, grondé-je, mes mots empreints de menace contenue.

Il rit de plus belle, se rapprochant dangereusement de nous.

Zyad — Ou quoi, Faris ? Tu vas me tuer ? Tu va risquer la vie de ta précieuse Najla pour satisfaire ton ego ?

Je serre les dents, luttant contre l'envie de lui sauter à la gorge. Mais avant que je puisse répondre, Najla prend la parole d'une voix faible mais ferme.

Najla — On est pas ici pour tes jeux, Zyad, dit-elle, sa détermination faisant taire les menaces de l'homme. Laisse-nous partir et oublie notre existence.

Zyad la regarde avec mépris, mais je vois une lueur de surprise dans ses yeux. Najla est plus forte que je ne l'aurais cru, et son courage me remplit de fierté.

Zyad — Vous avez de la chance que je sois de bonne humeur ce soir, dit-il enfin, reculant avec un sourire cruel. Mais n'oubliez pas, je vous ai à l'œil, surtout toi Najla.

Il disparaît dans l'obscurité, nous laissant seuls dans la ruelle silencieuse. Je relâche un soupir de soulagement, mais je sais que cette rencontre n'est que le début de nos ennuis. Nous devons rentrer en sécurité, loin de Zyad et de ses hommes, avant qu'il ne soit trop tard.

Je m'approche de Najla avec précaution, mes mains tremblantes alors que je m'agenouille à ses côtés. Elle est si pâle, si faible, et la peur dans ses yeux me transperce le cœur.

— Najla, murmurai-je doucement, posant une main réconfortante sur son épaule. Ça va aller, j'suis là.

Elle me regarde avec reconnaissance, sa main serrant la mienne avec force. Mais je sens son corps frêle trembler de fatigue et de peur, et je sais que je dois agir rapidement pour la mettre en sécurité.

— Viens, dis-je doucement, en l'aidant à se lever. On doit rentrer, tu as besoin de repos.

Elle acquiesce faiblement, se laissant soutenir par moi alors que nous nous éloignons de l'endroit où Zyad nous a trouvés. Les tirs au loin résonnent encore dans la nuit, mais je m'efforce de les ignorer, concentré sur le bien-être de Najla.

Nous atteignons enfin la voiture, et je l'aide à s'asseoir sur le siège passager, veillant à ce qu'elle soit confortablement installée. Son souffle est faible, sa peau froide sous mes doigts, et je ressens un frisson d'angoisse en réalisant à quel point elle est vulnérable.

— Tiens bon, murmurai-je, caressant doucement sa joue. On rentre à la maison et je vais m'occuper de toi.

Elle me regarde avec des yeux emplis de gratitude, sa confiance en moi me donnant la force de continuer malgré l'adversité qui nous entoure. Je démarre la voiture, mettant cap vers la sécurité de notre foyer, déterminé à protéger Najla à tout prix.

Je reprends ma place à côté de Najla, qui s'allonge sur le siège passager, épuisée. Dans l'obscurité de la voiture, je m'assois près d'elle, mes genoux servant d'appui pour sa tête.

Mes mains se posent délicatement sur sa tête, offrant un réconfort silencieux. Je caresse doucement son voile ou j'y cache les petits cheveux qu'on peut apercevoir, sentant la tension et la peur se dissiper lentement sous mes doigts.

Najla se détend peu à peu, laissant échapper un soupir de soulagement. Je continue mes caresses, veillant sur elle avec une tendresse protectrice alors que nous roulons vers un endroit sûr.


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Najla - Destinée à souffrir. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant