🇸🇦الحب كالقمر، يتألق في الظلام وينير الطريق
« Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. » S2;V286
Une existence marquée par la douleur, une existence où la souffrance est sans cesse présente, et un amour empreint de tourmen...
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Point de vue, Najla.
Je suis là, à genoux sur le sol froid, tenant Soheil dans mes bras. Son sang coule encore, tiède et effrayant. Mes mains sont couvertes de son sang, mes larmes se mêlent à la terreur et à la douleur qui m'envahissent.
Je ferme les yeux un instant, essayant de retenir les larmes qui menacent de déborder. Je sais que Faris va réagir violemment, mais je n'ai personne d'autre vers qui me tourner.
Faris — T'es où? demande-t-il d'une voix rauque, tentant de cacher son agitation.
Je lui explique, chaque mot me coûtant un effort immense, puis il raccroche brusquement. J'attends, mon cœur battant la chamade, espérant qu'il arrive avant que quelque chose d'autre ne se passe.
Les minutes s'étirent, chaque seconde semblant une éternité. Enfin, j'entends une voiture arriver en trombe.
Faris entre dans la maison, son visage fermé, ses yeux brillant d'une fureur que je ne lui ai jamais vue auparavant.
Il s'agenouille à côté de moi, prenant ma main ensanglantée dans la sienne. Son regard passe de moi à Soheil, et je vois une douleur profonde dans ses yeux.
Faris — Najla, murmure-t-il, sa voix presque douce, contrastant avec sa colère évidente. J'suis là.
Mais je sais qu'au fond de lui, la rage bouillonne. Il veut vengeance, et il ne s'arrêtera pas tant qu'il n'aura pas trouvé ceux qui ont fait ça. Il se redresse lentement, me laissant pleurer en silence alors qu'il commence à prendre des mesures.
Je reste là, incapable de bouger, encore sous le choc de la perte de Soheil. C'était mon ami, mon confident. Et maintenant, il est parti, arraché à ce monde par une violence insensée.
Quelques instants plus tard, Faris revient, son visage sombre. Il s'agenouille à nouveau à mes côtés, me prenant doucement par les épaules.
Faris — Najla, dit-il fermement. On doit se lever, on doit partir d'ici. Je ne peux pas te laisser ici, pas après ce qui s'est passé.
— Je peux pas le laisser ici.
Faris — J'enverrai des hommes le chercher.
Je hoche lentement la tête, encore engourdie par la douleur et la peur. Il m'aide à me lever, et nous sortons de la maison, laissant derrière nous le corps de Soheil. Chaque pas est une épreuve, mais la main de Faris sur mon épaule me donne la force de continuer.
Nous montons dans la voiture, et je me laisse tomber sur le siège passager, mes pensées tournant en boucle.
Qui a fait ça? Pourquoi? Et surtout, comment vais-je surmonter cette douleur?
Faris — J'vais trouver ceux qui ont fait ça, dit Faris, sa voix froide et déterminée. Ils ne s'en sortiront pas comme ça.
Je le regarde, voyant pour la première fois une lueur de vulnérabilité dans ses yeux. Peut-être que ce terrible événement nous rapprochera. Peut-être qu'il comprendra enfin la douleur qu'il m'a infligée toutes ces années.
Mais pour l'instant, tout ce que je peux faire, c'est espérer que justice sera rendue pour Soheil. Et prier pour que cette tragédie marque un tournant dans notre vie, un point de départ pour quelque chose de meilleur, de plus juste.
Alors que la voiture s'éloigne de la maison, je ferme les yeux, laissant les larmes couler librement. Soheil est parti, mais je dois rester forte. Pour lui, pour moi-même, et pour Meryem..
1 mois plus tard...
La salât Janaza pour Soheil a eu lieu quelques jours après son décès tragique. C'était un moment solennel, marqué par le chagrin et la résignation.
Notre cher communauté s'était réunie pour prier et rendre hommage à notre jeune Soheil parti trop tôt.
Évidemment, j'ai dû prévenir Meryem. Ce jour-là a été l'un des plus durs de toute ma vie. La douleur dans ses yeux quand elle a appris la nouvelle m'a brisé le cœur.
Elle a d'abord refusé de croire à la réalité, son visage passant de l'incrédulité à la douleur en une fraction de seconde. Nous nous sommes effondrées ensemble, partageant ce chagrin immense, cette perte qui nous semblait irréelle.
Meryem — Najla, dis-moi que ce n'est pas vrai, supplie-t-elle, ses larmes coulant sans retenue.
— Meryem, je suis tellement désolée, réussis-je à dire entre deux sanglots. Soheil... il nous a protégées jusqu'à la fin.
Les jours qui ont suivi ont été flous, remplis de prières et de condoléances. Chaque regard compatissant, chaque étreinte chaleureuse me rappelait la douleur de son absence.
Faris était étrangement silencieux, ses yeux trahissant une tempête intérieure qu'il ne laissait pas transparaître. Malgré ses efforts, je ne pouvais oublier qu'il était en partie responsable de cette situation chaotique, n'y même ce qui s'était passé plutôt.
Un mois s'est écoulé depuis cet horrible jour, mais la douleur reste vive. Meryem et moi avons passé beaucoup de temps ensemble, trouvant du réconfort dans notre amitié et notre foi.
Elle m'a souvent rappelé que Soheil aurait voulu que nous continuions à vivre, que nous trouvions un moyen de surmonter cette tragédie.
Meryem — Il aurait voulu que nous soyons fortes, m'a-t-elle dit un soir alors que nous regardions des photos de Soheil, essayant de sourire à travers les larmes. Il détestait nous voir tristes.
— Je sais, Meryem, répondis-je doucement. Mais c'est tellement difficile sans lui.
La maison est devenue un lieu de recueillement. Chaque coin, chaque objet me rappelle Soheil. Les souvenirs de nos discussions, de nos rires, de sa présence bienveillante sont partout.
Parfois, je m'attends encore à le voir entrer par la porte avec ce sourire chaleureux qu'il arborait toujours.
Faris, de son côté, est resté distant. Il semble plongé dans ses propres tourments, peut-être conscient de la part de responsabilité qu'il porte. Il ne parle pas beaucoup, et je ne cherche pas à forcer les discussions. Sa présence me rappelle constamment les événements de cette nuit terrible mais aussi son comportement et j'ai besoin de temps pour guérir.
Ce soir-là, Meryem vient me rendre visite. Nous passons la soirée à parler de Soheil, à nous remémorer les bons moments. Elle me dit combien elle est reconnaissante de m'avoir dans sa vie, combien notre amitié lui est précieuse.
Ces paroles me donnent la force de continuer. Je sais que le chemin sera long, mais avec le soutien de Meryem et le temps, je finirai par trouver la paix.
Soheil vivra toujours dans nos cœurs, et je ferai en sorte d'honorer sa mémoire en vivant pleinement chaque jour, en trouvant le bonheur malgré tout.
Je ne cesse de prier Allah pour qu'Il lui ouvre les portes du Paradis. Chaque jour, je demande à Allah de l'accueillir dans Sa miséricorde et de lui offrir une place parmi les justes.