🇸🇦الحب كالقمر، يتألق في الظلام وينير الطريق
« Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. » S2;V286
Une existence marquée par la douleur, une existence où la souffrance est sans cesse présente, et un amour empreint de tourmen...
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Depuis notre retour du Mexique, les moments où Faris et moi réussissons à nous retrouver sont devenus rares, presque inexistants. Il a repris « le terrain », comme il dit, s'enfonçant dans ses affaires avec la même intensité que toujours. Faris se lève à l'aube, bien avant que je n'ouvre les yeux, et rentre tard dans la nuit, accompagné de Zinedine, Jamal, et Youssef. Je ne sais même plus vraiment ce qu'il fait, je sais juste que ça le prend tout entier, chaque jour.
Ce matin, encore une fois, je me réveille seule dans notre lit. Il est parti avant que je me réveille, me laissant avec le silence de la maison encore endormie. Pourtant, une drôle de sensation me noue l'estomac, comme un pressentiment, une alarme muette qui me fait saisir mon téléphone sans vraiment savoir ce que j'attends. Je compose son numéro, et après quelques sonneries, il décroche.
Appel Téléphonique:
Faris — Allô?
— Salam Aleykoum... c'est Najla.
Faris — Aleykoum salam, je sais que c'est toi.
Sa voix est calme, presque distante, et un silence s'installe entre nous. Ce silence dit tout ce que je n'arrive pas à exprimer, et je ne peux empêcher un soupir de m'échapper.
Faris — Qu'est-ce qu'il y a, Najla ? T'as besoin que je revienne ?
— Non... enfin, non, c'est juste que... je voulais avoir de tes nouvelles. T'es parti tellement tôt ce matin.
Il soupire à son tour, un soupir lourd, chargé de tout ce qu'il ne me dit pas.
Faris — Je sais, je sais... C'est compliqué en ce moment, je le sais bien. J'aimerais qu'on ait plus de moments pour nous, mais écoute, w'Allah, dès que tout ça sera terminé, je t'emmène loin de tout ça, Nuri. Toi et moi, ailleurs, loin des soucis.
Je ferme les yeux, et je sens une larme glisser le long de ma joue. Cette promesse résonne en moi, mais elle me fait mal autant qu'elle me réconforte.
— Ne me fais pas des promesses dans le vent, Faris.
Faris — W'Allah, Najla, je te le promets.
Ma voix tremble malgré moi.
— Tu me manques...
Silence, encore une fois. Un silence qui résonne de tout ce qu'on ne dit pas. Après quelques secondes, je souffle, résignée.
— Je vais te laisser.
Faris — Toi aussi, tu me manques...
Il finit par raccrocher après un dernier salam. Le silence retombe dans la chambre, lourd de tous les sentiments que j'ai sur le cœur, trop pour que je les démêle.
C'est comme si depuis notre retour, quelque chose s'était enrayé, et je suis incapable de savoir si c'est notre couple ou simplement la vie qui reprend sa place, exigeante et implacable.
