٧٩

226 20 5
                                    

Mercredi

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.





Mercredi.

Je sursaute, réveillée en sursaut par le claquement brutal d'une porte quelque part dans la maison. Un frisson de panique me traverse, et je me redresse aussitôt dans mon lit. Le silence de la nuit est brisé par une voix qui hurle mon nom, pleine d'urgence et de gravité.

? — NAJLA!

Sans perdre une seconde, je me lève précipitamment, attrapant un voile et l'un des pulls de Faris posés non loin. Je les enfile en vitesse, le cœur battant à tout rompre, consciente que quelque chose de grave est en train de se passer.

Je dévale les escaliers, mes pensées tourbillonnant dans tous les sens, une anxiété sourde m'enserrant la poitrine. Plus je m'approche du salon, plus je perçois une odeur de fer, lourde, qui me glace le sang avant même d'arriver.

En atteignant enfin le salon, la scène qui s'offre à moi me fige sur place. Faris et Jamal sont là, visiblement dans un état lamentable. Leur visage, leurs vêtements... tout est couvert de sang.

Je ne distingue plus où ils sont blessés, tant il y a des traces écarlates. Youssef et Zinedine, eux aussi visiblement choqués, les aident tant bien que mal à s'installer sur le canapé, leurs gestes un peu maladroits trahissant leur propre angoisse.

Zinedine se retourne vers moi, son visage blême et marqué par l'inquiétude.

Zinedine — Najla... s'il te plaît, dis-moi que tu peux faire quelque chose, me supplie-t-il d'une voix tremblante. Ses yeux me fixent, implorants, et je sens toute la gravité de la situation peser sur mes épaules.

Une panique sourde commence à s'installer en moi, se mêlant à l'adrénaline qui afflue. Je regarde autour de moi, comme si le simple fait d'être en mouvement pouvait aider.

— Mais... je suis pas médecin, dis-je d'une voix tremblante, presque en me parlant à moi-même, désespérée par cette impuissance.

Faris, bien que visiblement mal en point, lève le regard vers moi. Son regard est intense, comme pour me rassurer, me donner un peu de sa force.

Faris — Fais ce que tu peux, Najla, murmure-t-il. La douleur se lit sur son visage, mais il semble tout de même déterminé à me soutenir. Cette confiance qu'il a en moi me touche, et me donne la force dont j'ai besoin pour agir malgré ma peur.

Je l'observe un instant, remarquant que son état est bien plus inquiétant que celui de Jamal. Son visage est marqué de coupures profondes, et son souffle est court, comme s'il luttait pour rester conscient. Mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, il intervient d'une voix ferme.

Faris — Occupe-toi de Jamal d'abord. Je proteste aussitôt, le cœur serré.

— Mais... ta blessure est grave, Faris, dis-je, tentant de le convaincre de me laisser l'aider en premier.

Najla - Destinée à souffrir. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant