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« Le regret est un repentir. »

Point de vue, Faris

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Point de vue, Faris.

Le matin se levait doucement, mais je ne pouvais trouver aucun réconfort dans la lueur du jour naissant. J'étais allongé sur le lit, le corps lourd, la tête envahie par un chaos que je ne pouvais plus contrôler. Mes yeux brûlaient d'une fatigue insurmontable, mais le sommeil m'avait fui toute la nuit. Je fixais le plafond, les pensées tournoyant comme un ouragan, me ramenant encore et encore à ce qui s'était passé la veille.

La nuit dernière... c'était flou, mais les fragments qui revenaient étaient suffisamment clairs pour m'étouffer sous leur poids. L'alcool, la drogue, cette colère dévastatrice qui m'avait englouti... Et maintenant, ici, allongé, les conséquences se déversaient sur moi comme une vague glaciale.

Je tournai lentement la tête et mes yeux tombèrent sur Najla, assise dans un coin de la pièce. Son visage était tiré par la fatigue, ses cernes profondes marquant son manque de sommeil. Elle m'avait veillé toute la nuit, je le savais, même si je ne voulais pas l'admettre. La culpabilité s'enroula autour de mon cœur comme une chaîne de fer, me serrant de plus en plus fort. Elle n'aurait jamais dû me voir dans cet état. Je ne voulais pas qu'elle me voie comme ça.

Mon cœur se serra davantage, une douleur sourde me traversant. Je savais que je devrais lui parler, m'excuser, dire quelque chose pour briser ce silence oppressant. Mais les mots restaient bloqués, coincés dans ma gorge, incapables de sortir. À quoi bon parler, de toute façon ? Rien de ce que je pourrais dire ne pourrait effacer ce qui s'était passé. Ce que j'ai fait, ce que je suis devenu... tout ça est impardonnable. Même à mes propres yeux, je suis devenu quelqu'un que je ne reconnais plus.

Je fermai les yeux, espérant que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve, mais les souvenirs revenaient en force, m'accablant. L'alcool, le goût amer de la vodka qui brûlait ma gorge, le soulagement temporaire que la drogue avait apporté, suivi de cette sensation de tomber, de sombrer dans un abîme sans fin. Et puis, l'obscurité. Cette obscurité qui m'avait englouti, et la voix de Najla...

Cette voix désespérée qui m'appelait, qui me suppliait de rester, de ne pas partir. Elle m'avait ramené, d'une manière ou d'une autre, elle avait réussi à me sortir de cet enfer dans lequel je m'étais volontairement plongé. Pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi continuait-elle à s'accrocher à moi alors que j'étais une cause perdue ?

Je me redressai doucement, chaque mouvement me coûtant une énergie que je n'avais plus. Najla leva les yeux vers moi, ses prunelles remplies de fatigue, mais aussi d'une lueur d'espoir. Un espoir que je savais ne pas pouvoir combler. Je ne suis plus celui qu'elle pense. Je suis un fantôme, l'ombre de celui que j'étais autrefois.

Najla — Faris... murmura-t-elle d'une voix douce, presque inaudible, comme si elle craignait de me briser davantage avec ses mots.

Je ne pouvais pas soutenir son regard. Je me sentais nu, exposé sous ses yeux, et je ne pouvais pas supporter cette vulnérabilité. Sans dire un mot, je me levai du lit, mes pieds touchant le sol froid avec une réalité brutale. Chaque mouvement me rappelait à quel point je me sentais vide, à quel point je me détestais. Je savais que je devais m'éloigner, que je devais m'échapper avant que tout cela ne m'étouffe complètement.

Najla - Destinée à souffrir. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant