10. Précipice

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⚠️ TW : drogues, addictions ⚠️

Bonsoir ! Ce soir, je vous présente un nouveau chapitre. Avant que vous ne le lisiez, je tiens à clarifier un point important : ce chapitre aborde des sujets assez sombres, notamment la drogue. Si vous êtes sensible à ces thèmes, je vous conseille de faire preuve de prudence.

Je tiens à souligner que même si cette fiction prend son inspiration d'une tendance TikTok, mon objectif est de sensibiliser aux dangers de l'isolement, des émotions refoulées, ainsi que de l'alcool et de la drogue. Il est essentiel de préciser que je ne cherche en aucun cas à glorifier ces aspects.

🎶  Pour accompagner la lecture, je recommande la musique "In the house - In the HeartBreak" de John Murfy, à écouter en boucle jusqu'à la fin.

Bonne lecture à vous !  😁🫶🏼

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La veille du réveil chaotique de Gabriel...

Gabriel était rentré à Matignon après le déjeuner pour s'attaquer à la pile de dossiers qui ne cessait de croître sur son bureau. Il avait cessé de boire à la réception, craignant que Jordan dévoile sa découverte à toute la haute sphère politique.

La lumière tamisée de sa lampe de bureau et le clair de lune illuminaient faiblement son visage marqué par la fatigue. Gabriel tentait de se concentrer sur son travail, essayant d'oublier sa conversation avec Bardella. Surtout, il s'efforçait d'étouffer les sensations éprouvées lorsque sa main avait effleuré sa chemise sous sa veste. Chaque jour, il luttait désespérément contre l'obscurité croissante qui l'entourait. Paradoxalement, il se retrouvait submergé par des émotions incompréhensibles, exacerbées par la présence de Jordan. En compagnie de ce dernier, il se sentait étranger à lui-même, ou peut-être était-ce là son véritable moi, longtemps perdu dans le chaos de ses sentiments. Malgré tous ses efforts pour s'éloigner de Jordan, ce n'était qu'en sa présence que les ténèbres semblaient se dissiper. Mais dès qu'il s'en éloignait, l'obscurité revenait, plus implacable encore. Il ne pouvait pas fuir les deux à la fois. Il se trouvait à un carrefour, forcé de se livrer à l'un pour échapper à l'autre.

Le bruit de la porte de son bureau qui s'entrouvrit le sortit de ses pensées. Valéry passa la tête par l'entrebâillement, frappant doucement trois fois pour signaler sa présence.

"Entre, Valéry, je t'en prie," dit Gabriel, heureux de voir son amie.

"Gabriel, tu es encore là ? Je te cherchais," lança son amie, hésitante.

"J'ai du retard sur les dossiers... il faut que j'avance, j'ai de lourdes responsabilités, des gens comptent sur moi ..."

"Gab, arrête deux minutes, il faut que..." Valéry, le visage sombre, s'approchait du bureau du Premier Ministre.

Gabriel sentit l'atmosphère s'alourdir, se mettant en alerte. L'air grave de son amie l'inquiétait. Il se redressa de son fauteuil, posant les coudes sur son bureau.

"Qu'est-ce qu'il se passe, Valéry ? Tu peux tout me dire. "

"Écoute, ça ne va pas te plaire..." Elle hésitait, puis reprit, tentant de masquer son manque d'assurance : "Des bruits courent à Matignon et à l'Élysée... le parti baisse énormément dans les sondages pour les européennes..."

"Où veux-tu en venir ?"

"En cas de victoire du Rassemblement National aux européennes, le Président pourrait annoncer la dissolution de l'Assemblée, ce qui pourrait signifier que le poste de Premier ministre pourrait... "

[Bardella x Attal] À leur propre jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant