12. Entre Culpabilité et Désir

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🎶 Musiques conseillées : Doubt - Twenty One Pilots et Hotel - Montell Fish

Bonne lecture <3

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Gabriel sentait le sol se dérober sous ses pieds alors qu'il essayait de comprendre ce qui se passait autour de lui. Le silence entre les trois hommes s'étirait, lourd et oppressant, chaque seconde ressemblant à une éternité. Le visage de l'homme, qui se tenait toujours sur le pas de la porte, s'était figé dans une expression mêlée de colère et de surprise. Son regard était rivé sur Jordan, qui venait d'apparaître dans l'encadrement de la porte du salon, torse nu, son visage fermé et ses yeux glacials braqués sur lui.

L'air semblait chargé d'électricité alors que les trois hommes s'observaient en silence. Les murs de l'appartement, autrefois rassurants, paraissaient maintenant étouffants, comme si les secrets qu'ils abritaient menaçaient d'exploser à tout moment.

Gabriel finit par rompre le silence d'une voix hésitante « Stéphane... »

Stéphane, crispant ses doigts autour du goulot de la bouteille de vin qu'il tenait, laissait paraître sa colère à travers ses jointures blanchies. « J'étais venu... Peu importe... Qu'est-ce qu'il fait ici ? »

Gabriel ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son ne sortit. La scène se déroulait comme un cauchemar, ses pensées se bousculant dans un chaos indescriptible. Comment expliquer la présence de Jordan Bardella, torse nu, dans son appartement à une heure aussi tardive ? Le silence qui suivit ne fit qu'alimenter la méfiance de Stéphane, qui reprit avec amertume : « Je comprends maintenant... Tout s'explique, Gabriel. Pendant tout ce temps, c'était pour lui, hein ? Pendant tout ce temps où je t'ai soutenu, où je t'ai écouté te lamenter, c'était lui le vrai problème ? »

Les mots de Stéphane résonnaient dans l'appartement, chaque syllabe semblant accentuer la douleur qui se lisait sur son visage. Jordan, percevant le malaise palpable de Gabriel, intervint d'un ton glacial : « Monsieur Séjourné, que faites-vous ici ? » Son regard méprisant se posa sur Stéphane, accentuant encore la tension.

Stéphane, refusant de se laisser intimider, répliqua d'une voix dure, les yeux brillants de haine : « Je vous retourne la question, Monsieur Bardella. »

Gabriel, essayant de reprendre contenance essaya d'apaiser la situation qui commençait à se tendre. Le bruit de la porte de l'immense hall d'entrée résonna dans un bruit sourd et des voix commençaient à résonner dans la cage d'escalier de l'immeuble. « Stéphane, entre s'il te plait, j'aimerais mieux régler ça à l'intérieur... »

Stéphane toisa les deux hommes du regard, puis finalement passa la porte dans un soupir. Mais avant que Gabriel n'ait eu le temps de refermer la porte, un homme fit son apparition au bout du couloir. Il retira de son dos un large sac carré et s'avança vers Gabriel : « Les deux pizzas ? »

Gabriel, exaspéré, lui tendit simplement un billet, une invitation silencieuse à partir au plus vite. Il en avait totalement oublié sa commande. Il referma la porte derrière lui et s'avança dans le salon, où Jordan suivait toujours du regard Stéphane avec ses yeux sombres.

Jordan ne lâchait pas Stéphane du regard, ses yeux sombres et perçants suivant chacun de ses mouvements. Stéphane, lui, promena son regard sur la scène qui se déroulait devant lui : les deux verres de vin déjà prêts sur la table basse, la tenue dénudée de Jordan, et Gabriel, tenant les pizzas encore chaudes, comme une preuve supplémentaire de sa culpabilité. Il comprit en un instant ce qui se préparait avant son arrivée.

« Sérieusement ? » siffla Stéphane, ses yeux lançant des éclairs. « Tu pensais vraiment que ça allait passer inaperçu ? Que je ne comprendrais pas ce que vous faisiez avant que j'arrive ? »

[Bardella x Attal] À leur propre jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant