16. Vingt mille pieds au-dessus du monde

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⚠️ Avertissement :  De manière générale, si vous êtes encore là, c'est que vous avez l'âge de lire cette histoire, et que vous avez déjà vu mes anciennes mises en garde. Mais puisqu'il vaut mieux prévenir que guérir : ce chapitre dévoile des scènes de passions extrêmement explicites. Âmes sensibles et innocentes s'abstenir...

Ce chapitre est aussi assez long, donc installez-vous bien confortablement.

Je vous déconseille également de lire ces écrits en présence d'une tierce personne (notamment au travail ou en présence de membres de votre famille - je vous vois - 👀). La poker face va être très compliquée à tenir, et si jamais vous y arrivez, par pitié posez-vous les bonnes questions. 😭

Bonne lecture !

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🎶 Musiques conseillées : Experience - Ludovico Einaudi puis Bad Girls do It Well - Ex Habit / Under the Influence - Chris Brown

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« Ça vous dirait de rentrer à Paris en jet ? »

Jordan réfléchit quelques instants avant de répondre à Gabriel, les images des instants qu'ils avaient partagé dans la pièce sombre encore brûlantes. Il avait parfaitement saisi la teneur d'un retour en jet, mais il voulait en être certain. Il rédigea alors rapidement une réponse :

« Seulement si vous promettez que nous aurons le jet pour nous seuls. »

Il faisait allusion à Stéphane, qui se tenait toujours aux côté de Gabriel, même s'il avait parfaitement noté son désintérêt pour celui-ci. Il vit au loin Gabriel sourire à sa réponse, puis son téléphone vibra à nouveau :

« Je décolle à 22h. A vous de voir. Essayez de rester discret. »

Jordan sourit à la réponse de Gabriel, puis rangea son téléphone dans la poche de son costume. Il passa l'après-midi encore à sourire aux journalistes, à répondre à des questions politiques et à prendre des photos, mais toutes ses pensées étaient tournées vers le vol qui l'attendait. Au fur et à mesure, le salon désemplit sonnant la fin du meeting politique. Il avait vu Gabriel sortir peu de temps avant, souhaitant probablement éviter la foule de taxis et chauffeurs privés qui se presseraient pour récupérer toutes les personnalités importantes qui n'attendaient que de rentrer à Paris.

Jordan, après avoir récupéré ses affaires dans sa loge, sortit à son tour du bâtiment. Le crépuscule commençait à envelopper la région lyonnaise, imprégnant l'atmosphère d'une ambiance mélancolique. Les deux jours avaient été intenses pour chacun d'entre eux, tant sur le plan personnel que politique. Rapidement, Victor arriva à l'arrière du bâtiment dans la Mercedes noire, et Jordan s'y engouffra, prenant soin de saluer son chauffeur avec une inclinaison respectueuse de la tête.

« Bonsoir, Monsieur. Êtes-vous prêt pour la route ? »

« Victor, s'il vous plaît, amenez-moi à l'aéroport. »

« Monsieur, les consignes sont claires : je dois... »

Jordan le coupa aussitôt, d'un ton ferme mais sans animosité :

« Je me moque des consignes, amenez-moi à l'aéroport, je rentre en jet. »

Victor n'avait pas besoin de détails supplémentaires. Il avait parfaitement compris la situation. Il était le chauffeur de Jordan depuis ses débuts, et les deux hommes avaient noué, au fil du temps, une relation particulière. Aucun des deux ne saurait dire si cela relevait de l'amitié ou d'une simple relation de travail prolongée, mais ils se comprenaient dans le silence. Victor parlait rarement, mais chacune de ses rares remarques était toujours juste, ou bien il savait transmettre la bonne information d'un simple regard. Et c'est ce que Jordan appréciait le plus chez lui : le respect du silence.

[Bardella x Attal] À leur propre jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant