9. Black out

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Musique suggérée : "Teardrop" de Massive Attack

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Gabriel était plongé dans ses dossiers tard dans la nuit, dans l'enceinte solennelle de son bureau à Matignon. L'obscurité enveloppait les couloirs déserts du palais, tandis que lui, assis à son bureau imposant, s'efforçait de rattraper le temps perdu à cause de la campagne. Le silence pesait lourdement, seul le faible éclairage des lampes de bureau troublait légèrement l'obscurité.

Alors qu'il s'immergeait dans ses pensées, un léger bruit à sa porte le tira de sa concentration. "Qui est là ?" demanda-t-il d'une voix surprise, ne s'attendant à aucune visite à cette heure tardive.

Une silhouette sombre glissa à travers la porte entrouverte, émergeant de l'ombre avec une démarche assurée. Gabriel tenta de distinguer le visage de l'intrus, mais la pénombre de la pièce et le voile de fatigue qui recouvrait ses yeux l'en empêchèrent. L'homme tenait quelque chose dans sa main tendue vers Gabriel. "Je suis venu vous rendre quelque chose qui vous appartient," déclara-t-il d'une voix calme mais déterminée.

Gabriel cligna des yeux pour mieux voir, reconnaissant finalement la flasque qu'il avait remarquée disparue plus tôt dans la journée. Il se raidit, tentant de percer le mystère de l'identité de cet homme, pourtant familier d'une manière indéfinissable. L'inconnu s'avança avec une assurance feutrée, contournant le bureau pour s'approcher de Gabriel. Ses mains, posées avec une confiance mesurée sur les accoudoirs du fauteuil en cuir du Premier Ministre, semblaient capturer Gabriel dans une étreinte invisible mais palpable.

Une chaleur troublante se répandit dans le corps de Gabriel à mesure que l'homme se rapprochait, une présence magnétique éveillant des sensations qu'il peinait à contrôler. Les vapeurs boisées et épicées de son parfum emplissaient l'air, ensorcelant ses sens déjà altérés par l'heure tardive et la tension accumulée de la journée.

"Qui... qui êtes-vous ?" parvint-il à articuler, sa voix trahissant à la fois la confusion et une curiosité intrigante.

L'homme ne répondit pas directement, mais ses lèvres frôlèrent la peau sensible de la nuque de Gabriel, son souffle chaud caressant légèrement sa peau. Un frisson parcourut l'échine de Gabriel, ses paupières se fermant instinctivement pour savourer cette proximité enivrante.

"Qu'importe qui je suis," murmura-t-il à son oreille, sa voix douce chargée d'une promesse trouble.

Chaque contact, chaque geste calculé, électrisait Gabriel davantage, son corps réagissant avec une intensité surprenante à cette proximité inattendue.

Il tenta de répondre à ce désir grandissant en laissant sa main glisser dans les cheveux de l'homme, mais celui-ci lui résista, repoussant doucement son geste. Les doigts de l'homme capturèrent les poignets de Gabriel, les plaça au-dessus de sa tête, maintenant fermement leur prise. Il se courba légèrement sous cette restriction, sentant son propre souffle s'accélérer dans un mélange d'anticipation et de frustration.

L'homme remonta le long de sa mâchoire, s'arrêtant juste avant d'effleurer ses lèvres. Gabriel gémit doucement, une supplication muette perdue dans le silence de la pièce. Gabriel sentit le tissu de son pantalon s'étirer au niveau de son entrejambe sous l'effet brûlant de l'excitation. Son corps tout entier s'enflammait, des pensées interdites jaillissant dans son esprit en un tumulte dévorant.

L'excitation de l'homme mystérieux était palpable, nichée elle aussi au creux de son ventre. Gabriel sentait que la tension montait inexorablement en lui, prête à exploser à tout moment.

"Je vous en prie..." murmura-t-il, un souffle de désir dans sa voix.

"L'agonie semble être votre plaisir, Gabriel," répondit l'homme d'une voix presque provocatrice, prolongeant encore la tension qui vibrait entre eux.

[Bardella x Attal] À leur propre jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant