20. Echec et mat

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Musiques conseillées : Crazy In Love (Remix) puis Cry me a river - Justin Timberlake
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Gabriel se retourna dans les draps, cherchant l'homme qu'il aimait, mais le lit était désespérément vide. Il ouvrit les yeux avec peine dans la chambre sombre de Jordan, le soleil commençant à peine à poindre à l'horizon. Il n'était que 6h30 et Gabriel savait que sa nuit était terminée. Sa journée s'annonçait chargée, et il devait déposer sa démission ce jour-là. Il tenta de se redresser, mais l'effort était surhumain ; il se laissa retomber dans la douceur des draps et se retourna sur le ventre. Plongeant son visage dans l'oreiller, un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il y retrouva l'odeur familière du parfum de Jordan.

« Allez, debout... » La voix douce et tendre de Jordan, qui venait d'entrer dans la chambre, tira Gabriel de sa somnolence.

« Mmmh... » grogna Gabriel, l'effort de se lever lui paraissant toujours aussi insurmontable.

Finalement, il ouvrit les yeux avec difficulté, puis les écarquilla, sa fatigue semblant s'être évaporée d'un coup. Il se redressa, un large sourire faussement innocent apparaissant sur son visage alors qu'il se délectait du spectacle qui s'offrait à ses yeux encore endormis : Jordan se tenait là, sortant de la douche, les cheveux encore humides, une simple serviette nouée très bas autour de sa taille comme unique vêtement.

Gabriel détailla les gouttelettes d'eau qui glissaient encore sur les courbes du torse de Jordan, achevant leur course sous la serviette. Il se mordit innocemment la lèvre inférieure et saisit Jordan par la serviette, l'attirant vers lui dans les draps désordonnés du lit.

Jordan posa ses mains autour du visage de Gabriel. Il sourit largement mais répliqua :

« Gabriel, tu devrais te lever... »

Il ne répondit pas et se contenta de sourire.
Jordan, sentant sa détermination malicieuse, se pencha et déposa un baiser léger sur son front. « Tu sais bien qu'on a tous les deux une journée importante devant nous, » murmura-t-il, ses lèvres effleurant la peau de Gabriel.

Gabriel grogna une nouvelle fois, mais cette fois-ci avec un soupçon de capitulation dans la voix.

« Je sais, je sais... mais juste cinq minutes de plus... » Il attira Jordan un peu plus fort contre lui, enfouissant son visage dans le torse de son amant, savourant chaque seconde de cette proximité, délectant l'odeur fraîche de son gel douche.

Jordan rit doucement et passa ses doigts dans les cheveux ébouriffés de Gabriel. « Si tu insistes... mais pas une minute de plus. » Ils restèrent ainsi, blottis l'un contre l'autre, savourant la chaleur et l'intimité partagées.

Mais Gabriel ne voulait pas que ce moment prenne fin. Il savait toute la difficulté des jours et des semaines à venir. Il voulait ne jamais quitter ce lit, ne jamais se détacher du torse nu de Jordan contre lui. Alors qu'il gardait son visage enfoui contre son torse, il releva délicatement sa jambe droite et commença à la frotter innocemment contre l'intimité de Jordan.

« Attal... je sais très bien ce que vous essayez de faire... » Jordan prit une voix faussement exaspérée, mais il ne put retenir un soupir lorsque la jambe de Gabriel se frotta contre lui.

Gabriel, sa voix encore endormie mais teintée de provocation, répondit : « Je sais que tu en as envie... »

Jordan soupira, un sourire en coin se dessinant sur ses lèvres. « Et qu'est-ce qui vous fait dire ça ? »

Gabriel se détacha légèrement du torse de Jordan et murmura à son oreille : « Parce que vous utilisez toujours mon nom de famille quand vous avez envie, Monsieur Bardella... »

[Bardella x Attal] À leur propre jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant