14. Haine et désirs

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Avertissement : Vous savez sans doute à quel point j'aime entrer en profondeur dans les descriptions des scènes et des émotions des personnages, certaines scènes plus explicites ne dérogeant pas à cette règle. Si des enfants innocents se sont perdus sur cette belle histoire d'amour, je vous serai gré de bien vouloir... partir  😅 

Je suis restée encore "light" sur ce chapitre, mais j'aimerais autant éviter de choquer des âmes innocentes.

Bonne lecture à tous !

Musique conseillée en boouuucle : Me and the devil - Soap&Skin 

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La presse avait commencé à quitter les lieux, emportant avec elle la plupart des personnes venues assister au premier jour du salon. Gabriel profita d'un instant de répit dans l'une des zones de restauration, savourant avec une satisfaction presque malsaine les regards réprobateurs que Jordan lui avait lancés toute la journée. Il aimait ce jeu électoral, se délectant des sensations qu'il lui procurait. Durant la journée, Gabriel avait répondu à de nombreuses questions, échangé des points de vue divers avec une multitude de personnes, et donné plusieurs interviews à la presse présente pour couvrir l'événement.

Alors qu'il s'accordait enfin un moment de détente, son téléphone vibra. Parmi toutes les notifications qui s'amoncelaient, une retint particulièrement son attention. C'était un message de Jordan.

« Bravo pour votre entrée magistrale, Attal. »

Gabriel ne se laissa pas emporter par la flatterie. Il connaissait bien son adversaire et savait que les compliments de Jordan n'étaient jamais dénués d'intentions cachées. Un deuxième message suivit rapidement :

« Vous m'en devez une, et pas des moindres. »

Un sourire étira le coin de ses lèvres. Il reconnaissait là la signature de Jordan : aucune reconnaissance sans contrepartie. Gabriel répondit simplement, sa curiosité piquée :

« Et pour quelle raison devrais-je vous en être redevable ? »

Quelques secondes passèrent avant que la réponse de Jordan n'apparaisse :

« Heureusement que je suis doué avec les nœuds de cravate. »

Gabriel écarquilla les yeux, se remémorant instantanément les mains de Jordan effleurant presque la peau de son cou, et la poigne précise avec laquelle il avait ajusté son accessoire. La fatigue intensifiait le souvenir, rendant ce moment de gêne étrangement sensuel. Un nouveau message de Jordan s'afficha à l'écran :

« Ne faites pas cette tête, Attal. »

Gabriel leva immédiatement la tête, cherchant activement son adversaire du regard, mais ne le voyait nulle part. Pourtant, Jordan, posté à quelques mètres de là, dans un angle duquel il se savait caché, savourait la situation, un sourire joueur et amusé illuminant son visage. Il envoya un dernier message, un coup de théâtre final :

« Vous portez bien le beige, mais essayez le noir pour changer. Et surtout, continuez à porter des cravates. Elles vous vont à ravir. »

Gabriel resta un moment immobile, relisant le message qui sonnait étrangement dans son esprit. Il cherchait la réponse adéquate, mais rien ne lui venait. Finalement, ne trouvant aucune répartie assez poignante, il décida simplement d'accorder ce point là à son adversaire. Les seules batailles qui l'intéressaient pour le moment étaient celles qui concernaient sa campagne politique.

Finalement, il prit la décision de rentrer à l'hôtel, estimant avoir bien mérité une nuit de sommeil. Il retourna dans sa loge, récupéra ses affaires qui étaient toujours dans le désordre dans lequel il les avaient laissées, avant de sortir rapidement du bâtiment. La nuit commençait à tomber, et la pluie n'avait pas cessé. Il appela un taxi de la compagnie sécurisée et attendit patiemment son arrivée.

[Bardella x Attal] À leur propre jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant