19. Monsieur le Premier Ministre

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Avertissement :  ... (je vais même pas faire l'effort)

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Musiques conseillées : Call me Baby - Carly Rae Jepsen puis Skyfall - Adele 

puis Watch me burn - Michele Morrone 🔊🌡️

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« Hum... Bonjour, Valéry. »

Gabriel, surpris de découvrir Valéry dans la voiture, se contenta de boucler sa ceinture dans un silence pesant. Valéry, imperturbable, brisa le calme avec une touche de moquerie :

« Alors, Gab, tu ne m'as même pas envoyé un petit message pour me dire que tu es bien arrivé hier ? »

Gabriel, visiblement pris au dépourvu, cherchait désespérément une explication. Les informations se mélangeaient dans sa tête : comment lui dire qu'il ne l'avait pas contactée ? Comment justifier sa présence dans la voiture privée de Jordan un dimanche ? Et pourquoi cette voiture était-elle venue les chercher chez lui ? Il tenta de structurer ses pensées avant de s'embarquer dans une justification bancale :

« Eh bien, figure-toi que le chauffeur de Monsieur Bardella a eu une panne pendant notre séjour à Lyon ! » Il lança un regard furtif à Victor, espérant une aide tacite. « Donc, par pure courtoisie, j'ai proposé à Monsieur Bardella de rentrer avec le jet. »

Valéry leva un sourcil, un air faussement surpris sur le visage. « Ah bon ? Intéressant... Et je suppose qu'il était chez toi parce que, dans sa malchance, il avait aussi perdu ses clés ? »

Gabriel sentit son mensonge s'effondrer comme un château de cartes, et il se laissa aller contre le cuir du fauteuil de la Mercedes, accablé. Il tenta de maintenir son calme, même s'il savait que c'était déjà perdu. « Oui... exactement. »

Valéry se redressa sur le siège, tournant la tête vers les deux jeunes hommes : « Gab, tu comptes te foutre de ma gueule encore longtemps comme ça ? »

Jordan étouffa un rire, partagé entre l'amusement face au mensonge grotesque de Gabriel et une légère appréhension. Il se souvenait très bien que Valéry lui avait formellement interdit de toucher à Gabriel. Si elle savait...

Gabriel lança un regard noir à Jordan, lui signifiant clairement que ce n'était pas le moment de rire.

Du point de vue de Valéry, la scène était une comédie pittoresque. Elle observait les deux hommes sur la banquette arrière de la voiture, têtes baissées et regards coupables, tout en notant le suçon que Gabriel tentait de cacher sous sa chemise en lin. Après avoir savouré leur malaise, elle prit une profonde inspiration et ajouta avec un sourire espiègle :

« Bon, » dit-elle en essayant de dissimuler son amusement, « je dois admettre que votre petite comédie m'a bien divertie. Gabriel, je comprends maintenant pourquoi tu ne m'as pas envoyé de message. C'était sûrement trop compliqué de cacher ce joli suçon sous ta chemise en lin, n'est-ce pas ? » Elle jeta un regard amusé et accusateur à Jordan, qui se contenta d'hausser les sourcils d'un air faussement innocent.

Gabriel se détendit légèrement, l'atmosphère semblant s'alléger dans la voiture qui n'avait toujours pas démarré. Il essaya de sourire, mais la gêne était encore évidente sur son visage.

« Et Jordan, » continua Valéry en se tournant vers lui, « je suppose que tu n'as pas voulu me parler de tout ça parce que tu savais que je te botterais les fesses pour avoir franchi la ligne rouge. Heureusement pour toi, je suis d'humeur clémente aujourd'hui. » Elle lança un regard furtif à Victor, qui semblait soulagé que Valéry ait décidé de ne pas intervenir davantage dans leur relation.

[Bardella x Attal] À leur propre jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant