Vous n'êtes malheureusement pas installés dans une magnifique chambre d'hôtel qui offre une vue à couper le souffle sur le vieux port Marseillais. Mais faisons comme si.
Je vous envoie un petit message : "Ouvrez votre valise."
Alors, méfiants -- car vous me connaissez trop bien -- vous obéissez, et vous découvrez une lettre soigneusement pliée.
Vous hésitez quelques instants, et votre coeur s'emballe peut-être légèrement. Mais finalement, vous l'ouvrez :
Chères lectrices, chers lecteurs,
Quelle étrange manière de commencer un chapitre ? Pourtant, ce sont les seuls mots qui parviennent à franchir la barrière de ma plume ce soir. Comme toujours depuis des semaines, tous mes mots semblent converger vers vous.
Par où commencer... Cette même question m'a effleuré l'esprit lorsque j'ai ouvert pour la première fois le document contenant ces mots que vous avez maintenant lus. Une histoire, qu'elle soit une anecdote entre amis, une dispute familiale, une dissertation peu inspirante en philosophie, ou même celle-ci, a un début et une fin. Même Harry Potter a une fin. Et nous aussi, nous avons une fin, dans cette belle aventure qu'est la vie. Ah, quelle mélancolie... Je me laisse emporter, pardonnez-moi, et attribuons cela à l'émotion.
Peut-être devrions-nous aborder l'essentiel, même si j'ai la tentation de le réserver pour la fin. Les remerciements, sont-ils plus significatifs au début ou à la fin ? Peu importe. Ils trouveront leur place ici, un peu en désordre, dans ce brouillon à l'apparence chaotique mais remarquablement ordonné. Un clin d'oeil subtile à la coupe de cheveux d'un des protagoniste de ce récit : un discours coiffé-décoiffé. Je m'égare encore. Peut-être parce que je sais qu'à chaque nouvelle frappe de mes doigts sur le clavier de mon ordinateur, je m'approche un peu plus de la fin.
Alors, prenez cette lettre comme l'expression des remerciements que je peine à formuler.
Des remerciements que je ressens profondément, au cœur même de mon être, mais qui, malgré toute ma volonté, ne parviennent jamais à s'exprimer avec la même intensité lorsque j'essaie de les formuler.
Merci à chacune, à chacun, pour cette aventure partagée.
Tout cela n'aurait dû être qu'une blague. Et pourtant, ligne après ligne, chapitre après chapitre, vous avez été là. Vous aviez tant d'options, et c'est par un heureux hasard ou un choix délibéré que vous avez décidé de plonger dans cette fiction.
Vous avez commenté, vous avez réagi. A 175 000 mots, sans compter ceux-ci. A plus de 4 000 paragraphes, à 55 chapitres. Vous étiez là.
Merci pour chaque commentaire. J'ai pris le temps de les lire tous, veillant à ne manquer aucune notification, même si, parfois peut-être certains m'ont échappés. Vous m'avez fait rire, presque pleurer parfois. Et oui, même moi j'ai réussi à être prise à mon propre jeu, alors même que j'en dictait les règles.
Merci de m'avoir fait confiance. Vous avez exploré les méandres de mon esprit, ce labyrinthe sinueux et parfois un peu troublé qui habite un corps pourtant si ordinaire. Vous m'avez permis de vous dévoiler les nuances de mon âme, de vous entraîner avec moi dans cette longue traversée. Vous m'avez laissée vous conduire sur des chemins escarpés, où la peur et les larmes se mêlent, et vous m'avez permis de vous faire découvrir des paysages à la fois splendides et éphémères. Vous m'avez aussi permis de toucher à des facettes de votre personnalité, celles que l'on garde souvent cachées.
J'ai réveillé des larmes, des sourires, parfois même de la colère, et pour certains d'entre vous, j'ai touché à des aspects plus sombres. Oui, je vois ceux dont le chapitre préféré est "Trio à deux". Mais ne vous inquiétez pas, il est possible que ce soit, en réalité, le chapitre préféré de beaucoup d'entre vous, chacun à sa manière.
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[Bardella x Attal] À leur propre jeu
FanfictionDeux hommes politiques se trouvent pris dans un tourbillon de scandales et de manigances politiques. Parviendront-ils à résister à leurs propres jeux de pouvoir ?