Musique suggérée :
Moth To A Flame - Swedish House Mafia, The Weeknd
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Gabriel posa son verre de gin sur la table basse du salon, le geste empreint d'une lenteur calculée, presque sensuelle. Il s'enfonça un peu plus dans le dossier moelleux de son canapé, croisa les jambes avec élégance et offrit un sourire charmeur à l'homme assis en face de lui.
« Ça me fait plaisir de te voir ! » lança Gabriel, une pointe d'amusement dans la voix, ses yeux faussement pétillants.
Stéphane répondit avec la même intensité : « Je suis content que tu m'aies appelé. » Son regard, brillant d'un éclat familier, se posa sur Gabriel avec une chaleur rassurante.
Les deux hommes se fixaient dans la pénombre enveloppante de la pièce, leurs regards s'accrochant l'un à l'autre comme des aimants. Une chaleur réconfortante émanait de cette connexion silencieuse. Ils restèrent ainsi, immobiles, savourant l'instant suspendu. Puis, Gabriel se leva avec une grâce nonchalante et s'approcha de Stéphane, s'asseyant à côté de lui.
« Tu m'as manqué, » murmura Gabriel, sa voix teintée d'une fausse provocation, un sourire effleurant ses lèvres sans atteindre ses yeux.
Stéphane plongea son regard dans celui de Gabriel, ses yeux s'enflammant de la passion qu'il ressentait encore pour Gabriel. Les secondes s'étirèrent, lourdes de désir et de souvenirs partagés. Puis, sans avertissement, Gabriel avança et posa délicatement ses lèvres sur celles de Stéphane. Surpris par ce geste inattendu, Stéphane recula légèrement, ses yeux s'élargissant d'étonnement. Mais il ne tarda pas à réagir, capturant les lèvres de Gabriel dans un baiser plus intense.
Leurs mains se mirent à explorer avec ferveur, se glissant dans les cheveux, parcourant les contours familiers de leurs visages. Le baiser s'intensifia, devenant une danse sensuelle de lèvres et de langues. Gabriel bascula Stéphane sur le dos, l'allongeant doucement sur le divan, son corps pressé contre le sien. Il laissa ses lèvres glisser le long du cou de Stéphane, chaque baiser déposé avec une attention fiévreuse, sa respiration devenant plus irrégulière.
« Qu'est-ce que tu fais ? » interrogea Stéphane dans un souffle saccadé, visiblement étonné de l'assurance de Gabriel.
« Je t'ai dit que tu m'avais manqué... » répliqua Gabriel, essayant de faire transparaître une lueur de provocation dans sa voix.
Il entreprit de dénouer les boutons de la chemise de Stéphane, libérant sa peau des entraves de ses vêtements. Le souffle de Stéphane s'accélérait alors qu'il se retrouvait peu à peu dévêtu, leurs corps se pressants l'un contre l'autre. Les doigts de Gabriel, d'abord hésitants, devinrent plus assurés, caressant chaque centimètre de peau dévoilée. Ses lèvres parcouraient le torse de Stéphane, dessinant des chemins de feu et d'ardeur. Les mains de Stéphane parcouraient délicatement le corps de Gabriel, dans une douceur inégalée.
Pourtant, malgré l'intensité apparente de leur étreinte, Gabriel ressentait un vide immense. Chaque caresse douce de Stéphane lui rappelait les doigts brûlants de Jordan sur sa peau. Chacun de ses gestes hésitants évoquait l'assurance inébranlable de Jordan. Chaque baiser attendrissant ramenait à la mémoire l'ardeur brûlante de ceux de Jordan.
Gabriel ne voulait pas de toute cette douceur, de toute cette tendresse. Il voulait que son être entier s'embrase comme il s'était embrasé avec Jordan. Il voulait ressentir à nouveau ce désir ardent, grisant, cette passion brûlante et dévorante. Il voulait se prouver que toute cette passion qui l'avait consumé n'était pas due à Jordan. Il voulait pouvoir se convaincre qu'il pourrait à nouveau ressentir cela avec quelqu'un d'autre. Il voulait simplement ressentir quelque chose.
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[Bardella x Attal] À leur propre jeu
أدب الهواةDeux hommes politiques se trouvent pris dans un tourbillon de scandales et de manigances politiques. Parviendront-ils à résister à leurs propres jeux de pouvoir ?