~Boris~
Achabi : pas dans deux ans, maintenant. Avant de retourner à Lagos.
Les femmes boivent souvent une drogue puissante.
Moi : sans ma mère ? Sans ma sœur ? Sans mes proches ? Je me marie comme ça parce que Madame fait des chichis ?
Achabi : c'est ça ou rien.
Moi : ça sera rien alors. Je t'ai expliqué les choses, tu sais tout.
Achabi : je ne demande rien de coûteux justement.
Moi : sans mes proches. Tu me demandes de faire les choses en cachette et pourquoi ? Quelles sont tes motivations réelles ? Si je ne tenais pas à toi je serais revenu après une semaine seulement ?
Achabi : ...
Moi : bref je m'en vais. Bonne chance pour la suite.
Achabi : tu me plaques ?
Moi : c'est toi qui me plaques en me sortant un "c'est ça ou rien".
Achabi : parce que je veux être en règle devant Dieu.
Moi : arrête ! Les religieux s'il vous plaît arrêtez votre hypocrisie. Suivre les principes divins quand ça nous arrange et ignorer ceux qui nous dérangent il faut arrêter. C'est aujourd'hui que tu veux être en règle avec Lui ? Tu bois, tu fumes, tu mens, tu couches, tu t'es même fait tatouée. Ça tu ne cherches pas à régler ?
Achabi : ...
Moi : si je t'avais connue pieuse, voilée, j'allais accepter cette excuse. Tu veux me manipuler mais ça ne marche pas avec moi. Je suis revenu te chercher, tu as décidé de rester, très bien. Je ne vais pas te courir après.
Le lendemain elle était dans l'avion à mes côtés en direction de Lagos. Sans mariage. Et puis quoi encore ? Je ne dis pas que je ne veux pas l'épouser, mais la décision doit venir de moi lorsque je serai prêt sur tous les plans. Plus si je cède, elle se dira qu'il lui suffira de menacer ou lancer un ultimatum pour que j'obéisse.
~deux mois plus tard~
Je donne deux coups de Klaxon pour que le gardien m'ouvre le portail mais rien ne bouge. Au moment où je veux descendre pour aller le faire moi-même, je le vois entrer dans la concession en courant pour ouvrir. Je reverrai son cas un de ces quatre matins.
Je sors de chez moi et devant la guérite se trouve une jeune femme de dos. Elle a la même chevelure que Soraya et Achabi ce qui attire mon attention. En la dépassant je cherche à voir son visage puis freine brusquement. Je me gare, descends de la voiture et vais vers elle.
Moi : bonjour.
Elle : bonjour.
Moi : je peux vous aider ?
Messi (le gardien) : elle cherche sa maison patron. Elle voulait appeler sa...
Elle : ça ira je finirai par me retrouver.
Messi : Madame, mon patron a WhatsApp il peut vous donner.
Elle : ça ira. De toute façon ce n'est pas possible.
Moi en langue : qu'est-ce qui se passe ?
Messi en langue : elle est en vacances et a loué une maison avec sa sœur ici. Maintenant elle est partie faire le footing le matin et elle s'est perdue. Elle ne connaît pas le numéro local de sa sœur mais elle connaît son WhatsApp.
Moi : Daniella laisse-moi t'aider.
C'est une femme, elle doit d'abord faire son malin avant d'accepter. Dans la voiture je débloque Soraya et l'appelle. Elle rejette mes appels. Je laisse alors sa sœur lui écrire.