~Divine~
Je sens que Leins est fatigué alors je propose de rentrer en taxi. Il refuse et négocie plutôt avec le gardien de ses grands-parents pour m'accompagner.
Leins : ça va ?
Moi : moi oui. Toi j'en suis pas sûre.
Leins : j'ai trop fait la fête depuis mon retour. Là je ressens la fatigue.
Moi : ça ne me laisse pas rassurée de savoir que tu dois encore faire le chemin retour.
Leins : non, au retour c'est Issa qui prend le volant t'inquiète. Tu me raconteras tout demain ?
Moi : d'accord !
Leins : désolé.
Moi : c'est rien.
Il tient le volant d'une main et l'autre prend la mienne. Je surveille qu'il ne s'endorme pas et heureusement nous ne sommes qu'à 20 mn de la maison.
A destination, il profite du changement de place avec le gardien pour me prendre dans ses bras. Il n'est vraiment pas dans son assiette alors je ne le retiens pas plus que ça.
Côme m'attend au salon, endormi sur le canapé. Le bruit de la porte le réveille. Son premier réflexe est de regarder l'heure sur son téléphone. Lorsque j'ai ouvert le portail le mien affichait 00:07.
Côme : bonsoir.
Moi : bonsoir.
Côme : demain je vais aller te déposer chez ta mère.
Moi : ok !
Je vais dans la chambre que j'occupe attendre l'appel de Leins pour pouvoir m'endormir. Il n'appelle pas mais envoie un message pour me notifier qu'ils sont rentrés intacts.
—
Melina vient me réveiller pour le petit-déjeuner. Je me brosse les dents, lave mon visage et me joints aux autres. La table est pleine à craquer.
Ya Noah : il y a vraiment les uns, les autres et les etcétéras dans cette famille quoi ! Est-ce qu'on m'a déjà fait même une omelette pour le petit-déjeuner ?
Melina : mange.
Ya Noah : pâté de foie, rosette, etc. Moi aussi je vais me rebeller dans cette maison à ce rythme.
Côme : tu sais contre qui tu vas te rebeller. Bon appétit tout le monde.
Nous : merci.
Pas un mot de tout le repas. Ce n'est que vers la fin que ya Noah donne des nouvelles de son bébé avant d'aller travailler. Melina aussi va au travail. Je reste seule à table avec Côme.
Il se racle la gorge pour attirer mon attention.
Côme : j'ai entendu tout ce qui a été dit hier. J'ai pris conscience de beaucoup de choses. Malheureusement on ne peut pas changer le passé, on peut juste essayer d'améliorer le futur.
[Silence]
J'ai attendu, attendu et attendu, mais il avait fini.
Moi : pourquoi tu ne m'as pas reconnue ?
Côme : Divine, laisse le passé où il est ?
Moi : pourquoi tu ne m'appelais pas ? Même pour les jours importants.
Côme : pour entendre ta mère me casser les pieds ?
Moi : je parle de moi ? M'appeler moi.
Côme : c'est passé, ça n'a plus d'importance. Ce qui est important c'est la relation qu'on va décider de construire maintenant. Est-ce que j'ai attendu que tu viennes chez moi pour essayer de nouer le contact ? C'est Dieu, Divine. C'est Dieu qui a créé cette situation. Laisse les questions. Parfois les réponses font plus mal que l'ignorance.
