~Achabi~
Cela fait une semaine que j'avais placé les calebasses dans la concession et assaisonné mes sauces de la potion. Mais toujours aucun changement. Ce soir j'avais décidé d'augmenter la dose. Lorsqu'il est rentré je lui ai dressé la table et il a tout mangé.
~Une semaine plus tard~
On dit qu'il faut être patiente dans ces choses mais comment savoir si ça marche ? J'ai vérifié la calebasse sous le lit et elle n'y était plus. Étrange ! Il n'y a pas de domestique ici, ça veut dire que Boris l'a vue ?
Dans son bureau, dans le jardin, ils avaient tous disparu. J'ai eu chaud d'un coup, énormément.
[Bruit de portail]
Boris est rentré téléphone à l'oreille. Il a coupé le moteur mais n'est pas descendu aussitôt du véhicule. Sa conversation téléphonique avait l'air houleuse.
Moi essayant de prendre sa serviette : bonne arrivée mon cœur.
Boris en maintenant le sac : merci.
J'ai lâché prise et nous sommes entrés ensemble.
Moi : je te sers à manger ?
Boris : ne te fatigue pas.
Moi : je vais dresser la table.
Boris : j'ai dit ne te fatigue pas.
Il n'a pas crié mais sa voix était si stricte. Son regard si sévère. Je sais qu'il sait, c'est évident. Mais pourquoi ça n'a pas marché ? Comment et quand a-t-il détecté ?
—
Le marabout regardant dans la flaque d'eau : je vois. Je vois. J'ai sous-estimé ton mari... je vois. Je vais te donner quelque chose d'encore plus puissant. Mais fais attention car ton mari n'est pas simple.
Moi : comment ça ?
Le marabout : pour ce travail je dois me déplacer. Oui, ton mari est chargé. Mais mes esprits sont plus forts.
Moi : il est à Ibadan pour le week-end, est-ce qu'on peut le faire maintenant ?
Le marabout : demain je serai chez toi.
Il m'a renvoyée chez moi avec des indications, je devais préparer le terrain. Le lendemain soir il est venu faire son travail après que j'ai demandé au gardien de prendre un jour de congé payé.
Le marabout : tu as le préservatif avec son sperme ?
Moi : non. J'ai fouillé toutes les poubelles mais rien.
Le marabout : ce n'est pas bien grave. Tu dois venir uriner sur ce fétiche avant le lever du jour n'oublie pas.
Moi : oui.
Le marabout : viens je vais te laver encore.
Il a lavé chaque parcelle de mon corps, y compris mon sex. Il y a même introduit un doigt. Rien de sexuel, il devait me laver de partout. Puis il m'a attachée une corde invisible aux hanches en récitant des incantations.
Le marabout : cherche une photo de ta rivale, son nom. Quelque chose pour qu'on travaille avec.
Moi : ça ne sera pas évident mais je vais essayer.
Le marabout : une fois le travail fait, ça sera du gâteau.
Le lendemain à 10h, Boris était de retour. Il n'a pas traversé le fétiche, il n'était pas sur sa trajectoire alors il l'a esquivé naturellement. Si ce n'est pas aujourd'hui ça sera demain. Et je vais montrer à cette Soraya les conséquences de voler des hommes occupés.