~Divine, décembre~
Amandine : on fait quoi pour les fêtes de fin d'année ?
Moi : Noël on va chez Linda et le réveillon Leins a dit que c'est une surprise.
Elle ne répond pas donc je lève la tête pour voir ce qu'elle fait.
Moi : quoi ?
Amandine : non rien.
Moi : quoi rien ?
Amandine : je n'ai pas envie de passer pour une jalouse.
Moi : mais ?
Amandine en expirant très fort : Leins à gauche, Leins à droite. On a toujours passé l'une des fêtes ensemble, même quand tu vivais ici avec ta famille. Leins débarque et c'est fini. Même pas tu penses à moi ou me consultes.
Moi : tu devais être avec ton chéri pour le réveillon et ta famille le 24.
Amandine : sauf que je t'ai inclus dans l'un ou l'autre. Parce que ça a toujours été comme ça.
Moi : désolée.
Amandine : si tu le dis.
Je ne suis pas désolée. Elle le dit si bien, on fête tout le temps ensemble. Si cette année ce n'est pas le cas elle ne va pas mourir.
Pour éviter qu'on ne me dise encore "Leins à gauche, Leins à droite", je suis allée seule chercher mes cadeaux de Noël. Un collier pour Linda, une chemise pour Yoan et pour Leins... je ne sais pas quoi lui prendre. Il n'est pas très jeu vidéo comme les autres garçons et il est déjà équipé en appareils électroniques. Je veux un cadeau qu'il va utiliser longtemps et qui lui sera utile.
Finalement j'ai opté pour des baskets personnalisées et un parfum. J'ai aussi pris du papier cadeau et je suis rentrée faire mes bagages. Amandine était dans sa chambre et n'y est pas sortie de la soirée.
Lorsque j'ai fini de faire mes paquets, j'ai commencé mes valises. On part pour Bordeaux le 22 pour rentrer le 25, le 28 on part pour une destination surprise pour rentrer le 1er. Je préfère laisser tout prêt.
—
Amandine est partie je ne sais où sans même me dire au revoir. Je m'en fiche ! C'est mon amie, ma meilleure amie. Si je dois étouffer ma joie devant elle, devant qui est-ce que je dois l'exprimer ? Quand elle finira de bouder, elle me le dira.
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Nous sommes à Bordeaux, dans un taxi en direction de chez Linda.
Moi : du coup, ta maman a trois enfants ?
Leins : deux. Linda est la fille de mon père.
Moi : je ne comprends plus rien. Pourquoi tu n'as pas leurs noms ?
Leins : leurs noms ?
Moi : Linda et les jumeaux.
Leins : c'est long et compliqué. Et je n'ai pas trop envie de parler de ça.
Bizarre ! Du coup c'est qui leur père ? Mais bon, je comprends que c'est délicat et n'insiste pas. Et en vérité ça ne me m'intéresse pas plus que ça. Ça m'intrigue oui mais sans plus.
Linda nous a sorti du lourd. Le moins qu'on puisse dire c'est que cette fille vient d'une bonne famille. Même le fonctionnaire gabonais ne peut se permettre les produits qu'elle nous a offerts les trois jours qu'on a fait chez elle. Par contre elle cuisine divinement bien et c'était un plaisir de l'aider.
Linda : avec un goinfre comme Leins, ma cocotte tu as intérêt à savoir cuisiner.
Moi en riant : j'avoue. Tu veux que je mette la table ?
