~Linda~
Je me brosse les dents lorsque je vois Yoan se rapprocher à travers le miroir.
Moi : bonjour.
Au lieu de me répondre, il m'oblige à me cambrer. Ce qui commence contre le lavabo se poursuit lui assis sur les toilettes et s'achève dans le lit en missionnaire.
Yoan : bonjour.
Il va dans la salle de bain se rincer la teub dans le lavabo. On n'a pas beaucoup dormi la nuit, c'est ainsi lorsqu'il boit.
Yoan : je vais devoir rentrer. Mon boss a besoin de moi.
Moi : tu avais encore deux semaines.
Yoan : je sais.
A 24 ans, mon chéri est chef informaticien depuis cinq ans dans la même boîte. Une compagnie de livraison à domicile. Il y est allé pour un stage et ils ne l'ont jamais laissé partir.
Yoan : il faut charbonner pour satisfaire sa Princesse.
Moi : je peux prendre soin de moi toute seule, je ne t'exige rien du tout. Je ne te mets aucune pression.
Yoan : quand ta meuf peut se permettre 1800€ de shopping mensuel, c'est déjà une pression. Tu vas pas lui offrir un gloss de chez Sephora.
Moi : donc je ne dois pas me faire plaisir ?
Yoan : je n'ai jamais dit ça.
Moi : alors qu'est-ce que tu dis parce que j'ai l'impression que mes avoirs sont un problème.
Yoan : tu veux bien écouter s'il te plaît ? Ta richesse n'est pas un problème mais un booster. Tout homme aurait réagi comme moi. Je dois t'offrir plus que ce que ta famille peut t'offrir et pour ça je dois bosser dure.
Moi : c'est juste de l'orgueil mal placé. Qu'on aille au McDo ou dans un restaurant cinq étoiles, je ne me suis jamais plainte.
Yoan : mais dans ton cœur Linda ? Sois sincère. Tu aimes le rêve, les petites attentions, les situations Instagram,
et avoue que si je t'emmène au Kfc pour ton anniversaire tu seras quelque peu déçue. Tu serais capable de nous emmener ailleurs avec ta poche. Dans ces moments mon orgueil d'homme est touché, ça veut dire que je suis incapable de prendre soin de ma meuf. Pour éviter ce genre de situation, je bosse dure pour pouvoir faire le minimum pour les occasions spéciales comme Noël ou ton anniversaire. Tu comprends ?
Moi : ouais. Du coup tu pars quand ?
Yoan : mercredi.
Moi : dans trois jours.
Yoan : ouais.
Je suis dégoûtée parce que moi j'ai encore trois semaines ici. J'avais des projets pour nous. Je vais me retrouver seule ici vu que "l'amoureux fou" est dans son monde.
Yoan : si tu veux te doucher c'est le moment. Bientôt l'heure de libérer.
Après une si longue nuit, tu parles que j'ai envie de prendre une douche. Une fois propre, on descend manger avant de s'en aller. Il me dépose à la maison.
Moi : on dîne ensemble tous les soirs jusqu'à ton départ ?
Yoan : d'accord !
Moi : et tu viens me chercher les matins pour me déposer au travail ?
Yoan : ce n'est pas ma voiture Linda. Mon père aussi va au travail.
Moi : je comprends.
Dès que je rentre dans le salon, je tombe sur maman. A sa position, je sais que c'est moi qu'elle attend.
