~Boris~
Le contact de Libreville passe me prendre à l'hôtel juste après le départ de Soraya pour nous conduire au repère, mais chacun dans son véhicule. Tout ce que je peux dire c'est que nous sommes dans une forêt, qu'on est passé devant l'aéroport et que nous sommes à ¾ d'heures de mon hôtel.
Moi : qui est-ce ?
Le contact : le médecin.
Moi : non non. Où est passé l'ancien médecin ?
Le contact : mon frère les gabonais ne sont jamais sérieux dans le travail. Il sait qu'on a une commande mais Monsieur va en vacances.
Moi nerveux : la transaction est annulée.
Lui essayant de me rassurer : non mon frère calme-toi. Il est bon, il enseigne même la médecine à l'université ici.
Moi : et comment est-ce que tu le connais ?
Lui : ne t'inquiète pas.
Moi : la transaction est annulée. On retourne à l'hôtel.
Lui : mon frère pardon. Je me marie bientôt là, j'ai besoin d'argent. Je te dis qu'il est bon, il ne dira rien non plus. C'est le contact du port qui nous l'a envoyé donc c'est bon.
Je suis descendu de sa voiture pour la mienne. On a suivi la route jusqu'ici, je n'aurais qu'à faire la même chose pour retourner.
Ce médecin je ne le connais pas, il aurait pu bien s'agir d'un infiltré. On n'est jamais assez prudent dans ce milieu.
J'ai reconnu l'aéroport, il ne me reste qu'à faire tout droit puis à droite à l'échangeur. Je suis la plage et reconnais mon hôtel. Une fois dans la chambre je vais prendre une douche puis j'appelle Thunder pour lui expliquer la situation. Il me donne la conduite à suivre et raccroche. Peu après le contact m'appelle et m'annonce que le médecin habituel prend l'avion le soir même.
Dîner et dodo.
~trois jours plus tard~
Soraya en lisant : tsouooooh ! Mon pays oh !
Moi : qu'est-ce qu'il y a ?
Soraya : les crimes rituels ne font qu'augmenter. On a carrément découvert un refuge au Cap, c'est un peu hors de la ville.
Moi : fais voir.
Elle me montre le journal qui est en français mais je reconnais le repère et mon contact sur place. Merde ! Soraya se met à me raconter.
Soraya : cette histoire de crime rituel ne cesse d'endeuiller les familles dans le pays. Ça a toujours existé mais là c'est trop. Avant c'était à l'approche des élections mais maintenant c'est tout au long de l'année. Récemment l'une des victimes avait réussi à s'échapper, elle a alerté la police qui s'est rendue sur place et a démantelé tout le réseau.
Moi : ok !
Soraya : mais ce qui me fait mal c'est que les cerveaux des opérations resteront impunis et continueront sans remords. Ce sont des personnes influentes pour la plus part et donc ne craignent rien. De plus, les petits bandits qu'on a attrapés seront relâchés dans peu de temps.
Moi : je vois.
Soraya : Seigneur protège ma famille.
Moi : amen !
J'ai échappé à la prison apparemment. Mais il me faut m'en aller avant que mon identité ne soit révélée. Mon contact m'appelle Small Boss, il n'a pas mon nom complet, mais je ne sais pas s'il a une photo de moi.