Olivia
- Tu sors qu'avec des mecs plus vieux ou tu touches aussi aux plus jeunes ?
James manque de s'étouffer avec son café. Le liquide chaud menace de refaire surface, mais il parvient in extremis à se reprendre, me lançant un regard à la fois éberlué et amusé. On déambule dans le hall de l'imposant immeuble d'Elite Finances Partners, entourés de hordes de cols blancs en costume-cravate et de femmes en tailleur qui s'activent comme des robots surchargés. Toujours synchronisés, toujours au bon endroit au bon moment, comme s'ils avaient un GPS intégré pour ne jamais dévier de leur route. Franchement, ça fait froid dans le dos.
Le blond qui marche à mes côtés, ralentit légèrement, se penchant vers moi pour éviter d'être entendu par les oreilles trop curieuses des employés. Aujourd'hui – comme tous les autres jours d'ailleurs – il a opté pour une chemise en lin qui épouse parfaitement son torse et un pantalon chic qui met en valeur ses longues jambes.
C'est simple, ce type pourrait faire la couverture de Vogue sans même avoir besoin d'un photographe. Ses boucles blondes sont parfaitement en place, sa mâchoire carrée semble taillée dans le marbre, et même avec une barbe naissante, sa peau reste incroyablement lisse. Mais le plus envoûtant chez lui, c'est ce regard hypnotique et ce sourire à fossettes qui a sûrement déjà causé des accidents de voiture. Il faut appeler un chat, un chat : James est objectivement canon. Pas étonnant qu'il ait semé la confusion chez plus d'un mec quant à leur orientation sexuelle.
- Tu vas bien ? se moque James, feignant une inquiétude exagérée. T'as mangé un truc périmé hier ? T'es en train de couver une grippe ?
Il tend la main pour vérifier ma température comme si j'étais une enfant malade, mais je le devance et lui tape sur les doigts. Il éclate de rire en soufflant sur son café pour tenter de calmer ses éclats de rire. On s'arrête près de l'accueil, et je croise les bras sur ma poitrine, le fixant avec un mélange d'amusement et de défi.
Je suis ici pour rencontrer l'un de mes informateurs – un employé du bâtiment. Après tout, ce lieu est pratiquement mon deuxième domicile. Mon père a fondé l'entreprise, ma mère en est la patronne, et mon jumeau est souvent ici. Autant dire que j'ai des passes-droits illimités.
- Réponds juste à ma question.
- J'ai une préférence pour les mecs plus âgés, je l'admets, finit-il par dire en haussant les épaules. Mais j'ai déjà eu des aventures avec des plus jeunes. C'est... différent. Pourquoi, ça t'intéresse ?
- Je commence à me demander si je ne devrais pas tenter les mecs plus jeunes, dis-je en essayant de paraître détachéeJames éclate de rire, et c'est si contagieux que j'ai presque envie de rire aussi. Sauf que là, il se moque ouvertement de moi.
- Wow, OK, ricane-t-il en essayant de reprendre son souffle. Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de mon amie ? Sérieusement, je veux la récupérer.
Je lève les yeux au ciel et lui donne un coup de poing dans l'épaule. Il pousse un petit cri dramatique, reculant de quelques pas comme si je l'avais transpercé avec une épée.
- Toi, avec un mec plus jeune ? Allez, soyons sérieux une minute. Si le gars a moins de l'âge de mon père, tu considères qu'il est encore trop jeune pour toi. De quoi tu parles, là ?
- C'est même pas vrai, protestais-je, sachant très bien qu'il a partiellement raison
- Ah bon ? Et comment il s'appelait déjà, ce mec qui bossait pour toi ? Mike ? Manu ? Un truc en « M ». Remarque, tu as une certaine affinité pour les prénoms en « M », je réalise maintenant. C'est une sorte de fétiche ?
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Coupable
RomanceTome 2 de "Condamnation" Olivia Medina Rosales, princesse de l'Ordre - une organisation criminelle redoutée - est réputée pour sa beauté glaciale et son esprit impitoyable. Dirigeant d'une main de fer le secteur opérationnel de l'organisation, elle...