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Jeremy

    Gabin porte un costume de cow-boy, mais sur lui, ça a l'air d'être taillé sur mesure. Sa chemise est légèrement ouverte, dévoilant juste ce qu'il faut de son torse musclé pour que ça devienne presque indécent. Chaque ligne de ses abdos est visible sous la lumière tamisée, et je ne peux m'empêcher de suivre du regard cette fine ouverture qui laisse entrevoir ses tatouages. Des dessins noirs qui serpentent sur sa peau, ajoutant encore à cette impression de puissance brute.

    Il porte un jean – juste assez serré pour qu'on devine ses jambes musclées – et une ceinture en cuir avec une boucle argentée qui brille sous les lumières de la fête. Ses bottes en cuir – usées mais impeccables – lui donnent un côté encore plus viril.

    Et ce chapeau... Un chapeau de cow-boy classique, vissé sur sa tête, qu'il porte avec une assurance déconcertante. C'est le genre de détail qui – sur n'importe qui d'autre – pourrait paraître ridicule. Mais sur lui, c'est carrément sexy. Tout dans ce costume crie « domination », sans effort et sans exagération.

    Et puis, y a ce regard, toujours aussi brûlant, qui fait oublier que c'est un déguisement.

    La soirée continue autour de nous, la musique résonne encore depuis le jardin, mais on s'est discrètement décalés. On est à l'écart, juste assez pour avoir un peu d'intimité, mais pas au point que ça devienne suspect.

    Je sens la tension entre nous, elle est presque palpable, comme un courant électrique qui parcourt l'air. Ses doigts glissent sur le mur près de ma tête, son bras tendu au-dessus de moi. Il me surplombe, une main appuyée contre le mur qui me retient, comme pour me garder là. Son corps tout proche du mien, à quelques centimètres, juste assez pour que je ressente sa chaleur, pour que mon cœur rate un battement.

    - Je t'ai cherché toute la soirée, dit-il avec ce ton grave, presque un murmure

    Je lève un sourcil, amusé – mais c'est difficile de ne pas me laisser impressionner par l'aura qu'il dégage. Dominante, sûre de lui, comme s'il avait déjà gagné sans avoir besoin de jouer. Et il le sait, bien sûr. J'ai envie de répliquer quelque chose, de ne pas me laisser avoir aussi facilement, mais – merde – ce mec est canon, et il le sait tout autant que moi.

    Finalement, ma seule défense est de tendre la main pour lui prendre doucement son chapeau de cow-boy. Je l'enfonce sur ma tête avec un sourire en coin. Gabin lève un sourcil, amusé, sans bouger. Un simple geste, mais putain, l'autorité naturelle qu'il dégage fait que ça me donne des frissons. Son sourire à fossettes s'agrandit alors qu'il se penche légèrement vers moi, les yeux fixés sur les miens.

    - Tu sais ce que ça veut dire, non ? murmure-t-il d'une voix grave

    Je fais mine de réfléchir, tout en ajustant le chapeau.

    - Mmh... j'ai entendu dire que si on pique le chapeau d'un cow-boy, on est censé le chevaucher. C'est ça ?

    Mon ton est aussi suave que provocateur. La tension entre nous monte d'un cran. Gabin éclate de rire – mais c'est un rire bas, presque un grondement.

    - Ouais, c'est exactement ça. T'es prêt à assumer, ángel ?

    Sans répondre directement, je glisse ma main sur son avant-bras et tire doucement pour l'emmener vers la piste de danse.

    - Je t'ai déjà piqué ton chapeau, autant finir le boulot.

    Il se laisse entraîner sans opposer de résistance, son corps massif suivant le mien avec une fluidité surprenante. La fête est à son apogée. Tout le monde est trop arraché pour prêter attention à quoi que ce soit d'autre que leur propre délire. Les lumières clignotent au rythme de la musique sensuelle, et les corps déjà en sueur se pressent les uns contre les autres.

CoupableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant