Trahie

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P.d.v d'Ellie

Ça va faire bientôt deux semaines depuis que Nathan m'a, on va dire, sauver la vie. Est-ce qu'on est devenu ami ? Aussi improbable que ça puisse paraître, oui. On s'entendait même très bien. Mais, par moment, je restais quand même réticente, car je le sais qu'il finira par partir comme les autres l'ont fait avant lui.

- Nathan: Ellie, m'écoutes-tu ?

- Moi: Désolé, qu'est-ce que tu disais déjà ?

Au lieu de me répondre, il est resté à me fixer. C'est l'un de ces regards que j'ai fini par très bien connaître au cours de ces deux dernières semaines. Un regard qui essaie de percevoir le fond de tes pensées.

Je sais qu'il veut que je me confie à lui. J'aimerais, mais à chaque fois les mots restent bloqués. Et en plus, il ne peut pas s'imaginer que je vais lui faire confiance aussi facilement. Après tout, on ne se connaît que depuis deux semaines.

Il est resté longtemps à me regarder jusqu'à ce qu'il baisse la tête en soupirant.

- Nathan: De toute façon, ça n'a plus d'importance.

S'il voulait me faire culpabiliser, il avait réussi. Car je commençais à culpabiliser du fait que je ne l'avais pas écouté.

Il commençait à ramasser ses affaires. Voilà, je le savais, il en avait déjà marre de moi.

- Nathan: Ellie, si tu veux que je t'aide, il va falloir que tu me fasses plus confiance.

- Moi: Alors c'est ça, tu penses que je suis anormale. En plus, je ne t'ai jamais demandé ton aide. Je.... je pensais que tu voulais être mon ami. Mais non, c'était plutôt pour montrer aux autres que tu essayais d'aider cette pauvre petite fille.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire.

-Alors, dis-moi ce que tu voulais dire. Et ne t'en fais pas, j'ai tout mon temps.

J'ai croisé mes bras et je suis resté à attendre une réponse. Mais au lieu de m'en fournir une, il baissa la tête.

Ne pouvant pas rester plus longtemps, je suis parti. Je l'ai entendu m'appeler plusieurs fois, mais je ne m'arrêtai pas. J'ai arrêté de courir quand je suis arrivé chez moi. Ne pouvant plus retenir mes larmes, je les ai laissé couler. Je le savais, le bonheur n'est pas fait pour moi.

Brisée (en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant